MOISE, PROPHETE ET PRINCE

MOISE, PROPHETE ET PRINCE

Introduction :

        « Si Moïse avait été politicien, on n’aurait pas les 10 commandements mais les 10  suggestions » affirme l’écrivain Jean Yanne dans son œuvre Jme marre en 2003. A travers cette citation, l’auteur suggère l’idée que le peuple accorde plus de crédit à la figure du prophète qu’à celle du politique.

Or, le personnage biblique qu’est Moïse a la particularité d’incarner les deux autorités à la fois. Moïse se caractérise en effet en tant que prophète et prince.

Il apparaît comme un personnage central dans le Livre de l’Exode, un des premiers livres de la Bible dans lequel il s’impose essentiellement comme le médiateur de la révélation divine, le législateur fondamental et l’auteur du Pentateuque. Son premier attribut s’illustre par la fonction du prophète qui le définit comme celui que Dieu a choisi pour transmettre sa volonté. Tandis que sa deuxième caractéristique qu’est la fonction du prince se distingue par son rang dans la famille souveraine d’Egypte. Par ailleurs, ce terme « prince » dans l’Ancien Testament fait référence à une figure politique.

Ainsi, Moïse se singularise par la somme de sa portée religieuse et politique qui semble lui administrer un bien fondé supplémentaire du pouvoir.

C’est pourquoi, à travers le personnage à double titre de Moïse, en quoi la religion peut-elle  être une source de légitimité du pouvoir ?

Si la religion peut tout d’abord s’illustrer comme fondement du politique , elle peut aussi être un simple instrument de l’accession au pouvoir.

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1. La religion comme fondement du politique

PREMIEREMENT, on suppose que la religion se caractérise en tant que fondement du politique.

OR, la politique est une organisation des groupes sociaux dirigés par une force commune.

LA QUESTION est alors pourquoi obéit-on à la règle que nous impose la politique ?

AUQUEL on peut répondre qu’on y obéit par la force qu’est le droit.

ICI en l’occurrence le droit est la volonté de l’assesseur de Dieu.

1. La légitimité de celui qui prononce la règle

AINSI, celui qui prononce la règle  et DONC la volonté de Dieu est pourvu d’une certaine légitimité par rapport à ceux qui ne la prononcent pas pour plusieurs raisons.

DEJA, par le statut du prophète que Moïse incarne :

-il est « l’élu de Dieu » et sert d’intermédiaire entre Dieu et le peuple d’Israël.

C’EST POURQUOI, sa légitimité du pouvoir est sans équivalent pour les juifs mais aussi pour les chrétiens.

        Le statut du prophète instaure également la légitimité charismatique de MAX WEBER. Dans son œuvre «  Economie et Société », WEBER la définit comme étant liée à un individu ou plus exactement  à la croyance dans les qualités exceptionnelles de cet individu. La figure à double fonctions de Moïse répond ici à cette légitimité.

- PAR AILLEURS, il est le libérateur de son peuple.

EN EFFET, fervent défenseur de la justice, il a sauvé le peuple juif et l’a conduit vers la Terre Promise. Les Israéliens sont DONC redevables envers Moïse ce qui lui permet d’acquérir une certaine légitimité du pouvoir.

- il est AUSSI le premier prophète d’Israël. Tous les prophètes qui lui succèdent ne s’applique plus qu’à maintenir l’ordre politique divin institué par Moïse.

        ENFIN, le penseur juif Maimonide arrive à la conclusion que c’est la capacité politique de Moïse qui fonde son statut exceptionnel du plus grand prophète.

JUSQU'A LUI, les prophètes instruisaient les hommes sans les diriger.

C’EST POURQUOI, comme il est le fondateur de la Bible, il apparaît comme le fondateur de la cité parfaite et est DONC légitime d’établir la règle.

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1. En quoi la parole du prophète devient une règle qui détermine les rapports de cause à effets entre les êtres existants

MAIS ALORS, en  quoi la parole du prophète devient une règle qui détermine les rapports de cause à effets entre les êtres existants.

C’EST A DIRE, comment on organise la vie en société autour des règles ?

Le personnage aux multiples visages qu’est Moïse a réussi à obtenir la liberté pour le peuple d’Israël MAIS tout est encore à construire, ET c’est ici qu’intervient la révélation de la Loi.

EN EFFET, lorsque Moïse conduit le peuple au pied du mont Sinaï, il reçoit les 10 commandements qu’il transmet aux Israéliens.

ON PEUT MEME AJOUTER  l’idée qu’il pourrait être lui même l’allégorie du droit puisqu’il est le détenteur de la Table des lois, symbole d’éthique universelle.

        PHILIPPE DE CHAMPAIGNE a JUSTEMENT représenté « Moïse présentant les Tables de la loi » sous forme d’un tableau au XVIIème siècle.

[pic 1]

PAR AILLEURS, en plus des 10 commandements du mont Sinaï, Moïse est également à l’origine de 613 règlements qui fixent les principes de vie en société.

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