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Note de synthèse sur une force politique « populiste »

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Par   •  6 Septembre 2019  •  Fiche de lecture  •  1 811 Mots (8 Pages)  •  500 Vues

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Note de synthèse sur une force politique « populiste »

          L’ascension du populisme a émergé suite à un sentiment d’injustice et d’inquiétude éprouvé par la population à l’égard des politiques. Malgré la diversité des références factuelles, le mot renvoie à deux types de discours politiques : « le premier prend la forme de "l'appel au peuple" contre les élites (politiques, administratives, économiques...) et le second type de discours s'articule autour de l'affirmation identitaire, en particulier nationaliste, voire raciste ».[1]

     L’appel au peuple a comme objectif de rapprocher le peuple le plus possible au pouvoir, la mise en place cet objectif se ferait : « par le rejet de toute médiation politique, administrative, ou sociale et à promouvoir des figures relevant de la démocratie directe ». [2]

Le discours prôné est souvent axé sur l’affirmation identitaire, les inégalités et la souveraineté visant à  obtenir la confiance politique de la population, pour ainsi tenter de gagner le plus de voix possible. Les hommes politiques de partis populistes se présentent souvent comme de grand sauveur qui a le pouvoir de faire disparaitre les craintes ressentis par le peuple par rapport aux immenses inégalités pour leur rendre ce qui leur ait dû.  

La présente synthèse se concentrera sur le parti populiste du Parti de la liberté (Freiheitliche Partei Österreichs) en Autriche.

  1. le cadre constitutionnel ;

  1. les règles de la compétition électorale

Le sytème de représentation socio-politique autrichien possède cette spécificité de reposer sur une structure de type "corporatiste"4 dans laquelle les relations professionnelles semblent réglées par une sorte de "partenariat économique et social"5. Il se caractérise par un fort degré de consensus entre organisations sociales institutionnalisées (syndicat et patronat) et une influence décisive de celles-ci sur la politique économique et sociale. Toute l'histoire politique de l'Autriche a contribué à lui donner cette forme : culture politique issue de l'Empire des Habsbourg favorisant la prise de décision au sommet, contexte spécifique de l'après seconde guerre mondiale poussant à la concertation et à accorder un rôle central au syndicalisme, héritage austromarxiste et social-chrétien... Plus particulièrement, les institutions représentatives autrichiennes se distinguent de celles des autres Etats sous quatre rapports qui ont autorisé l'emploi du qualificatif "néo-corporatisme".[3]

 (3) le système partisan

Enfin, le parti FPÖ quant à lui, propose un nouveau moyen pour rapprocher le pouvoir du peuple.[4] Un membre actif du parti, Norbert Hofer, souhaiterait donner la possibilité aux citoyens d’envoyer des projets de lois au gouvernement sous forme de pétition, qui une fois passées par la cour constitutionnelle serait approuvée (ou non) par le Parlement. Dans le cas où le Parlement n’approuverait pas cette demande, un référendum populaire serait alors fait pour trancher directement la question avec le peuple concerné. Encore une fois, on remarque un rapprochement direct du lien peuple/pouvoir.[5]

 (4) l’équilibre des forces politiques au fil du temps.

malgré l'utilisation de ce vieux fond idéologique et surtout d'une rhétorique "anti-immigrés"1, l'émergence du FPÖ en tant que troisième force politique puissante2 aux côtés des deux partis dominants de la vie politique autrichienne, gouvernant ensemble au sein d'un grande coalition : le parti socialiste autrichien (SPÖ) - 42% des suffrages en octobre dernier - et le parti du peuple autrichien3 - 32% des voix -, s'explique d'abord, à notre sens, par l'efficience de son discours de mobilisation populaire, lancé contre le système de représentation sociale et politique en vigueur dans ce pays.

 (5) l’histoire du parti politique et de son leadership ; Il est le parti populiste le plus puissant, le plus radical et le mieux implanté d’Europe occidentale et a une influence importante sur la vie politique autrichienne.

 (6) de résumer les points saillants de son programme ; Nous pouvons aussi revenir sur la définition du peuple autrichien selon le programme du parti FPÖ, dans lequel ce parti fait une énumération précise des différentes ethnies qui peuvent, bien qu’elles n’héritent pas de la culture germanophone de l’Autriche, faire partie de cette nation. On notera une différence radicale entre la « France des français » du FN et cette vision multiculturelle de l’Autriche. Sur la question de l’immigration, le programme du FPÖ est clair en son point 2 §6 : « L’Autriche n’est pas un pays d’immigration. » Cependant, Norbert Hofer ajoute que seuls les migrants provenant d’un pays en guerre pourront bénéficier directement de l’asile, les « autres » ayant plusieurs conditions à remplir pour bénéficier des prestations sociales.17

 (7) de décrire sommairement son organisation ainsi que

 (8) ses succès (ou échecs) électoraux récents. Enfin, le travail devrait pouvoir répondre à la question suivante : Après une campagne dominée par la question des réfugiés, Norbert Hofer candidat du FPÖ a perdu au second tour de l’élection présidentielle d’avril 2016 face à Alexander van der Bellen qui se présentait en indépendant soutenu par les écologistes. L’élection avait été invalidée pour irrégularités. Le second vote a donc eu lieu ce 4 décembre et alors que tous les sondages donnaient le candidat du FPÖ vainqueur avec 52% des suffrages, les Autrichiens en ont décidé autrement et c’est son adversaire qui a été élu avec l’honorable score de 53,3%. Le nouveau président se réjouit de la victoire d’une Autriche qui veut rester européenne et qui professe des valeurs humanistes mais il n’en reste pas moins que plus de 46% des Autrichiens ont fait le choix de l’extrême droite. Le score obtenu au premier tour par le FPÖ était de 36,4%, soit un résultat bien meilleur que celui de Jorg Haider dont l’élection avait, à l’époque, suscité une vague d’indignation et de manifestations à travers l’Europe. Ses électeurs apprécient particulièrement ses promesses de lutter contre le terrorisme mais aussi de mettre en place une politique migratoire beaucoup plus stricte. Le stratège du parti, Herbert Kickl, alimente les peurs de la population face au flux des migrants que le gouvernement semble incapable d’endiguer et dénonce une prétendue collusion entre les sociaux-démocrates et les islamistes qui ferait que Vienne serait « transformée en Istanbul ».

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