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Le Rôle De L'ONU Dans La Crise Ivoirienne (2010-2011)

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Par   •  8 Mars 2014  •  1 949 Mots (8 Pages)  •  2 893 Vues

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INTRODUCTION

Le 19 septembre 2002, la Cote d’Ivoire connait un coup d’Etat qui a échoué. Ce coup d’Etat manqué s’est transformé en une rébellion armée, qui plongea le pays dans la crise militaro-politique la plus longue et la plus difficile de sa jeune histoire : la rébellion occupa toute la moitié nord du territoire ; cantonné au sud le gouvernement d’alors tente une reconquête du pays par les armes. En vue de trouver une solution pacifique au problème ivoirien et éviter une crise humanitaire qui aurait des conséquences dans l’ensemble de la sous région ouest africaine, il est décidé d’une intervention sur le terrain de l’Organisation des Nations Unies(ONU). L’implication de l’ONU dans la résolution du conflit a été constante et a même connu un pic entre 2010 et 2011.

Ainsi nous posons nous la question de savoir, concrètement quel a été le rôle de l’ONU dans la crise ivoirienne de 2010 à 2011 ?

Pour une meilleure analyse, une série de questionnement pourrait nous être indispensable à savoir : quel est l’historique de l’opération des nations unies en Cote d’ivoire ? Ensuite comment l’Organisation des Nations Unies a intervenue dans la gestion de la crise entre 2010 et 2011 ?

I/ HISTORIQUE DE L’OPERATION DES NATIONS UNIES EN COTE D’IVOIRE

A l’instar des autres théâtres d’opérations, la présence des Nations Unies en Côte d’Ivoire s’inscrit dans un cadre politico-juridique spécifique chapeauté par le Conseil de sécurité de la dite organisation. En effet, au lendemain du déclenchement de la rébellion armée de septembre 2002 et après le refus catégorique de la France d’appliquer les accords de défense du 24 avril 1961, au nom du principe de « non-ingérence », la gestion de la crise ivoirienne fut portée devant les Organisations régionales africaines, plus particulièrement la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA).

Malgré les bonnes intentions affichées par les dirigeants de la CEDEAO et la quasi-totalité des chefs d’Etat africains, les actions menées par les organisations régionales africaines vont se heurter à plusieurs obstacles. Sollicitée à nouveau par les autorités ivoiriennes, le rôle joué par la France dans la résolution de la crise ivoirienne, non seulement défrayera la chronique dans l’opinion publique ivoirienne et africaine, mais ne suffira pas à mettre un terme à la crise.

Ainsi, après l’échec de la CEDEAO et en raison de la position très controversée de la France dans le conflit, les autorités ivoiriennes ont fini par souhaiter que l’ONU s’implique davantage dans la résolution de la crise qui secoue le pays. Pour Abidjan, seule une intervention beaucoup plus active de l’ONU pouvait sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse dans laquelle elle se trouvait. Il faut en effet dire que dès le début de la crise, la Côte d’Ivoire a manifesté un vif désir de solliciter les Nations unies à travers son conseil de sécurité. Selon le « Rapport d’une mission d’urgence sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire » (S/2003/90), « Tous les ivoiriens se tournent vers l’ONU dont ils attendent qu’elle joue un rôle central dans le processus de paix. Par ailleurs, l’Organisation des Nations unies est perçue par la société civile et les parties au conflit comme la seule organisation pouvant rétablir la paix ».

On comprend clairement que la présence des Nations unies en Côte d’Ivoire était à la fois nécessaire et souhaitée par les autorités ivoiriennes.

Après avoir qualifié la crise ivoirienne de menace contre la paix et la sécurité internationale dans toute l’Afrique de l’Ouest, l’ONU interviendra dans le conflit intra étatique ivoirien en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies. Plusieurs dispositions seront prises par la suite par le Secrétaire général de ladite organisation pour gérer le conflit. Le recours aux accords régionaux permettra au Conseil de sécurité de légitimer le déploiement des forces de la CEDEAO et de la force Licorne dans le cadre de la résolution 1464 (S/RES/1464) du 4 février 2003 en vue de l’application de l’accord de Linas Marcoussis.

Pour soutenir pleinement la mise en œuvre de cet accord signé en janvier 2003, à l’initiative de la France, la résolution 1479 (S/RES/1979) du 13 mai 2003 mettra sur pied une mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (MINUCI).

Cependant, en raison de la persistance de la dégradation du climat sociopolitique dans le pays et face à une déstabilisation de l’ensemble de la sous-région, le Conseil de sécurité décidera du renforcement de la présence des Nations en Côte d’Ivoire en créant par la résolution 1528 (S/RES/1528) du 9 mars 2004, l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).

Notons que la création de cette opération multidimensionnelle résulte de la volonté de monsieur Laurent Gbagbo, alors président de la République de Côte d’Ivoire. En effet, dans une lettre datée du 12 novembre 2003 (S/2003/1081), adressée au Président du Conseil de sécurité, l’ancien Président ivoirien avait proposé le renforcement du mandat de la MINUCI et le déploiement d’une force de maintien de la paix des Nations unies. Cet avis était d’ailleurs partagé par toutes les parties au conflit, les parties d’opposition et l’ensemble de toutes les couches sociales.

Au vu des raisons qui motivées l’arrivée de l’Opération des Nations Unies en Cote d’Ivoire, il parait judicieux de s’intéresser au rôle qui est le sien dans la résolution de la crise ivoirienne surtout au cours d’une période qui n’a de précédent, c'est-à-dire entre 2010 et 2011.

II/ IMPLICATION DE L’ONU DANS LA CRISE IVOIRIENNE ENTRE 2010 ET 2011

1) De la préparation jusqu'à la tenue des élections

L'institution nationale en charge de l'organisation et la tenue des élections était la Commission électorale indépendante (CEI) de la Côte d'Ivoire. L'ONUCI a été prié de fournir une assistance technique, logistique et de sécurité pour le gouvernement de la Côte d'Ivoire et de la CEI. Ce soutien comprend le transport et la distribution de l'identité nationale et des cartes d'électeurs, le transport de l'équipement et autre

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