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Du plan Pleven à la CED

Note de Recherches : Du plan Pleven à la CED. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2013  •  2 915 Mots (12 Pages)  •  1 517 Vues

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DU PLAN PLEVEN A LA CED

Dans mon exposition je vous parlerai, bien évidemment de la CED, la communauté européenne de défense et le poids que les Etats-Unis ont eu sur sa création. On verra les motivations qu’ont amené à la volonté de créer une armée européenne de défense et l’évolution du projet de la CED dans son début en 1950 avec le Plan Pleven, jusqu’à son rejet en 1954 par le Parlement français ; en concluant avec la solution qui vient s’envisager.

Bien ; d’emblé il faut comprendre pourquoi l’Europe voulait créer une armée européenne. Quelle était la motivation que a amené à la décision d’un projet d’une armée européenne ? comme on a vu la semaine dernier des projets de défense de l’occident était déjà préparés : on a vu des accords bilatéraux entre les Etats européenne mais spécialement on a vu la signature du Pacte Atlantique, le 4 avril 1949, qui a introduit pour la premier fois le concept de sécurité collective avec la création de l’OTAN. La question alors se lève spontanée ; Pourquoi créer une armée européenne ? la réponse est une seule! la décision de réarmer l’Allemagne.

La question de l'intégration de l'État ouest-allemand dans les structures euro-atlantiques venait évoquée dès 1947 et de plus en plus après la création de la RFA, la République Fédérale Allemand, en 1949 et donc la naissance d’une vrai institution politique autonome. Mais c’est en 1950 que la « question allemand » se pose avec une acuité extrême. En juin 1950, en effet, la guerre en Corée a éclaté ; et ça fait prendre conscience à l'Occident de son grave désavantage en termes d'effectifs militaires. Tous les Etats de l’Europe Occidental comprennent que la situation de l’Allemagne, divise en deux, rassemble dangereusement à la situation coréenne. En plus, seulement un ans avant, la Chine, avec le coup d’Etat de Mao Tsé-toung, devient communiste. L’Occident est alarmé, tous comprennent que l’Allemagne joue un rôle essentielle dans la défense de l’ouest : la question donc, n’est plus (comme avant) si armer ou no l’Allemagne , mais c’est comment armer l’Allemagne ?

Cette discussion monopolise l’assemble de l’OTAN et on peut bien le voir dans la transcription des réunions: je cite

« 4. Du point de vue politique, les Suppléants s'associent en particulier aux termes (…) selon

lesquels la défense de la zone Nord Atlantique exige que l'Europe occidentale soit défendue aussi

loin que possible vers l'est ; que le potentiel considérable de l'Allemagne occidentale soit soustrait à l'adversaire pour être utilisé par les nations atlantiques ; qu'il n'est pas possible d'envisager une

défense satisfaisante et réaliste de l'Europe occidentale, ainsi que l'adoption d'une stratégie

avancée, sans participation active et volontaire de l'Allemagne ; [que la mise sur pied de toutes les

forces nécessaires commence immédiatement.] » (C6-D/1 Définitif, Annexe A)

Les E.U., qui se trouvent bien actif en Corée, déclarent officiellement qu’ils ont plus l’intention de maintenir leur poids militaire sur deux fronts, en poussant les européens à s’engager plus activement pour la défense de leur territoire. Même les français depuis toujours sceptique au réarmement allemand, et leur aussi engagés en Indochine, s’aperçoives de la nécessitée du réarmement allemand.

C’est pour cet avis qu’en octobre 1950 Jean Monnet, grand protagoniste de la construction européenne, présent au gouvernement français un projet sur la défense commune. Le projet arrive dans le main du premier ministre René Pleven qui déclare l’intention de la France de s’engager pour la construction d’une armée européenne.

Le 24 octobre 1950 monsieur Pleven présent ce que prend le nome de « Plan Pleven », c'est-à-dire le projet de Monnet revu et modifié par le gouvernement français. Cette initiative du Plan Pleven s'inspire au projet co-idée par Jean Monnet et le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, visant à créer une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) ; c'est-à-dire le Plan Schuman en pratique un intégration économique européenne basé sur la production franco-allemande. L'accord prévoit par ailleurs d'intégrer l'Allemagne de l'Ouest dans les institutions européennes, sur un pied d'égalité avec les autres pays membres ; comme d’ailleurs exigé le président allemand Adenauer. C’est donc la réflexion sur l’intégration économique qu’a relancé le concept d’unité européenne en suscitant initiatives similaires dans le domaine de la défense.

Le Plan Pleven propose la formation d’une armée européenne placée sous la responsabilité d’un Ministre européen de la Défense et dotée d’un budget commun et d’un armement standardisé. Cette armée comprendrait des divisions européennes au sein desquelles les unités nationales seraient intègre au niveau le plus bas possible, de préférence au niveau du bataillon de 800 ou 1000 hommes, afin de disperser au maximum les contingents allemands. Il est bien entendu que ce deuxième plan ne doit être mis en œuvre qu’après la signature du plan Schuman, et donc la création de la CECA, dont la réalisation ne doit en aucun cas être compromise. Cette initiative qui devait, comme beaucoup de suggestions de Monnet, résoudre la quadrature du cercle aurait pu satisfaire les Américains puisqu’elle prévoyait un certain réarmement allemand, rassurer les Français puisqu’elle évitait la création d’une Wehrmacht, séduire les allemands et tous les européistes puisqu’elle faisait avancer l’intégration européenne. En fait elle suscite beaucoup de réticences. A Washington, les militaires jugent impraticable un plan, limitant au bataillon, les unîtes nationales qui seront affectées. Les diplomates talent d’inacceptable le traitement discriminatoire que l’Allemagne s’y verra réservé.

En plus, le processus même d’intégration européenne pare de forme trop lente et limité au renard de la situation engendrée par la guerre en Corée. La majorité des partenaires de la France considèrent son projet comme une manœuvre pour gagner du temps.

Les américaines, mecontent de la proposition français, décident de présenter au conseil de l’OTAN un nouveau projet. Le 4 novembre 1950, Charles Spofford qui représente les Etats-Unis au conseil des suppléants, remise

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