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Le principe d'égalité

Fiche de lecture : Le principe d'égalité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2014  •  Fiche de lecture  •  518 Mots (3 Pages)  •  578 Vues

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Le principe d’égalité s’impose notamment aux élèves dans les établissements scolaires publics, la loi de 2004 ayant précisé la règle s’agissant des signes et tenues religieux : Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Cette loi est un complément de la règle constitutionnelle qui affirme la laïcité de l’enseignement public : L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État. L’école laïque demande à l’élève non pas d’abandonner sa culture, la religion de ses parents ou son identité, mais de se placer lorsqu’il s’agit de sciences, d’histoire ou de politique, du point de vue de l’universel, forcément abstrait, défini par la raison et l’intérêt général.

L’égalité s’impose aussi à tous les usagers des services publics (hôpitaux, prisons, équipements sportifs, etc.). Ici, des textes législatifs et des chartes précisent l’adaptabilité des services : globalement, toute manifestation cultuelle (prière, tenue vestimentaire, régime alimentaire, choix des personnels…) qui ne troublerait pas la bonne marche du service est autorisée. Plus le séjour des usagers dans le service est long et contraint (comme les prisons), plus des facilités pour suivre les impératifs des cultes sont offertes ; à l’inverse, les services publics dont la fréquentation est occasionnelle et volontaire (cantines, piscines…) s’en tiennent au principe d’égalité.

Dans un sens contemporain, la laïcité peut donc se comprendre comme l’affirmation par l’État, dans le fonctionnement de ses institutions ou dans la règle de droit, des principes de liberté de conscience et d’égalité républicaine, chaque fois que des sectateurs zélés ou des pourfendeurs de religions voudraient imposer une norme exclusive des principes de la République.

Bien entendu, comme pour toute règle, certaines exceptions héritées de l’histoire y font entorse : concordat en Alsace-Moselle, propriété et entretien par la puissance publique de lieux de culte édifiés avant 1905, aumôneries dans les écoles, etc. Ces cas doivent s’interpréter dans une lecture historique, s’agissant d’aménagements pris pour assurer une transition ou apaiser les tensions à une époque donnée. Ces exceptions historiques ne peuvent néanmoins être généralisées ou se muer en règles — certaines d’entre elles sont par ailleurs appelées à disparaître si l’on s’en tient aux termes de la loi de 1905, notamment l’article 2 qui dispose que la République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte et l’article 19, qui précise que les associations cultuelles ne pourront, sous quelque forme que ce soit, recevoir des subventions de l’État, des départements ou des communes.

Voilà ce qu’est la laïcité en France : un ensemble de règles communes basées sur les principes républicains de liberté de conscience et d’égalité, dont les contours juridiques et sociaux se précisent depuis la Révolution et s’adaptent à l’évolution des opinions spirituelles et philosophiques des citoyens.

Prise

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