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Le sécuralisme en Inde

Synthèse : Le sécuralisme en Inde. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2024  •  Synthèse  •  872 Mots (4 Pages)  •  27 Vues

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Les termes « indien » et « hindou » ne sont pas synonymes. Le premier mot désigne

une personne de nationalité indienne, alors que le second évoque une personne

pratiquant l’hindouisme. Or tous les Indiens ne sont pas hindous, bien que ces derniers

soient largement majoritaires. En effet, près de 80% de la population indienne (estimée

à 1 milliard 400millions d’habitants) se sont déclarés hindous.

Parmi les 20 % d’Indiens non-hindous, la principale minorité religieuse est celle des

musulmans qui représentent 14,3 % de la population nationale, soit plus de 170 millions

d’habitants. L’Inde est ainsi le troisième pays musulman au monde, après l’Indonésie et

le Pakistan. L’influence de l’Islam est encore marquée en Inde avec notamment le Taj

Maha.

Dans quelle mesure peut-on affirmer que l’Inde est un état laïque ?

Etat séculariste

Il n’est pas explicitement dit dans la Constitution Indienne de 1950 que l’Inde est un état

laïque. Toutefois, elle dispose de toutes caractéristiques qui permettent d’affirmer que c’est

un état séculariste.Le sécularisme est un modèle laïque indien particulier qui repose sur

la reconnaissance de toutes les religions dans l'espace public, repose sur des principes

laïques, mais les relations entre l'État et les religions ne sont pas neutres. Par exemple,

les écoles privées qui enseignent une religion peuvent recevoir une subvention de l’Etat.

L’Etat reconnaissant toutes les religions, les musulmans suivent la charia, et les

hommes peuvent être polygame et répudier leurs femmes. Le droit pénal punit toute

discrimination fondée sur l’appartenance religieuse. L’État garantit la paix et la tolérance

entre les communautés. Il reconnaît leurs spécificités, notamment par des lois civiles qui

accordent aux minorités religieuses des aménagements concernant le mariage, le

divorce ou l’héritage. Toutefois, le sécularisme est assuré par les tribunaux et la Cour

Suprême Indienne. En effet, en 2017, cette dernière déclare qu’un candidat à une

élection ne peut pas utiliser la religion comme moyen de persuasion.

Le sécularisme indien reflète donc une conception de la nation fondée non pas sur une

sécularisation de la société, mais sur la reconnaissance officielle de communautés

religieuses jouissant des mêmes droits. Or ce principe est de plus en plus mis à mal par

le nationalisme hindou au pouvoir.

Laicité menacée et incomplète

Hindutva : l’idéologie du nationalisme hindou

Les nationalistes hindous promeuvent une conception des relations entre État et religion

allant à l’encontre du modèle séculariste inscrit dans la Constitution car ils défendent

l’idée d’une Inde pensée avant tout en tant que nation hindoue, et non une nation

multiculturelle accordant les mêmes droits à toutes les communautés religieuses.

Ce projet politique, a été fondé en 1920 et se fonde sur le mot “hindutva” qui signifie

“”hindouité”, et il s’agissait de permettre à la “communauté hindoue” de reconquérir une

hégémonie sur la domination des empires chrétiens et musulmans.

Les musulmans et les chrétiens sont donc particulièrement stigmatisés par l’idéologie de

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