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Qu'attend-on du citoyen dans le meilleur régime ?

Dissertation : Qu'attend-on du citoyen dans le meilleur régime ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2022  •  Dissertation  •  3 298 Mots (14 Pages)  •  204 Vues

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Dissertation HIPAM

Sujet de dissertation : Qu’attend-on du citoyen dans le meilleur régime ?

Le concept de citoyen ne cesse d’évoluer depuis sa naissance dans la Grèce antique.  Aujourd’hui, celui a perdu de sa valeur avec la montée de l’abstention lors des élections, des violences, des exclusions… Ce qui a donc conduit à la désintégration des liens affectif comme ceux de la famille, les relations amicales et les rapports de bon voisinage. De la citoyenneté européenne, à la citoyenneté antique, des siècles et des siècles se sont écoulés. Le citoyen représente une personne qui jouit du droit de la cité dans l’antiquité ou encore une personne jouissant dans l’état dont il relève, des droits civils et politiques, et notamment du droit de vote. Le citoyen ne doit également pas être passif auprès des siens et on désire de lui quelque chose : une action qui engendre un résultat sur sa communauté. De plus, un citoyen fait partie d’une communauté, d’une cité, d’un état donc d’un régime. C’est-à-dire dans un ensemble d’institutions, de procédure et de pratiques caractérisant un mode d’organisation et d’exercice du pouvoir. Ce qui peut donc nous amener à se poser la question de quel est la place du citoyen dans le régime ? Mais derrière cette question entre régime et citoyen, il convient donc de se demander quel est le meilleur régime ? Encore aujourd’hui, de nombreux régimes son présents comme il y a des siècles et des siècles. Mais venir à employer l’adjectif « meilleur », revient à comparer un régime avec d’autres et d’en ressortir ce qu’il le distingue des autres, ce qu’il le rend excellent. Pourtant tous les régimes ne peuvent pas avoir que des qualités, certains sont moins adorés que d’autres. Alors Si nous partons du principe qu’il n’y a pas de bon ou mauvais régime, alors comment le comportement du citoyen dicte le régime dans lequel il vit ? Nous verrons donc dans un premier temps la place du citoyen dans la Grèce antique, qui n’est d’autre que le commencement de la citoyenneté dans la cité. Puis dans un deuxième temps nous aborderons l‘évolution du concept de citoyen dans le régime notamment avec la Rome antique et le siècle des lumières.

I/ La place du citoyen dans la Grèce antique

  1. La naissance du citoyen dans la Grèce antique

L’invention de la Grèce antique remonte vers 700 avant Jésus-Christ et connait son apogée au Vème siècle avant Jésus- Christ.  Cette période est à l’origine de la citoyenneté moderne et donc de la polis grecque. Il va donc y avoir la création d’une communauté politique dans laquelle appartienne les citoyens et dans laquelle on rend des événements publics qui sont essentiel à la communauté. Cependant dans la Grèce antique, tout le monde n’a pas le statut de citoyen. Il faut remplir plusieurs conditions pour obtenir ce statut tant convoité : être de sexe masculin, être un homme libre, être père de citoyen et à partir de -451 avec la loi Périclès, il faut également être de mère fille de père citoyen, être majeur et avoir fait son service militaire. Ainsi, seulement 40 000 individus possèdent le statut de citoyen sur plus de 400 000 habitants car les femmes et esclaves sont exclus. Son rôle dans la démocratie athénienne est de participer directement à la gestion des affaires publiques, délibérer sur l’Agora, de se réunir dans l’Ecclésia, de se prononcer sur les principales affaires de la cité et d’être gouverné et gouvernant tour à tour. Pour ce faire, le tire au sort permettait d’exercer le pouvoir car le citoyen va être choisit de façon aléatoire pour remplir un rôle qui lui est transmis.  Il n’était donc pas question d’élire les citoyens afin de permettre l’égalité entre tous.

Ainsi le concept de citoyen dans la Grèce antique revient à dire que seuls les hommes libres et selon certains critères peuvent être citoyen. Cela permet ainsi de comprendre sur quelle base les philosophes, théoriciens ont pris comme point de départ. Comme nous allons le voir dans un deuxième temps, Platon dans la cité idéale va essayer de mettre en avant le citoyen modèle.  

  1. Platon – La cité idéale : place importante pour la communauté

L’idée de justice est importante dans la cité, elle permet de créer un système permettant à chacun de trouver la place et le rang qui convient aux citoyens selon ses qualités et compétences. La justice ne peut exister que dans une société où les postes de responsabilité sont « équitablement » répartis entre les hommes en fonction de leur vertu et de leur mérite. En effet, la bonne politique réside dans les qualités morales des citoyens, dans leur vertu, leur goût du bonheur commun et leur mépris des richesses personnelles. Si chaque citoyen est capable d’agir en fonction du bien alors le gouvernement est bon. Cependant pour Platon, la vertu est associée à la faculté de juger, c’est pourquoi la politique ne peut pas être dirigé par n’importe quel citoyen. Ils doivent disposés d’une compétence particulière et de certaines qualités morales dont la maitrise de l’art de gouverner. Ainsi, la justice est juste lorsque la direction des affaires publiques est confiée à une minorité d’individus qui pratiquent la vertu grâce à leur connaissance et à leur faculté de délibérer. Le citoyen dans la cité idéale ne dispose pas du même rôle, ni pouvoir. En effet, selon Platon, l’organisation sociale idéale doit chercher à répartir les charges et les pouvoirs en fonction des capacités de chacun. Cette organisation est divisée en 3 groupes et le citoyens se doivent de respecter leur poste : l’« élite » qui est composé des citoyens les plus vertueux, « les gardiens », c’est-à-dire ceux qui possèdent des connaissances et qui ont l’aptitude de commander et les « gardiens auxiliaires ». Il y a également la classe la plus nombreuse constituée de paysans, marins, artisans, commerçants qui exercent seulement des fonctions économiques et ne disposent d’aucun pouvoir.

Nous avons pu voir que l’idée de justice est importante pour Platon dans la cité idéale afin de trouver sa place dans la communauté. La vertu est également fondamentale pour le citoyen afin d’agir de façon juste. Nous allons maintenant voir qu’Aristote, autre philosophe de la Grèce antique pense que la vertu et la morale sont indispensables pour ne pas tomber dans le mauvais.  

  1. Aristote – la vertu, l’éthique : moyens de cantonner le régime

« Quiconque à la possibilité de participer au pouvoir délibératif ou judiciaire, nous disons dès lors qu’il est citoyen de cette cité » (livre III,1,12). Cette citation est la définition du concept de citoyen pour Aristote. Il est vrai que le citoyen dans la cité joue un rôle fondamental. Pourtant celui-ci n’agit pas de la même manière selon le régime. Selon Aristote le citoyen doit faire le bien et doit accéder au bonheur. Si le citoyen se comporte de façon exemplaire alors la cité est en perpétuelle réussite. Le citoyen pour être exemplaire dans son statut se doit de posséder une morale et des vertus solides afin de ne pas tomber dans les choses mauvaises, ne pas devenir un homme pervers, vicieux mais aussi. Il existe 4 vertus principales données par la nature : la force, la tempérance, la justice et la prudence. L’alliance de ces vertus est à prendre comme aide pour les citoyens pour accéder au bonheur. Étant dans une communauté politique, ils doivent respecter les biens communs du groupe, c’est-à-dire la « procréation » et la « conservation commune » avec l’existence d’une relation maitre-esclave afin de permettre la création de familles, puis de villages et enfin d’état pour concevoir une cité heureuse. Ces groupements naturels sont donc des lieux essentiels à la vie social des hommes. En effet, Aristote dit qu’il est important d’avoir au sein de la cité un pluralisme de groupes avec la coexistence de riches et de pauvres car cela permet de créer des relations. L’homme est également vu comme un « animal politique », c’est-à-dire un être social qui ne peut pas survivre au-delà de la communauté. Il se doit de distinguer le bien et le mal et d’être une personne dotée de sentiment afin de les transmettre. On attend aussi que le citoyen sache accéder à l’excellence politique et l’excellence morale afin d’avoir « la vie bonne ».

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