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Explication de texte L'avenir d'une illusion de Freud Philosophie

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Par   •  23 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  1 476 Mots (6 Pages)  •  4 152 Vues

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Ce texte est extrait de L’Avenir d’une illusion, écrit par Sigmund Freud et publié en 1927. Cet extrait nous invite à revenir sur la notion de culture humaine et à en interroger le sens. L’auteur désigne par culture à la fois tout le savoir et le pouvoir qu’ont acquis les hommes mais également les dispositions nécessaires pour régler leurs rapports avec d’autres hommes. Il n’est donc pas concevable pour Freud que l’homme puisse défendre seul la culture de sa propre influence néfaste. La culture est essentielle et nécessaire à l’homme, alors pourquoi celui-ci en est son ennemi premier ? Tel est le problème dont traite ici le psychanalyste. Le texte s’attache à démontrer qu’il est indispensable de défendre la culture et de la protéger de l’homme lui-même par différents procédés.

Nous pouvons décomposer le texte en trois mouvements : la définition des fondements qui d’après Freud composent la culture (lignes 1 à 5) ; l’explication des trois raisons pour lesquelles ces deux fondements sont indissociables (lignes 6 à 13) ; les conséquences et effets de la culture sur les hommes (lignes 14 à 22).

Tout d’abord le terme de “culture humaine” (ligne 1) représente un pléonasme car la culture symbolise le processus par lequel l’homme s’élève au dessus de sa condition naturelle ; il n’existe donc pas d’autres cultures, animale par exemple. La culture est donc propre à l’homme, qui à l’état de nature est un être vulnérable et perfectible ; il est encore plus faible que l’animal car il dépend de la culture pour s'élever au dessus de son état naturel. Cependant comme l’explique Freud dans la suite du texte, cette perfectibilité rend l’homme capable du meilleur, comme du pire.

Ensuite, l’auteur présente, d’après lui les deux composants de la culture.

Le premier, est “tout le savoir et le pouvoir qu’ont acquis les hommes afin de maîtriser les forces de la nature et de conquérir sur elle des biens susceptibles de satisfaire les besoins humains ” (lignes 1 et 2). Cela signifie donc que le “savoir et le pouvoir” sont les deux choses qui ont permis à l’homme de faire plus que de satisfaire ses besoins, de contrôler la nature pour réduire sa dépendance à elle. En effet, l’homme, était à l’origine de l’humanité innocent, sans moyens de défense. Cela peut nous faire penser au mythe de Prométhée, exposé par Platon dans un dialogue entre Socrate et Protagoras, où Epiméthée aurait oublié l’homme lors de la distribution naturelle des choses. Prométhée aurait ensuite réussi à réparer son erreur en dérobant le feu à Héphaïstos et l’intelligence technique à Athéna, ce qui pu permettre à l’homme d’apprendre peu à peu à produire de quoi répondre à ses besoins par lui-même ; ce que la nature ne lui a pas donné, l’homme va pouvoir le créer lui même, et cela a permis à l’homme de s’élever au dessus de sa condition naturelle, et donc de réussir à ne plus dépendre sans maîtriser la nature.

Le second, est “toutes les dispositions nécessaires pour régler les rapports des hommes entre eux, en particulier la répartition des biens accessibles” (lignes 3 à 5), un moyen de dire que les relations entre hommes, les relations sociales servent à définir ce qui appartient à chacun, afin de ne pas empiéter sur le territoire ou la propriété d’autrui.

Mais nous en venons à nous demander si ces deux composants sont donc réellement à séparer l’un de l’autre?

Dans la suite du texte, Freud affirme que “ces deux orientations de la civilisation” (ligne 6) sont indissociables, car pour Freud, culture et civilisation ne sont pas distinctes ; il ne faut donc pas confondre le second terme avec celui de progrès, mais plutôt le rapprocher avec l’éloignement de l’état de nature. Afin de prouver cela, il donne trois arguments.

Le premier est que d’après lui “les rapports mutuels des hommes sont profondément influencés par la mesure des satisfaction de l’instinct que permettent les richesses présentes”. Nous pouvons comprendre cela, car l’équilibre des relations humaines, dépend avant tout de l’état de la société dans laquelle elles évoluent ; une société où les rapports humains sont dégradés et violents, ne peut pas être prospère et satisfaire les besoins de ces hommes. De même qu’une société anémiée, manquant de ressources et donc avec une mauvaise répartition des biens disponibles, engendrera forcément des crises, où les individus entreront en conflit afin de satisfaire leurs pulsions personnelles. Ces conflits pourront

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