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Les Printemps Arabes Et Le Religieux

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Par   •  5 Juin 2014  •  788 Mots (4 Pages)  •  596 Vues

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Une lumière dans la nuit…

Démocratie, droits de l'homme (et donc de la femme) et religieux (ou une possible sécularisation du religieux) dans ce que l'on a trop vite appelé «Printemps arabes» et qui serait devenu «Hivers islamiques» tel était le sujet proposé à des politologues, des juristes, des sociologues ou des historiens des deux rives de la Méditerranée ce vendredi 10 février 2012 au collège des Bernardins.

Après un survol rapide des différents états - Tunisie, Égypte, Libye, Yémen, Syrie, mais aussi Algérie, Iran, Maroc ou Turquie - une première constatation : chaque pays est un cas particulier dont il faut reconnaître chaque fois la complexité. Et une seconde constatation en cette période de transition: tout ce que l'on peut dire c'est que l'on ne sait rien de certain. D'où l'inquiétude devant la progression des islamistes qui, par leur travail de proximité et d'assistance apparemment désintéressée, se sont acquis depuis longtemps la majorité des classes populaires privées de l'espoir d'une vie meilleure (petits employés exploités, travailleurs indépendants méprisés par tous les détenteurs des autorisations dont ils dépendent et essorés par le bakchich, vieux ou jeunes au chômage, paysans des campagnes déshéritées) et dont on peut craindre à juste titre enfermement, rigorisme et régression. Mais aussi les motifs d'espoir puisqu'aussi bien, comme le dit Claudel « le pire n'est pas toujours sûr ».

Si les intervenants ont presque tous souligné l'incompatibilité de la charia (du fait de son caractère juridique : un « catalogue de prescriptions » disait Jacques Berque) avec la démocratie garante des libertés individuelles, ils se sont presque tous attachés à définir les conditions d'une possible démocratie dans un pays islamique. Dans l'idéal démocratique la religion est affaire privée: tout citoyen a le droit d'en avoir une, quelle qu’elle soit, et de la pratiquer ou de les refuser toutes. C'est ce que confirme le principe de laïcité. En pays islamique la démocratie qui doit, a minima, garantir les libertés individuelles, doit aussi garantir la liberté de conscience dans le domaine religieux même si l’Islam y est religion d'État.

Trois paramètres peuvent être retenus pour évaluer le religieux dans le politique (Vincent Geisser) : le lexique, les lieux symboliques (place de la paix ou mosquée) les acteurs (intellectuels ou imams).

Serait-il donc possible d’introduire la raison dans un régime politique islamique ?


Pour proposer des éléments de réponse à cette question, trois pays :

un laboratoire la Tunisie - initiatrice du mouvement révolutionnaire,

un «modèle» la Turquie,

un repoussoir l’Iran.

Après les élections qui ont donné 41,7 % des sièges au parti Ennahdha et une très large majorité aux partis se réclamant de l’Islam, la Tunisie va-t-elle ou non inscrire la charia dans sa constitution ?

La Turquie comme modèle d'un exercice libéral du pouvoir religieux puisque l'Islam y est sous contrôle, qu’il est plus éthique que politique, d’appartenance

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