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Commentaire de texte - Foucault - Surveiller et punir

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Par   •  30 Septembre 2022  •  Commentaire de texte  •  2 376 Mots (10 Pages)  •  213 Vues

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Michel Foucault est un philosophe avec une licence en psychologie et un diplôme de psychopathologie. Dans son livre Surveiller et punir, il revient sur les relations qu’il existe entre le pouvoir et la justice pénale, en Europe. Il identifie quatre étapes qui ont définies l’institution judiciaire. Il y a eu le supplice pendant l’absolutisme, la punition au XVIIIe, puis la discipline et plus récemment la prison. Dans l’extrait que nous en avons, Michel Foucault décrit une société dans laquelle les individus sont sous surveillance et sous le contrôle d’une grande hiérarchie afin de les conformer à un modèle. Tout cela relève de ceux qui possèdent le pouvoir. Dès lors quelle idée du pouvoir donne l’auteur dans ce texte ? Il le définit tout d’abord comme une puissance permettant que lutter contre les déviances des individus. Pour cela il s’appuie sur le modèle de la peste. Puis il détaille les mécanismes utilisés par ce pouvoir pour se rendre omniprésent et contraignant pour les individus, obligés d’y répondre. Il se concentre principalement sur la discipline. Il l’a définie comme « l’anatomie politique du détail ». Elle a pour but de façonner les hommes à l’image de ce que souhaite le pouvoir. Nous verrons aussi que le pouvoir est un thème très étudié au cours des siècles par les philosophes et que ce texte n’aborde pas la question des libertés des individus ……

 

Dans cet extrait, Michel Foucault présente un pouvoir qui a pour objectif de lutter contre le désordre. Tout au long du texte, il donne une idée du pouvoir comme solution aux déviances qui peuvent exister chez les êtres humains. On définit les déviances comme des actions qui mettent les individus à l’écart de règles et de normes dans un système social donné. Ces normes et ces règles étant reconnue par la société comme bénéfiques à celle-ci et aux individus. L’auteur énumère plusieurs éléments qu’on peut identifier comme des déviances : « les lois suspendues, les interdits levés, la frénésie du temps qui passe, les corps se mêlant sans respect, les individus qui se démasquent ». Un autre élément qui nous rapproche de cette interprétation est le fait qu’il évoque l’abandon d’une « identité statuaire et la figure sous laquelle on les reconnaissait, laissant apparaître une vérité toute autre », sous-entendu des individus. Il fait référence à l’image la plus positive possible qu’un individu renvoie dans une société, selon Goffman, cette image étant conditionnée par la société et les normes qu’elle porte. Or, c’est le pouvoir qui impose et qui fait respecter ces principes. Lorsqu’ils sont transgressés et que les individus sont reconnus comme déviants, alors la pratique est assumée. Cette optique est très crainte par les dirigeants puisque cela se traduirait par une multiplication de ces transgressions : « derrière les dispositifs disciplinaires, se lit la hantise des « contagions » ». Les hommes sont donc au centre de l’intervention du pouvoir, qui tente de les conformer aux normes de la société.

Pour pouvoir lutter efficacement contre le désordre, le pouvoir s’appuierait sur des visualisations. En l’occurrence, la visualisation de la peste. Elle est définie à la fin du texte comme « l’image (qui) vaut pour toutes les confusions et les désordres ». On comprend donc que la peste représente le désordre et plus précisément la déviance. Michel Foucault reprend de nombreuses fois ce thème à travers ses lignes. A cet état, il y est attribué comme « corrélatif médical et politique la discipline » une réponse naturelle : « Contre la peste qui est mélange, la discipline fait valoir son pouvoir qui est d’analyse ». Le pouvoir a donc pour objectif de lutter contre la peste, soit les désordres, par l’utilisation de la discipline.

 Dès lors, le pouvoir doit se constituer en reposant sur « la discipline ». Le modèle de la peste est donc un outil politique. Il s’exprime dans le texte par les termes de « ville pestiférée » ou encore du « rêve politique de la peste ». Ce dernier est présenté par l’auteur comme « exactement l’inverse » du désordre, il va même jusqu’à dire que ce modèle représente « l’utopie de la cité parfaitement gouvernée ». Ce modèle permettrait alors au pouvoir de lutter très efficacement contre tous les désordres qui sont répétés à la fin du texte plus rapidement. L’utilisation de cette image, de cet état de peste, permettrait aux dirigeants de mettre un place un pouvoir disciplinaire fort empêchant quelconques désordres. Cette visualisation est utilisée par « les juristes » et « les gouvernants ». L’auteur insiste bien sur ce fait que ce sont des schémas sur lesquels les détenant du pouvoir s’appuierait pour définir l’organisation sur leur territoire, « des schémas disciplinaires » et « des schémas d’exclusion ». Le pouvoir est donc présenté comme une institution cherchant à encadrer au maximum les individus pour pouvoir les transformer à l’image d’un même modèle commun. Pour cela les dirigeants s’appuient sur le modèle de la peste, représentant le désordre absolu, afin de contrer toutes les déviances possibles chez les individus.

L’image que donne Michel Foucault du pouvoir est alors un ensemble de mécanismes qui enferment les individus dans des schémas normatifs. Une premier objectif est alors de faire correspondre chaque individu à un rôle, à une place, qu’il doit penser naturelle et dont il ne peut pas s’extraire. Cela est imposé « par l’effet d’un pouvoir omniprésent et omniscient ». Cela veut dire qu’il y a un contrôle très important des individus sous l’autorité du pouvoir. Dans son livre Surveiller et Punir, Michel Foucault considère que cela est rendu possible grâce à trois critères de surveillance : l’examen permanent, le « dressage » rendu possible par le regard hiérarchique omniprésent et la sanction normalisatrice. Ces deux premiers critères sont présents dans cet extrait

Le texte nous montre différents éléments permettant ce pouvoir « omniprésent et omniscient ». Il y a tout d’abord une surveillance extrême des individus qui est mise en place. Ce cadre est posé dès le tout début du texte avec une description précise, tout autant que la surveillance : « espace clos, découpé, surveillé en tous ses points », « où les moindres mouvements sont contrôlés, où tous les évènements sont enregistrés, où un travail ininterrompu d’écriture relie le centre et la périphérie » (l. 1-3). Tout cela vise à contraindre les individus puisqu’ils sont « constamment repéré(s), examiné(s) et distribué(s) » (l.4). Cependant, cette surveillance de tous les instants n’est qu’un élément du « modèle compact du dispositif disciplinaire » (l.4).

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