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La Femme Et Le Pantin

Note de Recherches : La Femme Et Le Pantin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2015  •  445 Mots (2 Pages)  •  656 Vues

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our faire valoir leur opinion dans le débat sur la condition féminine, les auteurs recourent, selon le contexte et l’époque, à des genres variés.

Louise Labé et Charles Juliet : une argumentation directe

Louise Labé et Charles Juliet optent pour l’argumentation directe : sous la forme d’une dédicace pour la première ; sous la forme d’un genre hybride, la biographie et l’autobiographie mêlées, pour le second.

Ces auteurs exposent leur opinion en leur nom personnel, en prenant directement et explicitement parti. Leur présence et leur implication se marquent dans les indices personnels : Louise Labé prend son propre exemple et utilise le je et le nous (les femmes) ; Charles Juliet, s’adresse à lui-même à la 2e personne du singulier. Ces exemples personnels donnent de l’authenticité à l’argumentation qui s’appuie sur un vécu.

Ces genres permettent aussi à l’auteur de développer une sorte de dialogue. Le texte prend alors la forme d’un débat et en a la vivacité : Louise Labé s’adresse à Mlle de Bourges et, au-delà, à toutes les « dames » comme elle ; Juliet dialogue avec lui-même. Ce type d’énonciation permet la modalisation, qui apporte des nuances au débat (document A : « il me semble que », « je ne puis faire autre chose que… » ; document C : « il te plaît de penser que… », « tu as la vague idée… »).

En même temps, ces genres sont proches de l’essai : du cas particulier, les auteurs passent à la généralisation. Les deux textes présentent des affirmations comportant des termes généralisateurs (« nous », « les femmes », « celles qui ») et des présents de vérité générale (« si nous ne sommes faites pour commander, nous n’en devons pas pour autant être dédaignées »), ils procèdent par raisonnements logiques (« mais » à trois reprises chez Louise Labé ; « du moins… », « parce que ces mêmes mots… », « si tu as… » chez Juliet).

Voltaire : une argumentation indirecte

Le texte de Voltaire se distingue des deux autres par son argumentation indirecte. C’est en effet un récit composé d’un dialogue polémique qui tourne à la tirade, presque au discours (il semble que Mme de Grancey soit à une tribune).

Le texte, inclus dans des Mélanges, ressemble à un conte philosophique : le récit mettant face à face une femme très dynamique et un abbé donne de la vraisemblance au débat et l’ancre dans un semblant de réalité ; la forme du discours permet à l’auteur d’user des ressources de la rhétorique et de l’éloquence, et les paroles rapportées directement permettent de cerner la personnalité hors pair de la maréchale (qui ressemble à un personnage de théâtre et en a la présence).

De la conjonction du récit et du discours, le lecteur tire la leçon (comme dans un conte philosophique) que la condition des femmes est injuste – d’autant plus que la valeur de la maréchale apparaît en direct dans son discours – et qu’il faut remédier à cette situation.

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