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Devrions-nous adopter un mode de scrutin proportionnel au Canada ou conserver le modèle actuel de scrutin uninominal à un tour?

Étude de cas : Devrions-nous adopter un mode de scrutin proportionnel au Canada ou conserver le modèle actuel de scrutin uninominal à un tour?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2018  •  Étude de cas  •  1 196 Mots (5 Pages)  •  535 Vues

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                                                                                                                                            Devrions-nous adopter un mode de scrutin proportionnel au Canada ou conserver le modèle actuel de scrutin uninominal à un tour ?

        Durant la campagne électorale de 2015 de Justin Trudeau, il avait fait la promesse aux Canadiens que celle-ci serait les dernières avec un mode de scrutin uninominal à un tour. Il avait promis de mettre en place un système avec un nouveau mode de scrutin plus équitable, plus juste, plus représentatif pour les Canadiens. Tel ne fut pas la déception de bons nombres qui imaginaient déjà un système proportionnel lorsqu’il annonça qu’il ne tiendrait pas cette promesse qui était au cœur de l’offre politique de Justin Trudeau.

Le mode de scrutin uninominal à un tour permet à un candidat d’être élu à la seule condition qu’il obtienne le plus de voix dans la circonscription. En effet, même s’il n’obtient pas la majorité des suffrages comme le montre l’élection de Trudeau « gouvernement majoritaire avec 184 sièges et 39,5 % des voix » (Bureau, 2015). Beaucoup de Premiers ministres ont été élus sans être le leader auprès de la population, car c’est le nombre de sièges qui compte. « En général, le chef du parti est celui qui obtient le plus grand nombre de sièges — et qui par conséquent a la confiance de la Chambre – est invite par le gouverneur général à devenir Premier ministre et à former le gouvernement. » (Barnes, Lithwick, Virgint. 2016).

Le mode de scrutin proportionnel quant à lui a pour but d’obtenir des élus qui reflètent le plus équitablement possible la diversité des opinions des électeurs. En effet, « en général, les citoyens votent pour plusieurs candidats ou pour un parti, et les résultats déterminent à la fois qui siègera et la répartition des sièges revenant à chaque parti » (Barnes, Lithwick, Virgint. 2016).

À travers tout cela, on en vient à se demander la question suivante : devrions-nous adopter un mode de scrutin proportionnel au Canada ou conserver le modèle actuel de scrutin uninominal à un tour ?

Dans un premier temps nous verrons en quoi le système majoritaire uninominal à un tour actuel usité au Canada ne devrait pas être réformé. Puis dans un second temps, nous verrons en quoi le système proportionnel serait mieux pour le Canada.

Le système majoritaire a un tour présent depuis 1867 et perdure encore, car il semble simplement correspondre à la culture politique canadienne et offre ce qu’elle a besoin c’est-à-dire qu’il permet de « former rapidement un gouvernement légitime, un gouvernement représentant vraiment opinion de la majorité des citoyens le jour de l’élection » (Loriot, 2016).

De plus, l’avantage avec ce système est qu’il empêche l’émergence des petits partis pouvant mettre en danger le système politique du pays puisqu’il « favorise le consensus, empêche l’éparpillement des voix, force le regroupement des électeurs autour de deux pôles » (Loriot, 2016). Contrairement au système proportionnel, qui comme on peut le constater a conduit à l’émergence de partis extrémiste comme le FN en France ou Trump aux États unis. En effet, le système proportionnel « engendre de nombreuses distorsions : elle a permis à Hitler de prendre le pouvoir en Allemagne » (Loriot, 2016) et « favorise l’émergence parti extrémiste, elle affaiblit grandement l’autorité et l’unité du Conseil des ministres » (Loriot, 2016).

Pour certains, « la distorsion électorale est un moindre mal » si cela permet d’avoir en retour un « gouvernement stable et fort » (Bureau, 2015), ce que le système proportionnel semble incapable d’apporter au Canada puisque selon Loriot, il est incapable d’assurer la continuité, la stabilité et la légitimité du gouvernement.

De plus, ce système contraint les politiques à faire preuve de compromis entre eux, ce qui ralentit le processus de décision et qui laisse la possibilité de trahison. Tandis que le système majoritaire, les politiques possèdent un programme clair et la responsabilité, les prises de décisions sont donc plus rapides.

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