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La transition écologique : défi global, action locale

Dissertation : La transition écologique : défi global, action locale. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2022  •  Dissertation  •  3 424 Mots (14 Pages)  •  201 Vues

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Sujet : Penser Global, agir local : face aux défis climatiques :

En juin 1992, à Rio de Janeiro, la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, connue sous le nom de Sommet "planète Terre", a adopté une déclaration qui a fait progresser le concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement. La Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement témoigne de deux grandes préoccupations apparues pendant l'intervalle de 20 années séparant ces deux conférences : la détérioration de l'environnement, notamment de sa capacité à entretenir la vie, et l'interdépendance de plus en plus manifeste entre le progrès économique à long terme et la nécessité d'une protection de l'environnement. Le terme de défi climatique englobe la totalité des enjeux liés au réchauffement climatique et à son urgence : il implique donc à la fois la prise de conscience, la définition des enjeux liés à l’urgence climatique ainsi que la mise en œuvre des réponses à ces enjeux.

 C’est dans ce contexte de prise de conscience et de mise à l’agenda international des défis climatiques, que les collectivités territoriales se voient octroyer un rôle primordial dans la préservation de l’environnement. Le principe 22 du sommet « Planète Terre » énonce alors que : « « collectivités locales ont un rôle vital à jouer dans la gestion de l’environnement et le développement du fait de leurs connaissances du milieu ». Le sommet de Rio, posant notamment les bases d’un défi climatique mondial, voir global, et d’une nécessité d’agir, met, outre mesure, en exergue, le rôle primordial des échelons locaux, notamment des collectivités territoriales dans cette préservation de l’environnement et pose ainsi les bases d’un lien inaliénable entre défis climatiques à l’échelle mondiale et réponse à l’échelle locale. Le sujet qui nous est exposé implique d’établir un lien à différentes échelles, internationale, nationale et locale. Il questionne le lien entre la prise de conscience d’une urgence climatique mondiale et la mise en œuvre de solutions, réponses adéquates à l’échelle locale. Dans quelle mesure les enjeux et les défis climatiques qui se posent globalement impliquent-ils une réflexion multiscalaire et une action privilégiée au niveau local et quels enjeux cette action locale soulève-t-elle ?  

Afin de répondre au sujet qui nous est posé, nous axerons une argumentation en deux points distincts : Ainsi, nous évoquerons tout d’abord de quelle manière la question des défis climatique s’est-elle vue octroyée une place prédominante au sein des enjeux internationaux et est-elle devenue un véritable défi global, et dans quelle mesure, les collectivités territoriales ont été choisies par les acteurs internationaux comme des acteurs clés de la mise en œuvre des différentes réponses à ces défis climatiques. Par la suite, nous évoquerons la mise en œuvre plus concrète de ces réponses à l’échelle locale, tout en insistant sur les limites de celle-ci.

  1. Les défis climatiques : Un enjeu global, une action multiscalaire qui définit le rôle prédominant du local.

I)A : De l’urgence climatique à la nécessité d’agir : la prise de conscience des acteurs internationaux.

Depuis plus de trente ans, la communauté scientifique alerte sur les dangers du réchauffement climatique et sur les conséquences de l’activité humaine sur notre planète. Aujourd’hui, le constat est alarmant : le réchauffement climatique est sans équivoque, il est causé à 95% par les activités humaines, c’est ce que rapporte Jean Jouzel, paléoclimatologue Français, en 2016 lors du salon Hydro Gaïa.

C’est dès les années 70 que le terme d’urgence climatique voit le jour, du moins vis-à-vis des politiques internationales. Depuis de nombreuses années déjà, les climatologues et une grande partie de la communauté scientifique alertent : les dérèglements climatiques causés par l’activité humaine, entraînent chaque jour un peu plus, des effets irréversibles. C’est en 1979 qu’apparaît alors la première conférence pour le climat, d’ampleur internationale, elle se tient à Genève. Celle-ci fait notamment suite aux travaux de chercheurs américains mis en lumière par le rapport Meadows, sept ans plus tôt (1972) commandité par le club de Rome. Naît alors, pour la première fois, le terme d’urgence climatique, la prise de conscience internationale est enclenchée et la conférence mondiale se voit prendre des dispositions d’avenir en faveur d’une réduction des dégâts causés par l’homme et d’une amélioration des conditions climatiques. Les apports scientifiques occupent une place prédominante dans la prise de conscience internationale. Ainsi des outils importants sont créés comme le GIEC, créé en 1988 et regroupant aujourd’hui 195 états membres, il a pour mission d’évaluer sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique d’origine humaine.

Mais c’est réellement à partir des années 90 qu’au-delà de la prise de conscience internationale, des mesures et des engagements sont pris de la part des Etats signataires des conférences organisées sur le climat. Ainsi, en 1992, lors du sommet de la Terre organisé à Rio, 120 Etats signent la « déclaration de Rio sur l’environnement et le développement ». Fort de 27 principes, celui-ci pose les bases d’une action internationale avec l’adoption d’un programme d’action pour le 21ème siècle, énonçant pas moins de 2500 recommandations concernant la mise en œuvre concrète des principes de recommandation énoncés en amont. Aussi appelé agenda 21, il restera le texte fondateur de la mise en œuvre concrète d’un développement durable au niveau des territoires. Les conférences et les alertes se multiplient. C’est en 2015, que le défi climatique prend une tournure cruciale et devient un enjeu international, mis à l’agenda de tous les pays signataires. Lors de la COP 21 à Paris, 21e conférence des parties (d'où le nom COP 21) à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le sommet débouche sur un accord international de tous les pays membres et signataires, fixant comme objectif une limitation du réchauffement climatique entre 1,5° et 2° d’ici 2100, avec des engagements divergents pour nombre de pays.

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