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Deuil et mélancolie

Compte rendu : Deuil et mélancolie. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2022  •  Compte rendu  •  1 289 Mots (6 Pages)  •  404 Vues

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Avec Deuil et Mélancolie, Freud voulait éclairer l'affection mélancolique à la lumière du processus normal du deuil. D'inspiration trop littéraire, trop romantique, le terme de mélancolie a rapidement disparu des manuels de nosographie psychiatrique. Dès 1913, Kraepelin l'avait incluse dans la catégorie plus large de la « folie maniaco-dépressive ».

Aujourd'hui, la ligne « théorique » des classifications psychiatriques (DSM-IV, CIM-10) a effacé toute référence étiologique psychanalytique, pour ne garder qu'une approche par les symptômes : les troubles bipolaires. Toutefois, qu'elle apparaisse dans le deuil normal ou sous toute autre manifestation dépressive, la question posée ici est celle de la perte de l'objet.

À travers cet extrait, nous verrons comment Freud élabore la notion de travail psychique du deuil, d'un point de vue économique, c'est-à-dire comment le moi réagit normalement à la perte de l'objet.

Le deuil

D’abord, Le deuil est défini comme « la réaction à la perte d’un être aimé, ou bien d’une abstraction qui lui est substituée, comme la patrie, la liberté, un idéal, etc. » Par ailleurs ce type d’évènement suscite chez certains individus, une prédisposition ou le deuil est remplacé par la mélancolie. Dans le DSM c’est une définition étroite comme la perte une personne ou bien un objet come un travail, lieu ...

Afin de mieux comprendre pourquoi le deuil et la mélancolie ont tendance à être confondu car ce sont deux processus très proches dans leurs manifestations , c’est-à-dire dire : je cite « du point de vue psychique par une dépression profondément douloureuse, une suspension de l’intérêt pour le monde extérieur, la perte de la capacité́ d’aimer, l’inhibition de toute activité́ et la diminution du sentiment d’estime de soi qui se manifeste par des auto-reproches et des auto- injures et va jusqu’à̀ l’attente délirante du châtiment » or que le deuil ne présente pas le trouble du sentiment d’estime en soi. Le sujet ne s’auto accuse pas.

Le deuil n’est pas pris en charge car c’est une chose déterminée comme « normale » malgré les changements qu’il procure. Pour Freud, il ne faut pas perturber l’individu en deuil.

C’est Par l’épreuve de réalité, le sujet se trouve confronté à la disparition de l’objet aimé ou de son substitut : « L’épreuve de réalité a montré que l’objet aimé n’existe plus. »

La mort est une perte brutale, un renvoi réel qui peut être traumatique de l’objet : le Moi est absorbé par le travail du deuil. L’objet aimé n’existe plus et à cause de ça le deuil demande à la libido de se retirer de l’objet perdu.

Le travail de deuil doit permettre l’acceptation de cette perte de l’objet, et la des satisfactions narcissiques liées au fait d’être soi-même vivant Cette préparation peut se réaliser qu’à partir du moment il y a une reconnaissance de ce qui a été perdu, tandis il rencontrera toujours des résistances : « L’homme n’abandonne pas volontiers une position libidinale, même lorsqu’il a déjà un substitut lui fait signe. »

Cependant « Cette rébellion peut être si intense qu’on en vienne à̀ se détourner de la réalité́ et à maintenir l’objet par une psychose hallucinatoire de désir » comme le définit Freud, dans le travail de deuil il faut que le respect de la réalité doive l’emporter sur l’activité fantasmatique.

Cette construction et retrait des investissements fixe de la libido à l’objet mort, suivie par l’épreuve de réalité, compose un travail auquel s’associe une douleur intense ; c’est pour cela doit être réalisé que de manière progressive ; ainsi Freud nous explique que la souffrance mentale peut être comparée à la douleur organique.

« Nous serons aussi d’accord avec la comparaison qui nous fait nommer « douloureux » l’état d’âme du deuil. »

Un homme qui souffre de sa douleur psychique et physique perd tout intérêt pour le monde extérieur, même si celui-ci n'a rien à voir avec sa douleur, il élimine donc tout intérêt libidinal pour ses objets d’amour.

Du

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