Après avoir déterminé l'introspection, vous trouverez son principal inconvénient

1- Après avoir défini l’introspection, vous exposerez son principal inconvénient :

Toute science dispose de méthodes précises pour établir ses faits. C’est dans ce cadre que la psychologie en première personne, fait de l’introspection, ou l’observation intérieure de moi par moi-même, de mes propres états de conscience, sa méthode de prédilection.

L’introspection, bien qu’ayant servi longtemps la psychologie expérimentale, a connu diverses critiques ayant mis en doute la capacité d’un sujet à s’observer lui-même !

En effet, la critique demeurée célèbre serait que l’introspection ne réaliserait pas les conditions d’une bonne observation. A ce titre, pour qu’une « observation exacte » soit possible, il faut que « le sujet qui observe » et « l’objet à observer » soient bien distincts.

Toujours dans ce même registre, l’introspection permettrait t- elle l’accès à la connaissance des fonctions supérieures (jugement, raisonnement) ? Non, étant donné que ces mêmes opérations demandent clairement une mobilisation de la pensée, qui ne serait donc plus disponible pour la pratique intellectuelle de l’observation. Et qu’en est- il de l’observation des phénomènes psychologiques non intellectuels (émotion, passion) ? La réponse est toujours négative, en ce sens que tout état d’émotion ou passion prononcé serait en fait, le plus approprié d’examiner, ce qui est bien entendu incompatible avec l’état d’observation ! ……« On ne peut guère se regarder vivre »…

A ces différentes critiques de l’introspection, se rajoute une critique célèbre de Bergson (philosophe français du 19/20ème siècle), lequel évoque « l’intuition » comme forme originale de l’introspection, qu’il substitue à « l’introspection traditionnelle ».

En effet, alors que l’introspection traditionnelle constitue une opération de l’intelligence, Bergson, considère quant à lui, que l’intelligence est un piètre instrument pour observer la vie intérieure ou toute autre forme de vie. Il dira à cet effet, que « l’intelligence se caractérise par une incompréhension naturelle de la vie ».

A noter au passage, que ce vice attribué à l’intelligence, résulterait d’habitudes bien ancrées prises par cette fonction, et qui la pousserait à toujours expliquer en divisant, analysant, mesurant, etc. L’intelligence donc, ou tout procédé intellectuel, ne pourrait certainement pas être adoptée par la démarche de connaissance de la vie intérieure et risque même de la déformer au lieu de permettre sa connaissance ! Cette vie intérieure qui ne saurait se prêter à aucune sorte de mesure…

Bergson, à la suite de l’analyse précédente, se prononce pour un remplacement de l’introspection intellectualiste, par une forme de connaissance cohérente avec la vie intérieure. D’où son concept « d’intuition », qu’il définit comme une sorte de sympathie par laquelle on tente de se porter au cœur même de l’objet à connaitre « pour coïncider avec lui en ce qu’il a d’unique et d’inexprimable ».

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