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La politique migratoire de l'Allemagne sous Angela Merkel

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Par   •  20 Mars 2020  •  Dissertation  •  1 799 Mots (8 Pages)  •  707 Vues

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La politique migratoire de l’Allemagne sous Angela Merkel

Introduction

Aujourd’hui, dans cette présentation, je vais parler de la politique migratoire de l’Allemagne qu’a mise en place la chancelière Angela Merkel.

Pour discuter de ce sujet, je me suis basé sur un article du Daily Telegraph écrit par Jorg Luyken, le 15 mars dernier, et ayant pour titre « Mayor from Merkel’s party joins ranks of politicians urging Germany to take in child migrants ».

Dans cet article, l’auteur essaye d’expliquer la difficile position de la CDU, le parti d’Angela Merkel, face à la question migratoire. Pour remettre en contexte, le parti a, il y a peu de temps, rejeté un projet de loi des Verts demandant à l’Allemagne d’accueillir 5000 réfugiés. Pourquoi ? Car une politique trop laxiste en matière d’immigration fait craindre aux dirigeants de la CDU une fuite de certains électeurs vers des partis situés à l’extrême droite (vers l’AfD par exemple). Cependant, et c’est là le sujet de l’article, d’autres membres de la CDU, notamment le Maire de Rottenburg Stephan Neher, pensent que, au contraire, une politique migratoire trop dure fasse perdre des électeurs situés à gauche du parti de Merkel au profit du parti Vert.

Ces électeurs, en raison de leurs valeurs chrétiennes, estiment que l’Allemagne se doit d’accueillir des réfugiés.

Mais qu’est-ce qu’un réfugié ?

Selon l’article 16A de la conférence spéciale des Nations Unies à Genève, on peut définir ce statut ainsi :

« Les réfugiés sont des personnes qui se trouvent en dehors de l'État dont elles sont ressortissantes en raison d'une crainte fondée de persécution, et des apatrides qui se trouvent en dehors de leur pays de résidence habituel pour les raisons mentionnées ».

Merkel est chancelière de la République fédérale d'Allemagne depuis novembre 2005. Elle dit vouloir une Europe qui représente la paix, la prospérité et la sécurité, et c’est pourquoi, en 2015, Merkel a annoncé ouvrir ses frontières aux réfugiés.

Face aux réactions hostiles d’une partie de l’Allemagne à sa politique, Merkel a fait marche arrière et a commencé à faire une distinction entre les réfugiés de guerre bénéficiant d'un statut de protection complet et les migrants économiques qui ont un statut de protection plus limité.
Il y a, en Allemagne, un débat sur la limitation du nombre de migrants.
Le porte-parole du Groupe Vert au Bundestag, Volker Beck, a déjà demandé que le regroupement familial bénéficie de droits de protection subsidiaire.

Cependant, le principal candidat de l'AfD aux élections du Bundestag a mis en garde contre une nouvelle vague de migration.

Je vais ainsi commencer par présenter les critiques non seulement de la gauche (I), mais aussi de la droite (II) contre la politique migratoire de Merkel, avant d’essayer d’expliquer ce qu’est réellement la politique migratoire de Merkel (III).

  1. Une politique migratoire jugée trop dure par la gauche de l’échiquier politique (Les Verts, Die Linke, « Pro-Asyl »)

L’échec de la politique d’ouverture des frontières allemande qui oblige Merkel à limiter l'accueil des réfugiés

En 2015, Merkel et l'Union européenne sont confrontées à une crise migratoire majeure.

Cette crise migratoire est notamment due aux instabilités politiques en Afrique et en Asie du Sud, mais surtout à la guerre au Moyen-Orient, notamment en Syrie et en Irak.

Alors que la plupart des pays européens sont hostiles à l'admission de réfugiés, Merkel décide, en pleine montée de l’euroscepticisme, de défendre l'immigration et ouvre les frontières allemandes aux réfugiés.

La chancelière défend l'immigration car l'Allemagne est un pays vieillissant. En acceptant les migrants, Merkel espère rajeunir l'Allemagne.

Au niveau européen, Angela Merkel souhaite également que l'Union européenne adopte un accord sur la répartition des migrants à travers l'Europe.

Cependant, les pays d'Europe centrale, en particulier l'Autriche et la Hongrie, sont contre cette idée de répartition. Cela vaut à Merkel de nombreuses critiques en Allemagne et dans le monde. Sa popularité est en baisse, et elle est, à ce moment-là, critiquée et isolée dans l'Union européenne.

Par exemple, sa politique est critiquée par l'ancien chancelier Helmut Kohl, qui déclare notamment que c'est à cause de la politique migratoire de Merkel qu'il y a eu les agressions sexuelles (qui ont été très médiatisé) pendant la nouvelle année 2016.

La CDU étant en chute libre dans les sondages avant les prochaines élections fédérales, Merkel fait machine arrière et décide de durcir la politique migratoire, notamment en refusant le projet de loi des verts dont j’ai parlé dans l’introduction.

Les organisations et les partis de gauche critiquent ainsi de plus en plus sa politique, en particulier les Verts ou l'Association Pro-Asyl.

Une politique migratoire de plus en plus stricte qui est critiquée par les associations et les partis de gauche

La critique vient, bien évidemment, du parti politique des Verts. Celui-ci critique fortement la nouvelle politique migratoire mené par la coalition CDU-CSU-SPD, et notamment le durcissement des conditions du regroupement familial. Il faut savoir qu’aujourd’hui, en Allemagne, ce n’est pas parce qu’une personne a obtenu le droit d’asile ou le droit de rester sur le territoire allemand qu’il va en être de même pour sa famille. Volker Beck déclare ainsi qu’à cause d’Angela Merkel, tout ça « parce que la chancelière ne veut pas s'engager. Des couples mariés vont être déchirés, et des parents vont craindre pour le bien-être de leurs enfants laissés dans des zones de guerre. Ils ne les verront pas grandir, et c’est contraire aux principes fondateurs de la République Fédérale Allemande »

Par cette déclaration, il suit ainsi la ligne politique du Parti écologique en Allemagne, l'un des plus progressistes du pays, puisque le parti défend dans son programme « une société ouverte et multiculturelle et une intégration plus aisée des immigrés »).

Bien sûr, les mêmes critiques sont formulés par le parti « Die Linke », l’équivalent des Insoumis de Jean-Luc Mélenchon en France ou de l’aile gauche du parti travailliste au Royaume-Uni.

Enfin, elle est critiquée par l'association de réfugiés "Pro-Asyl" car elle coopère avec des pays comme la Turquie, la Libye, le Tchad ou le Niger pour limiter les flux migratoires.

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