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Dossier de psychologie clinique

Étude de cas : Dossier de psychologie clinique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2023  •  Étude de cas  •  3 338 Mots (14 Pages)  •  206 Vues

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Émilie ROBERT r20022392

                

Dossier de psychologie clinique

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Lors de ce travail nous établirons la sémiologie du cas d’un homme de 40 ans, le but est d’établir un diagnostic extrait du livre Une année à l’hôpital, de Vandermersch B., publié en 2009. Cet ouvrage est un recueil d’entretiens clinique qui ont été réalisés dans un service de psychiatrie en 2006-2007.  

Le cas n°3, s’intitulant « La mère divine qui vit avec le père divin », porte sur un homme de 40 ans dénommé Monsieur Mi. Cet homme a déjà rencontré Bernard Vandermersch trois ans auparavant. Il vit en appartement thérapeutique, c’est une hospitalisation qui lui a été demandée par le médecin qui le suit en extra- hospitalier pour revoir l’ensemble du traitement. Le patient se souvient avoir déjà vue le psychiatre et lui avoir parlé de sa réincarnation au temps de Jeanne d’Arc.

 Nous connaissons trois éléments clés qui constituent le délire du paranoïaque : l'interprétation, l'intuition et la persécution.
L'interprétation est une déduction à partir d'une opinion subjective posée sur un événement extérieur. Celui-ci s'inscrit dans un raisonnement biaisé et fonde une certaine conviction délirante du sujet. C’est le cas de Monsieur Mi quand il dit être Nicolas l’Oyseleur une réincarnation au temps de Jeanne d’Arc. Le lien avec la réincarnation viendrait d’un livre qu’il aurait lu à la FNAC :
Jeanne d’arc par elle-même de Ermance Dufaux.

Dans son mécanisme d'interprétation il ne laisse aucune place au hasard, il trouve une explication à cela disant être le fils de Pierre Cauchon. Il s’en est rendu compte lors d’un voyage en Inde. Il voit alors dans sa vie de nombreuses coïncidences qui feraient de lui son véritable moi, le fameux moi pur. On peut notamment relever son histoire de trahison amoureuse en lien avec la trahison de Jeanne d’Arc par l’évêque Cauchon. Il y a également une coïncidence avec le nom de la sœur de la fille dont il était amoureux, qui serait le même que le nom de la marraine de Jeanne d’Arc. L’origine de ses difficultés dans cette vie ci serait étroitement lié à sa vie passée.

Il dit qu’en dehors de cette angoisse « une voix parle. La voix de ma conscience parle par ma bouche. Comme si c’était quelqu’un d’autre qui prenait la parole ». C’est son moi pur, le divin absolu. Ce sont des parties de Dieu qui s’expriment, il en est son serviteur. Son interprétation est endogène (portant sur le corps).

Il n’a jamais eu d’hallucination cependant la voix divine qui parle à travers lui l’a déjà menée à dire des choses fausses vraisemblablement sans qu’il puisse la retenir.

Au fil de la discussion son discours devient de plus en plus incohérent, le psychiatre a du mal à suivre mais il a toujours l’air lucide dans ce qu’il dit, les liens semble être pour lui clairs de sens et logiques, comme s’il savait que ses pensées étaient liées à des blocages non fictifs, qu’il a lui-même vécu dans ses expériences de vie plus ou moins traumatisantes.

D’après la proposition diagnostique qui nous a était faite, il semblerait que Monsieur Mi présente les caractéristiques d’une schizophrénie paranoïde.

Dans ce dossier, nous discuterons ce diagnostic à l’aide de différentes approches, notamment des approches psychiatriques et psychanalytiques.
Dans un premier temps, nous nous appuierons sur le DSM-V, puis sur le manuel de psychiatrie d’Henri Ey et enfin, sur plusieurs approches psychanalytiques.

        La schizophrénie est une psychose grave habituellement chronique, survenant chez le jeune adulte, elle est caractérisée cliniquement par des signes de dissociation mentale, une discordance affective et d'activité délirante incohérente, elle entraîne généralement une rupture de contact avec le monde extérieur. Les symptômes positifs reflètent un excès ou une distorsion des fonctions normales qui incluent des idées délirantes tandis que les symptômes négatifs reflètent quant à eux une diminution des fonctions normales comme : l’aplanissement affectif, une certaine fluidité et productivité de la pensée et du langage (alogie), ainsi que le lancement d’un comportement dirigé vers un objectif (aboulie).

La personne qui souffre d’idées délirantes de persécution qui ne sont autres que idées paranoïdes ou paranoïaques, peut croire qu’elle est dérangée, suivie, trompée voir épiée ou encore ridiculisée…

 Les idées délirantes d’autoréférence sont également relativement courantes : la personne qui en souffre croit que certains gestes, passages de livres, journaux, chansons ou autres éléments de son environnement lui sont spécialement dédiés. Ce qui est ici le cas de notre sujet avec le livre qu’il a lu dans lequel il se projette comme étant l’un des personnages ayant eu un impact sur l’histoire.

Les croyances délirantes génèrent quasi systématiquement de gros problèmes sociaux. Les personnes ayant des idées délirantes peuvent tout de même être capables de comprendre les arguments des autres personnes prouvant que leurs idées sont irrationnelles. Néanmoins, elles sont elles-mêmes incapables de l’accepter. 

« Le fou ne peut pas se réincorporer à la réalité, il vit en permanence sa fantaisie. »

Citation de Carlos Castilla Del Pino

Ce type de délire se développe la plupart du temps à la suite d'événements pénibles, d'échecs, de rejets, de frustrations, ou bien de culpabilité. Et peuvent être favorisé par un environnement hostile et méprisant, l'isolement social ou culturel.

Nous remarquons que lors des échanges entre le patient et Vandermersch, le discours de Monsieur Mi est désorganisé mais cependant pas incohérent. Le patient ne semble pas conscient des ses troubles, comme s’il s’efforçait de trouver une cohérence à ce qu’il raconte pour se « rassurer ». Son délire est construit autour d’une idée délirante d’autoréférence du livre Jeanne d’arc par elle-même de Ermance Dufaux. Il dit devoir régler “des problèmes socio-affectifs” liés à ses angoisses, datant du traitement médicamenteux qu’il a pris, il se sent malade à cause de ça. Il se soigne sans comprendre pourquoi mais accepte pour qu’on le laisse tranquille et pour qu’il bénéficie d’allocation adulte handicapé.

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