Dépendance et nouvelles formes de communication virtuelle

FICHE DE LECTURE

GAUTIER, Jacky. Addictions et nouvelles formes de communication virtuelle. La revue de l’infirmière, Juillet-Août 2010, n°162, page 24-25.

Dr GAUTIER Jacky, psychiatre (chercheur) pour enfants et adolescent, pédopsychiatre dans le Centre hospitalier de Montbert, créateur du site accroweb.

Dans cet article, l’auteur s’interroge sur les risques liés à l’utilisation excessive des moyens de communications virtuelles, notamment chez les jeunes.

Dans un premier temps, l’auteur décrit l’incroyable diversité et polyvalence des supports qui composent les NITC (nouvelles technologies de l’information et de la communication), qui en font des objets omniprésents de plus en plus indispensables à la vie en société. Il s’interroge ensuite sur le lien entre « usage excessif », « addiction » et « dépendance pathologique ». Où doit-on en effet situer pour ce type de comportement de plus en plus répandu la limite entre normal et pathologique. Pour répondre à cette question l’auteur rappelle qu’il est nécessaire de s’intéresser aux particularités psychologiques et à la personnalité du sujet et explique que l’utilisation « boulimique » des mêmes outils de communication virtuelle peut être vécue de manière très variée par différents individus : expérience positive pour les uns et négative pour les autres. L’auteur cherche ensuite à caractériser plus précisément les comportements liés à une utilisation excessive de ces NITC, et les dangers qui s’y rattachent et termine en soulignant l’importance des efforts qui restent à faire notamment au niveau du corps médical pour mieux identifier et comprendre les cas d’addictions qui relève du pathologique, et ainsi mieux les prendre en charge.

Cet article soulève la nécessité de définir précisément ce qu’est une addiction aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, d’en distinguer les degrés de gravité, pour permettre une prise en charge adéquate en cas de dépendance pathologique avérée. L’encyclopédie Larousse définit l’addiction comme «… un processus par lequel un comportement humain permet d’accéder au plaisir immédiat tout en réduisant une sensation de malaise interne. Il s’accompagne d’une impossibilité à contrôler ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives. … ». On ne peut donc pas parler d’addiction « dès qu’il y a usage excessif d’un produit. ». En effet chez une personne connectée en quasi-permanence à internet et aux réseaux sociaux, il n y a pas nécessairement addiction bien qu’il puisse y avoir un certain niveau de dépendance si l’utilisation ne présente pas en soi de « conséquences négatives ». Pour les uns ces NITC sont source de « créativité », de « liberté ». Pour d’autres au contraire, qui se refugient dans ces nouvelles formes de communications en se coupant du monde réel, ces technologies peuvent être associées à une « privation de liberté », une «déviation de la souffrance, de l’anxiété », « une sorte de fuite… témoin d’une vie psychique en creux. ».Dans ce dernier cas, un prise en charge adaptée est souhaitable, pour apporter à ces individus et à leurs proches l’aide dont ils peuvent avoir besoin. Mais pour

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