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Le Poids Du Lobby Des ONG Sur Les Politiques Publiques

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Par   •  10 Mai 2014  •  559 Mots (3 Pages)  •  1 083 Vues

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Le poids du lobby des ONG sur les politiques publiques

Sur la scène de la mondialisation, un grand nombre d’ONG internationales ont développé, à diverses échelles, des stratégies d’influence colossales et vouent aujourd’hui, des ressources considérables pour les activités de lobby auprès des acteurs de la scène politique internationale.

Il existe différentes ONG, en fonction du secteur d’activité auquel elles s’attaquent. GreenPeace pour la défense de l’environnement, Croissant-Rouge et Croix-Rouge pour l’humanitaire et le lien social, l’Ecpat qui lutte contre la prostitution et l’esclavage sexuels des enfants, Reporters sans frontières (RSF) qui veille au respect de la liberté de la presse dans le monde etc…

Ces ONG, grâce au processus de démocratisation et de mondialisation, ont le pouvoir de se faire entendre des puissances publiques avant les grands sommets internationaux. Elles ont élargi de façon remarquable leur champ de force et déplacé les prises de décision de l’espace national à l’espace régional et international.

Différents moyens permettent de crédibiliser ce lobby: défilés de militants altermondialistes ornés de masques des dirigeants du G8, conférences, publication de rapports, "happenings" multiples… C’est devenu un rituel pour les militants de toute cause; et les grands sommets et les grandes conférences internationales représentent l’occasion pour ces ONG d’accroître leur interventions ainsi que leur influence médiatique et politique. Certaines se défendent du terme lobbying, péjorativement connoté "entreprise" et préfèrent le terme français de plaidoyer ou "diplomatie non gouvernementale". L’expression est d’ailleurs de l’ancien président de la plateforme Coordination Sud, Henri Rouillé d’Orfeuil.

Mais l’important n’est pas leurs appellations, mais leur puissance, élevée au rang d’une institution politique. Elles revêtent une image désormée professionnelle, et trés relayée par les médias. Et le plus notable est qu’elles jouissent de l’estime de l’opinion publique. En effet, beaucoup d’entre elles se fixent comme objectif d’avancer leurs causes auprès des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères… Le moins qu’on puisse dire c’est que l’objectif est tenu : "Sans les ONG, on ne parlerait pas de développement au G8", affirme Sébastien Fourmy, responsable de plaidoyer à Oxfam France.

Dans le cadre de la Commission européenne, l’influence des organisations présentes à Bruxelles, précisément dans le domaine environnemental, a suscité la controverse. Beaucoup d’expérimentés en lobbying observent qu’aujourd’hui, ces ONG ont su construire un empire si grand, qu’il dépasse de loin celui des entreprises auprès de la Commission européenne. Notons d’ailleurs, pour illustrer la puissance de cet empire, la dernière conférence environnementale organisée par Greenpeace France. Tenue le 14 septembre, elle avait pour but d’ouvrir le débat sur la fin du nucléaire au profit des énergies propres et renouvelables. Le discours d’ouverture prononcé par François Hollande lui même, a montré une véritable ambition et un volontarisme politique indéniable, notamment concernant les hydrocarbures de schiste et le nucléaire.

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