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Fusion Gaz de France - GDF Suez

Analyse sectorielle : Fusion Gaz de France - GDF Suez. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Décembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  2 046 Mots (9 Pages)  •  1 487 Vues

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GDF Suez est le deuxième groupe mondial de l'énergie, d’après le classement mondial des entreprises Global 500 de 20103, devenant la plus grande société de services au public au monde en termes de chiffre d’affaires4 et le premier producteur indépendant d'énergie au monde5 depuis son rapprochement avec l'électricien britannique International Power fin 20106. Le groupe est né le 22 juillet 2008 d'une fusion entre Gaz de France et Suez.

En 2010, GDF Suez compte 218 350 collaborateurs dans le monde pour un chiffre d’affaires de 84,5 milliards d’euros . Coté à Bruxelles, Luxembourg et Paris, le Groupe est représenté dans les principaux indices internationaux : CAC 40, BEL20, DJ Stoxx 50, DJ Euro Stoxx 50, Euronext 100, FTSE Eurotop 100, MSCI Europe, ASPI Eurozone et ECPI Ethical Index EMU.

Histoire

Fusion Gaz de France - Suez

Le projet de fusion entre les groupes Gaz de France et Suez a été annoncé officiellement pour la première fois au public le 25 février 2006. Ce projet visait officiellement à contrer une menace d'OPA hostile sur Suez par l'Italien Enel. Dans le cadre de son discours sur le « patriotisme économique », le Premier ministre Dominique de Villepin annonçait alors la fusion du groupe public Gaz de France avec le groupe privé Suez.

Pour permettre cette fusion, la loi relative au secteur de l'énergie7 prévoit, dans son article 39, la privatisation de Gaz de France. La participation de l'État devait ainsi baisser de 70 % (son niveau minimal prévu par la loi du 9 août 2004 relative au service public de l'électricité et du gaz et aux entreprises électriques et gazières) à 34 % environ. Elle prévoyait une parité d’échange de 21 actions Gaz de France pour 22 actions Suez.

Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Économie et des Finances, s'est d'abord opposé pendant plusieurs mois au projet du gouvernement Villepin de fusionner les deux entreprises avant de l'accepter8.

Néanmoins, ce projet de fusion a été longtemps critiqué9, non seulement par l'ensemble de la gauche, qui craignait une hausse des prix de la consommation, mais aussi par les gaullistes sociaux. Ainsi, Marc-Philippe Daubresse, député UMP du Nord et ancien ministre délégué au Logement, déclarait que « tout cela manque de souffle et d'ambition européenne », tandis que Claude Gaillard, député UMP de Meurthe-et-Moselle, affirmait que « le rôle de Premier ministre n'est pas d'être le porte-parole d'une simple fusion industrielle, mais d'avoir une vraie vision »10.

Selon Le Canard enchaîné, « on a rapidement appris » que la menace d'Enel, agitée par Breton et Villepin, n'était qu'un prétexte, et que la fusion était en réalité « en projet depuis des mois, voire des années »11.

Cette fusion sera finalement retardée en novembre 2007 par la Cour d'appel de Paris, pour défaut d'information au Comité d'entreprise de Gaz de France, et repoussée à nouveau par le Conseil Constitutionnel jusqu'après le er juillet 2008, soit après l'élection présidentielle.

Les représentants du personnel de Gaz de France (Comité central d'entreprise, Comité central européen, ..) se sont à plusieurs reprises prononcés contre le projet de fusion. Selon eux, ce projet était avant tout politique et financier et ne contenait pas de projet industriel optimisé.

Juridiquement, il s'agit d'une absorption de Suez par Gaz de France. Politiquement, on parle de fusion entre égaux. Pratiquement, la taille et la puissance réelle des groupes, les schémas managériaux post fusion ainsi que les profils des dirigeants dessinaient une prédominance industrielle de Suez sur Gaz de France.

Plus d'un an et demi après l'annonce de leur rapprochement, Suez et Gaz de France ont officialisé le 3 septembre 2007 leur fusion qui a donné naissance à un nouveau géant énergétique européen, en même temps que Suez Environnement acquérait une existence distincte.

Baptisée GDF Suez, l'entreprise pèse aujourd'hui plus de 80 milliards d'euros de chiffre d'affaires12.

L'après fusion

GDF Suez a organisé un « Investor Day » le 26 novembre 2008, pour faire un point d'étape post-fusion sur le processus d'intégration, le programme d'investissements, les synergies, la stratégie à moyen terme du nouveau groupe et ses objectifs opérationnels et financiers.

Dans le contexte de scission EDF-GDF, les dossiers des 11 000 000 de clients de Gaz de France ont été transférées vers GDF Suez. De nombreuses plaintes sont alors enregistrées.

Le 11 mars 2009, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a rendu publique la formule de calcul de l'évolution des coûts d'approvisionnement de GDF Suez13.

À l'issue du palmarès des « 40 meilleures entreprises au monde pour l'année 2009 » établi par le cabinet international A.T. Kearney14 pour le compte du magazine Business Week, GDF Suez se classe à la sixième place15. (re entreprise européenne).

À la suite de la polémique des années 2000 sur les stock-options, GDF Suez est en 2011 l'un des premiers grands groupes français à renoncer à ce type de rémunération.

En aout 2013, GDF Suez annonce le rachat de la filiale Balfour Beatty Workplace, une filiale de services énergétiques du groupe Balfour Beatty, pour un montant inconnu16.

Création de la Branche International Power - GDF Suez

GDF Suez a annoncé le 10 août 2010 son rapprochement avec l'électricien britannique International Power. Elle va apporter une partie de ses activités, dont celles regroupées sous le nom de GDF Suez Energy International (Amérique latine, Amérique du Nord, Moyen-Orient, Asie, Afrique) et celles au Royaume-uni et en Turquie, à International Power (cf. page 10 de la présentation « Creation of the global leader in independent power generation » sur le site de GDF Suez). L'opération donnera naissance à "New International Power"17. Le groupe français recevra en échange 70 % du capital de la société britannique18.

Le rapprochement entre « International Power plc » et « GDF Suez Energie International » a été approuvé le 16 décembre 2010 à plus de 99 % par l’Assemblée Générale des actionnaires d’International Power19. Cette opération donne naissance au leader mondial de la production indépendante d’électricité. Elle renforce également le leadership mondial de GDF Suez dans le secteur

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