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La puissance économique chinoise

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Par   •  2 Janvier 2013  •  2 074 Mots (9 Pages)  •  865 Vues

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La Chine est la deuxième puissance économique mondiale et l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle est également le premier exportateur mondial et dispose de l'arme nucléaire, de la plus grande armée du monde et du deuxième plus grand budget militaire. Gouvernée par le Parti communiste chinois, la Chine a adopté une « économie socialiste de marché » où capitalisme et contrôle politique autoritaire se côtoient en une formule spécifique. La constitution de la République populaire de Chine la définit comme « un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l'alliance des ouvriers et des paysans ». Le préambule de la constitution spécifie le rôle dirigeant du Parti communiste chinois et continue de citer officiellement le marxisme-léninisme comme idéologie de référence de l'État

Économie de la République populaire de Chine

La Chine est la deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis2. Le pays a connu une croissance économique particulièrement soutenue depuis les années 1980. Cependant, la population reste relativement pauvre : en parité de pouvoir d'achat, on évalue le PIB par habitant en 2010 à 7 400 dollars par habitant, ce qui place la Chine au 126e rang mondial3. En 2008, il s'agissait plutôt de 6 200 dollars contre 10 300 de moyenne mondiale. Ces chiffres recouvrent de fortes disparités entre régions et entre individus.

Le Chine fournit 33 % de la croissance mondiale4.

Dirigée par le parti communiste depuis 1949, la Chine s'est dirigée depuis la fin des années 1970 vers ce que le pouvoir appelle une « économie socialiste de marché ». Le secteur public continue à tenir une importante place dans la vie économique mais les entreprises privées y joue un rôle croissant et le pays s'est fortement intégré dans le système économique mondial. Depuis 2001, la Chine est membre de l'Organisation mondiale du commerce.

Si l'agriculture occupe toujours une grande partie la population active (soit, en 2010, 39,5 % de la main d'œuvre chinoise), elle ne contribuait qu'à 9,6 % du PIB en 2010. L'industrie en revanche prend une place prépondérante : elle emploie environ 27 % de la population active et est le secteur le plus prolifique en Chine avec une production de presque la moitié de la richesse nationale, soit près de 47 % du PIB5 Le fort excédent commercial provoqué par les exportations industrielles ont permis au pays de se constituer des réserves de change qui atteignaient officiellement environ 2450 milliards de dollars en juin 20106. Ces réserves donnent au pays une puissance financière considérable.

Adhésion à l'Organisation mondiale du commerce

L'élément clé de l'insertion de la République populaire de Chine dans l'économie mondiale a été son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à compter du 11 décembre 2001.

Cette adhésion, officiellement demandée par la République populaire de Chine le 10 juillet 1986, a couronné vingt ans d'un travail de réformes économiques soigneusement planifiées et fait suite à quinze ans de dures négociations. Les négociations permettant cette adhésion ont abouti, le 17 septembre 2001.

Suite à ces négociations, la République populaire de Chine a donc adhéré à l'OMC le 11 décembre (cérémonie de signature à Doha le 11 novembre), pour devenir officiellement membre de l'OMC au 1er janvier 2002.

Comme défini lors des négociations, la République populaire de Chine s'engageait à libéraliser son économie et devait en particulier :

• accorder un traitement non discriminatoire à tous les membres de l'OMC. Toutes les entreprises étrangères se verraient accorder un traitement qui ne serait pas moins favorable que celui accordé aux entreprises chinoises en matière de commerce ;

• ne pas pratiquer de contrôle des prix à des fins de protection des producteurs ou fournisseurs de service locaux ;

• refondre sa législation intérieure, présente et future, pour la mettre en accord avec l'accord conclu avec l'OMC ;

• dans les trois ans suivant l'adhésion, donner le droit à toutes les entreprises d'importer, d'exporter et de commercer librement avec l'étranger, avec un nombre limité d'exceptions ;

• ne pas maintenir ou accorder de subventions à l'exportation sur ses produits agricoles.

Ces accords ont permis à la Chine de s'insérer avec succès dans la mondialisation de l'économie, dont elle est un des acteurs majeurs. Aujourd'hui, la Chine est fréquemment surnommée « l'atelier du monde » car de nombreuses entreprises sous-traitent la fabrication de produits manufacturés et ainsi réduisent énormément leurs coûts. La plupart des usines ont à disposition une main-d'œuvre disponible en grand nombre permise par le plus grand exode rural jamais observé dans l'histoire. Les conditions de travail sont souvent sujettes à de vives critiques de la part d'observateurs étrangers. L'industrialisation et le développement du pays se fait souvent aux dépens du monde agricole et rural : témoin, des milliers de révoltes paysannes, la plupart inconnues des médias, qui ont affecté le pays ces dernières années, notamment en raison d'expropriations immobilières (projet du barrage des Trois-Gorges, en particulier).

Toutefois, la Chine est en manque croissant de main-d’œuvre qualifiée et bon marché, avec pour conséquence directe la hausse des coûts salariaux : le salaire minimum, par exemple, a été rehaussé à 850 RMB au mois d'avril dans la ville de Shenzhen.

Cependant, la Chine a besoin d'un développement très soutenu de son économie pour accroître la prospérité de l'ensemble de la population. C'est pourquoi à l'heure actuelle, la monnaie chinoise, le yuan est maintenu à un niveau considéré par les États-Unis comme artificiellement bas vis-à-vis du dollar américain, permettant à la Chine d'engranger des excédents commerciaux records, quitte à financer ensuite eux-mêmes les déficits américains.

Ce débat, vieux de plusieurs années, a pris une acuité nouvelle avec la crise des subprimes, et a fait l'objet au début de 2009 de déclarations très critiques de la part de la nouvelle administration Obama. Timothy Geithner a en effet accusé la Chine de sous-évaluer volontairement le cours

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