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Intervention de l'Armée Française Au Mali en 2013

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Par   •  27 Mai 2014  •  680 Mots (3 Pages)  •  812 Vues

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L'histoire retient que ce fut un succès. Il y a tout juste un an, le 11 janvier 2013, la France déclenchait sa plus importante opération militaire depuis 50 ans : elle déployait dans l'urgence 4 000 hommes sur le sol malien pour stopper l'offensive des djihadistes vers le sud du pays et reconquérir le nord tombé entre leurs mains dix mois plus tôt. L'Opération Serval fut applaudie quasi unanimement, de Paris à Bamako. Un an plus tard, pourtant, des sifflets commencent à se faire entendre. En témoignent trois livres critiques sortis ces derniers mois.

"La fabrique des laquais de Paris"

Au Mali, la militante altermondialiste et ancienne ministre Aminata Traoré se fait l'écho d'une opinion publique qui a amèrement rangé ses drapeaux français brandis en janvier dernier pour tirer à boulets rouges sur la gestion française de l'après-guerre. Dans "La Gloire des imposteurs : lettres sur le Mali et l'Afrique" (éditions Philippe Rey), Aminata Traoré et l'écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop racontent au jour le jour l'effondrement du Mali. Loin de s'en tenir à la seule chronique, les deux intellectuels ouest-africains s'interrogent sur les responsables de ce naufrage, pointant notamment du doigt la guerre en Libye menée par Sarkozy, qui a déstabilisé tout le Sahel, et les politiques libérales imposées par le FMI.

Ils s'insurgent aussi contre "la lecture purement militaire de la crise" adoptée par la France et les pressions qu'elle a exercées pour en sortir, militant activement pour la tenue d'une élection présidentielle au pas de course (Hollande avait alors choqué les Maliens en déclarant qu'il serait "intraitable" sur la date des élections, faisant fi des réserves côté malien et onusien). Sur ce dernier point, "la fabrique des laquais de Paris", bien que "plus subtile et pernicieuse" qu'au temps de la "Françafrique", a toujours "le même résultat" : "Des étrangers choisissent nos dirigeants à notre place ou pèsent si lourdement sur nos décisions que c'est tout comme", dénoncent les auteurs.

Au final, "la France se retire en nous laissant nous débrouiller avec les conséquences de son intervention", concluent-ils. Voilà pour Paris. Mais les Maliens, et par-delà les Africains, ne sont pas épargnés non plus. "L'homme politique africain est souvent moins soucieux de convaincre ses compatriotes que de donner des gages de docilité à de lointains parrains étrangers", persiflent Aminata Traoré et Boubacar Boris Diop. Une réflexion à deux voix qui s'ouvre sur une douloureuse question : "Comment nous réapproprier notre destin et notre pays" ?

"Un vide politique abyssal"

Côté français, Nicolas Beau, fondateur du site d'informations Bakchich, ancien journaliste au "Monde" et au "Canard Enchaîné", estime aussi qu'il faut "dépasser l'exercice d'autosatisfaction que nous inflige le pouvoir actuel". Résultat de sa propre enquête, "Papa Hollande au Mali : chronique d'un fiasco annoncé"(éditions Balland),

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