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Discours sur les violences policières

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Par   •  8 Décembre 2018  •  Discours  •  784 Mots (4 Pages)  •  1 867 Vues

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        Amis de la liberté,

        Rémi Fraisse, Adama Traoré ou encore Théodore Luhaka... n'oublions pas ces noms ! Car, derrière ceux-ci, il y a un visage, un jeune, une famille brisée par une violence policière injustifiée, exagérée et dénuée de toute humanité.

        Rappelons-nous de Rémi Fraisse, mort à cause d'une grenade lancée par les forces de l'ordre. Il avait à peine 21 ans, l'âge de tous les possibles et de la vie qui commence. Rappelons-nous d'Adama Traoré, victime d'un arrêt cardiaque et qui n'a pas été sauvé par les policiers qui pensaient à du bluff. Il avait 24 ans. Rappelons-nous de Théodore Luhaka qui a été violé par un policier avec sa matraque ! Dans les affaires de Théodore Luhaka et d'Adama Traoré, ils ont effectivement utilisé la force face aux policiers. Cependant, leur violence était minime comparée à celle perpétrée par la police. Les affaires sont toujours en cours, mais pour l'instant aucune condamnation à la hauteur des actes commis par les gardiens de la paix.

        J'entends d'ici certains qui pensent qu'il faut garantir l'ordre public, que les policiers n'ont pas à subir des violences et qu'il est normal qu'ils réagissent s'ils en sont victimes. Mais, les policiers ne doivent-il pas montrer l'exemple, représenter la république Française ?  Je ne pense pas qu'au nom de l'ordre public, les policiers puissent frapper des manifestants, des migrants ou encore des suspects. Je ne pense pas qu'au nom de l'ordre public, les policiers puissent se placer du côté de la barbarie car c'est faire preuve de barbarie que de violenter des innocents pour rétablir l'ordre.

        

        

        Par ces violences policières, on veut nous enlever un droit fondamental : le droit de manifester, le droit d'expression. Or, l'article 11 de la Convention européenne des droits de l'Homme sur la liberté de réunion et l'article 10 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen n'énoncent-ils pas que "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi" ? La devise de la France n'est-elle pas « Liberté, égalité, fraternité » ? Cela ne vaut plus pour la police, visiblement. Et cela est grave.

        

        Depuis l'état d'urgence, les violences policières se multiplient en toute impunité. Elles sont tues, camouflées, enterrées à tel point qu'il est  impossible de vous donner, ici, des chiffres fiables sur le nombre de violences commises par les policiers au cours d’événements populaires ou d'opérations policières. Les policiers font corps, la hiérarchie les couvre. Quand, ce qui est rare, un policier se voit accusé de bavure, la sanction est minime eu l'égard à la gravité de ses actes. Les exemples font légion. Citons, au hasard, les manifestations contre la Loi travail où un policier n'a eu aucun scrupule à frapper un homme de 55 ans alors que celui-ci était totalement pacifique. Ces actes se sont passés à Caen, à l’espace Gardin. Pourtant, à l'inverse, lorsque la violence se retourne contre les policiers, celle-ci est recensée !  L’État a choisi son camp.

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