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Théorie d’Emile Durkeim (1858-1917)

Cours : Théorie d’Emile Durkeim (1858-1917). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Décembre 2023  •  Cours  •  1 707 Mots (7 Pages)  •  56 Vues

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Parag 2. Théorie d’Emile Durkeim (1858-1917)

Durkeim est le père de toutes les théories du control social.

Il représente l’école sociologique et peut être le fondateur d’une théorie selon laquelle le crime est un phénomène normal dans la société. Le crime peut deveni morbide si le taux de la criminalité devient très excessif et exagéré. Une société sans crime n’existe pas ; la criminalité provient non pas de causes exceptionnelles, mais de la structure même de la culture à laquelle elle appartient. L’une des idées essentielles du Durkeim est que le crime est un fait social normal, parce qu'il est général, c'est-à-dire fréquent dans notre société. La criminalité doit être comprise et analysée non pas en elle-même, mais toujours relativement à une culture déterminée dans le temps et dans l’espace. Les causes des phénomènes sociaux doivent être cherchées, non dans l'homme, mais dans le milieu social: « C'est dans la nature de la société elle-même -écrit Durkheim- qu'il faut aller chercher l'explication de la vie sociale ».

A travers deux ouvrages ("La division du travail social" (1893) et "Les règles de la méthode sociologique" (1894)), il donna une définition sociologique du crime : « tout acte qui détermine de la part de la société une réaction particulière que l'on nomme la peine ».

Le principe sur lequel est basée la thèse de Durkheim a pour fondement sa classification des faits sociaux. Parmi eux, en effet, il distingue deux variétés distinctes qui ne doivent pas être confondues : « Nous appellerons normaux -écrit-il- les faits qui présentent les formes les plus générales et nous donnerons aux autres le nom de morbides ou de pathologiques car ils sont une exception dans le temps et dans l'espace ». Le crime fait alors partie des faits sociaux normaux.

Par ailleurs, Durkeim s’est beaucoup intéressé à la sanction. Pour lui, l'essentiel de la sanction réside finalement dans ce que l'on pourrait appeler une fonction symbolique de la réaction, c'est-à-dire une réaffirmation officielle de la règle et une tentative pour réinscrire l'auteur de l'acte dans un lien social. La sanction est un outil de cohésion sociale. Toutefois, Durkeim observe que cette cohésion sociale tend à disparaître avec l’évolution des sociétés, notamment une tendance à la désintégration sociale : càd que l'ensemble des règles communes constituant le fondement de la régulation des relations entre les éléments d'un système social tend à disparaître, et Durkheim appelle cette situation : l'anomie, c'est-à-dire l'absence de norme sociale ou son affaiblissement permettant de réguler les conduites sociales.

L’un des traits essentiels qui caractérise la pensée de Durkeim est qu’il accorde à l’anomie un rôle essentiel dans l’explication de la délinquance. C'est-à-dire, la délinquance résulterait d’un affaiblissement des normes sociales, des forces de contraintes qu’exerce la société sur ses membres en face de l’ambition orientée vers la richesse et la recherche de prestige social dans une société industrielle capitaliste.

Théorie de l’association différentielle de l’américain Edwin Sutherland (1883 -1950)

La théorie des associations différentielles de Sutrherland s’efforce d’expliquer pourquoi tel individu devient criminel et non tel autre. La théorie d’Edwin Sutherland fait partie des théories psycho-sociales qui prétendent trouver l’explication de la criminogenèse dans l’environnement social, càd dans le milieu de vie ou les conditions de vie des délinquants. Edwin Sutherland fait précisément partie de l’école de transmission culturelle qui met l'accent sur la notion de processus d'apprentissage culturel par lequel la délinquance, qui n'est finalement qu'un aspect de la déviance, est apprise. Cette école considère que la motivation d'une forme particulière de comportement délinquant s'explique davantage par la connaissance et l'apprentissage des attitudes qui ont rapport à cette forme de comportement délinquant, que par des traits de personnalité caractéristiques de l'individu. Le comportement déviant est appris sous tous ses spects (les techniques et le savoir faire mais aussi les raisons et les motivations, les attitudes et les philosophies de vie.

La probabilité de devenir délinquant dépend alors du rapport différentiel (la balance) qui existe entre les conceptions, opinions ou jugements défavorables et ceux favorables à la violation de la loi. L’individu devient délinquant lorsque les définitions transgressives l’emportent sur les définitions conformistes (le groupe prône des interprétations ou attitudes déviantes par rapport au model légal). Ce qui est criminogène c’est d’être en forte relation ou contact avec des des personnes favorables à la transgression ou d’être isolé de celles qui sont favorables au respect de la loi

Sutherland a tenté de formuler une théorie générale du comportement criminel en termes de transmission culturelle. Sa théorie de l'association différentielle fut présentée pour la première fois dans son manuel intitulé "Principes de criminologie" paru en 1947.

Selon sa théorie, le comportement criminel n’est pas héréditaire, mais il est appris; il n'est ni inhérent au délinquant, ni inventé par lui. Il est appris au contact d'autres individus par un processus de communication, principalement dans des petits groupes. Un individu devient donc délinquant quand les interprétations favorables à la transgression de la loi l'emportent sur les interprétations défavorables à la transgression. C'est là le principe de l'association différentielle. Chacun d'entre nous se trouve en contact avec les deux formes d'interprétations,

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