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Le Changement Dans Certains Pays Arabe : révolution Ou réforme ?

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Par   •  23 Février 2013  •  1 105 Mots (5 Pages)  •  838 Vues

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Introduction

Après une très longue stagnation, des vents très forts de changement démocratique ont soufflé pendant ces derniers mois sur le monde arabe, suite à des contestations populaires, d'ampleur et d'intensité très variables, Ces mouvements révolutionnaires qualifiés de révolutions arabes, de révoltes arabes ou encore de printemps arabe qui fait référence au «Printemps des peuples» de 1848 auquel il a été comparé.

Ces évènements ont commencé le 17 décembre 2010 en Tunisie conduisant Ben Ali à quitter le pouvoir. Le 25 janvier 2011 vient le tour des égyptiens pour se révolter et provoquer le départ d’Hosni Moubarak et mettre le pays à l’instar de la Tunisie sur la voie d’une transition démocratique. La vague de révoltes ont touché ensuite autres pays arabe comme la Libye, la Syrie le Yamen … etc mais suivant des logiques différentes.

Dans autres pays arabes comme le Maroc, l’Algérie, le Bahreïn, la Jordanie les contestations ont été endiguées par des réformes imposées.

L’analyse de ces deux voies - la révolte ou la réforme - qui ont caractérisé le printemps arabe revêt un intérêt majeur dans la mesure ou elle nous montre l’ampleur du changement abouti à travers ces deux voies. Ainsi et pour bien cerner le sujet on se limitera dans notre analyse d’étudier les cas de la Libye, la Syrie, le Maroc et l’Algérie, après le déclanchement de la révolution arabe, Partant de cela nous sommes en droit de nous poser les questions suivantes : Les révoltes constituent- elle le début de transitions démocratiques dans des pays comme la Libye et la Syrie ? Dans quelle mesure les réformes initiées par certains régimes tels que le Maroc ou l’Algérie peuvent-elles les aider à contrôler la pression pour une réforme par le bas ? Autrement dit, « l’exceptionnalisme » évoqué par des régimes comme le Maroc constitue-t-il un mythe ou une réalité ?

Pour répondre à ces question nous aborderons dans un premier temps la révolte comme introduction vers la transition démocratique et dans un deuxième temps la réforme comme mode de contrôle de pression.

I- la révolte comme introduction vers la transition démocratique

Si en Tunisie et en Egypte les révoltes étaient relativement non violentes et seront en conséquent berceau de la transition démocratique, celles de la Libye et la Syrie se caractérisent par la violence (A) ce qui rend la transition démocratique dans ces deux pays incertaine (B).

A- révoltes sanglantes

Les révoltes en Libye et en Syrie étaient sanglantes violentes, le régime régnant dans les deux cas a répondu par la répression. Mais si les révoltés libyens ont réussi à renverser le régime à l’aide d’une intervention étrangère sous mandat de l'ONU, dans le cas syrien la révolte se trouve dans une situation d’impasse suite au double veto russe et chinois à la résolution condamnant la répression en Syrie ce qui encourage le régime autoritaire à poursuivre sa répression féroce.

Ainsi et au moment que la Libye se prête à l’instauration de la démocratie après le renversement du régime autoritaire suite à la mort du despote Elkaddafi, L’opposition syrienne qui se structure avec le Conseil national syrien (CNS) et l’armée syrienne libre continue à militer dans le but de renverser le régime d’Alassad.

B- Transition incertaine

La Lybie se prépare pour des élections transparentes ce qui va préparer le nouvel Etat à un multipartisme longtemps absent. Cependant Le Conseil National de Transition qui s’était aisément autoproclamé, n’a pas de cohésion interne. Les groupes et milices armées ont une influence énorme sur la stabilité et peuvent causer un conflit perpétuel. L’absence des instances d’encadrement de la société comme les partis politiques, corps syndical peut avoir un effet négatif en attardant le processus de l’institutionnalisation de l’Etat.

Quant à la Syrie la crise est lourde d’incertitudes. Tant le contexte interne, où se mettent en place les ferments d’une guerre civile, que les risques d’une régionalisation du conflit sur le territoire syrien et libanais, appellent à contenir une situation explosive sans pour autant réduire la pression sur le régime Al-Assad.

II- la réforme comme mode de contrôle de pression

Au Maroc et en Algérie l’attitude des régimes face aux mouvements de contestations était différente à celle de la Libye et la Syrie, ils constituent ainsi l’exceptionnalisme du printemps arabe, les régimes dans ces deux pays ont su contrôler ces mouvements par la mise en place des réformes (A) mais si on prend l’exemple du Maroc peut on dire qu’il constitue réellement l’exceptionnalisme ? (B)

A- Réformes d’endiguement

Au Maroc suite aux manifestations pacifiques le 20 février. Des réformes politiques et sociales sont réclamées. Le 9 mars, le roi Mohammed VI annonce une réforme constitutionnelle, soumise à référendum, qui visera à renforcer les pouvoirs du Premier ministre et des partis politiques, coordonné par l’arrivée au pouvoir

Parallèlement en Algérie et dans la foulée des révolutions arabes, plusieurs réformes présidentielles, dont de nouvelles lois sur la création des partis, sur les associations et une autre sur l'information, ont été dévoilées par le président Bouteflika, le 15 avril.

Cependant, ces mesures, prises rapidement dans le but de circonscrire la grogne populaire, visent surtout à consolider le régime en place, selon certains observateurs ce qui Le pouvoir algérien est très intelligent, car il a inventé un système politique virtuellement démocratique, Mais en réalité, c’est bien lui qui contrôle tout en arrière-plan.

B- L’exceptionnalisme marocain : Mythe ou réalité ?

Au Maroc, nul ne peut nier le rôle du mouvement qui a pris l’initiative de déclencher une série de manifestations dans plusieurs villes marocaines depuis le 20 février 2011, du fait qu’il a lancé un pavé dans l’eau, et accéléré le mouvement de l’histoire récente du Maroc, mais reste enfin une question, concernant la part du mythe et de la réalité dans ces réformes ?

D’où certaines doutes et questions à propos par exemple de : l’existence d’une volonté effective de mettre en pratique les réformes annoncées, la capacité de l’Etat de gérer ces périodes des turbulences, les conflits probables sur les détails des changements (rôle du roi, régionalisation, langue amazigh, religion..), mais les derniers événements de l'actualité relatives aux manifestations violemment réprimées à Taza, Beni Mellal, Salé, Tinghir nous ramènent à une triste réalité, et remet en question l’exceptionnalisme marocain.

Conclusion

En guise de conclusion, on peut dire que les peuples arabes (dont celui du Maroc) se sont enfin réveillés de leur torpeur, pour faire de la révolution ou exiger la réforme de leurs systèmes politiques. Cela ne peut que réjouir tout démocrate à travers le monde, et avoir son soutien. Reste à savoir si ces systèmes postrévolutionnaires ou réformés réussiront à satisfaire les demandes de leur peuples, et réaliser « la cité idéale » rêvée, dans la cadre du système économique mondial existant ?

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