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La Peine De Mort Dans Le Monde

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Par   •  6 Janvier 2014  •  2 219 Mots (9 Pages)  •  956 Vues

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La peine de mort dans le monde

« Cette rigidité et l’intention dont [la peine de mort] procède, qui sont l’essence de la peine capitale, sont en même temps les sources de son attrait et de sa valeur symbolique pour toutes les forces anti progressistes de la société. » Dans son ouvrage Réflexion sur le potence, Arthur Koestler laisse entendre que les lois existent afin d'encadrer les hommes et de réguler leurs pulsions. Or, la peine capitale est porteuse d'un paradoxe puisqu'elle constitue le parangon d'un crime barbare instauré par nos lois.

Que ce soit au nom de la tradition ou fruit d'une opinion profondément ancrée, la peine de mort est encore, de nos jours, pratiquée dans cinquante-huit Etats et cet acte demeure soutenu par de nombreux partisans, notamment certains mouvements politiques. En effet, de nombreux gouvernements présentent la peine de mort comme un instrument essentiel de contrôle de la criminalité, en tant qu'arme de dissuasion. Pourtant, on note que la peine de mort est appliquée inégalement, et souvent de manière discriminatoire. La majorité des condamnés sont issus des milieux défavorisés, de minorités ethniques, raciales, et religieuses. Elle est prononcée et appliquée de façon arbitraire dans la plupart des cas et l'exécution n'est autre qu'une mie en scène barbare, dont l'abomination est encore amplifiée par sa dimension publique. Plus qu'un simple châtiment, la peine capitale possède ce caractère irréversible, sans laisser la place au doute ou à la réparation, réduisant à jamais au silence le condamné, parfois à tort. La peine capitale est en soi une négation du droit à la vie, et de ce fait contraire à la Déclaration Universelle des droits de l'Homme. Cette loi inique reste cependant tolérée et appliquée au sein de nos sociétés modernes, et se dresse comme l'un des derniers vestiges d'une justice d'un autre âge.

Dans quelles mesures nos sociétés modernes accueillent encore au sein du domaine judiciaire un acte barbare tel que la peine capitale ?

D'abord, nous verrons que le débat autour de la peine capitale soulève des problématiques complexes et déchaîne les passions : son abolition se heurte à une tradition judiciare bien établie et aux idées reçues. Ensuite, il semble légitime de s'interroger sur la légalité même de cette peine : est-il envisageable de punir le crime par un autre crime, bien qu'il soit inscrit dans le domaine juridique, et ce d'autant plus lorsque cette loi est considérée inique par les Nations Unis ? Enfin, l'efficacité de la peine de mort, loin d'être avérée, est sans cesse remise en question, alimentant la controverse : est-elle utile ? Constitue-telle une véritable réparation pour les familles ?

I. Peine de mort, entre tradition et abolition

A. Dès l'Antiquité

La peine de mort est une problématique qui remonte à l’Antiquité, et a toujours était le symbole de peine maximale. Pour les Grecs et les Romains, la peine de mort permettait de protéger la société, condamner et dissuader les criminels. Cependant, cet acte reste l’ultime punition.

L'application de la peine de mort a évolué dans le temps avec la politique des États, les religions, elle permettait de donner un exemple au peuple et empêcher les vengeances personnelles. Elle se traduisait généralement par la torture, le condamné devant regretter son crime et servir d'exemple. Pourtant, celles-ci, pratiquées en public, ont parfois atteint un tel niveau d'horreur que l'idée d'une abolition de la peine de mort s’est progressivement développée.

B. Premier abolitionniste

En 1764, Cesare Beccaria, juriste et philosophe, publie «Des délits et des peines». Il préconise de supprimer la torture et la peine de mort, jugées trop barbares. Cet ouvrage, traduit dans toute l'Europe, inspire des réformes judiciaires et contient la première démonstration de l'inutilité de la peine de mort. Depuis, la peine de mort a été progressivement abolie en Europe, avec une accélération ces 30 dernières années.

Dans le monde, peu de démocraties l'appliquent, mais les exécutions ont cependant repris après une suspension due à des interrogations sur l'abolition. Elle reste très présente aux États-Unis, où plus de 1000 condamnés l'ont subie depuis 40 ans. De plus, la Chine, pays le plus peuplé au monde, exécute presque autant de personnes que tous les autres pays réunis. Selon Amnesty International, en 2008, 1718 personnes ont été exécutées en Chine, sur un total de 1838 exécutions dans le monde. La Chine représente donc 93% des exécutions mondiales. Aux États-Unis, c'est le Texas qui compte le plus de peine de mort, totalisant à lui seul presque 40% des exécutions du pays.

C. L’ONU et la question de la peine de mort

Au niveau international, la Charte des Nations Unies a défini que chaque Etat pouvait appliquer la peine de mort selon ses volontés. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, un certain nombre de textes internationaux relatifs aux droits civils et politiques sont apparus. Nous pouvons citer notamment la déclaration universelle des droits de l'homme et des résolutions récentes de l'ONU. L’article 3 de la DUDH stipule que « tout individu à droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de la personne ». En effet, depuis l'an 2000, pour intégrer l’Union Européenne, chaque Etat doit obligatoirement passer par l’abolition de la peine de mort.

Dans certains pays, les actes d’homosexualité sont encore aujourd’hui susceptibles de peine de mort. Il s’agit de l’Arabie saoudite, de I’Iran, du Nigeria, de la Mauritanie, du Soudan et du Yémen.

Au niveau national plus précisément, à Bordeaux, sur l’actuelle place Gambetta se trouvait une guillotine en dans les années 1790. Plus tard, elle fut déplacée place Bir Hakeim, place de la Victoire et place Gavinies. Elle fut démontée en 1960 pour ne plus y revenir.

II. le crime, même inscrit dans le domaine légal, reste un crime.

La peine de mort peut être considérée comme une loi inique qui va à l’encontre au droit de vivre de l’individu. Dans certains pays la loi portant sur la peine de mort est beaucoup trop rigide, elle ne permet pas de retour en arrière.

A.

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