Cours De Science Politique

Science Politique

Introduction

I) Rappel des objectifs du cours

Il y a trois objectifs :

 Proposer une initiation à la science politique. Première raison c’est que la science politique est née dans le giron des sciences juridiques et administratives. D’un point institutionnel c’est dans les facultés de droit qu’elle s’est développée.

La deuxième raison, la science politique est complémentaire au droit et inversement. Faire du droit c’est étudié les normes de régulation, les rapports sociaux entre les individus appartenant à une société donnée. Le droit dit comment la société doit fonctionner. Comment les individus doivent se comporter. Article L123 et L126 du code électoral indiquent comment s’organisent les élections des députés. La science politique ne s’intéresse pas vraiment aux règles du code électoral, mais plutôt qu’elles sont les règles concrètes, elle va voir qu’est ce que les acteurs politiques font de ces règles. Maurice Duverger ouvrage considéré comme un bestseller des sciences politiques. En 2004, la droite va introduire un second tour pour les élections régionales, de plus tous les candidats qui ont moins de 10% n’accède pas au second tour.

En 1985, la gauche va de manière exceptionnelle elle va appliquer le scrutin proportionnel pour les législatives. C’est un mode de scrutin qui favorise les petites formations, l’idée c’était de favoriser le front national contre les formations de droite classique de l’époque qui était le RPR et l’UDF. Si le droit et la science politique se différencient, ils sont en même temps complémentaires.

Alors que le droit dit comment la société doit fonctionner, la science politique va s’attacher au fonctionnement politique des acteurs politiques en pratique. La science politique c’est une discipline universitaire qui à partir d’une démarche scientifique étudie le fonctionnement politique des sociétés. Qu’est ce que le pouvoir ? Pourquoi y obéit-on ? Pourquoi l’Etat s’est imposé comme forme politique dominante en occident ? Par quel processus sommes nous devenu des électeurs ?

 Deuxième objectif c’est de nous proposer d’acquérir un ensemble d’outil méthodologiques, conceptuels, pour essayer de comprendre un peu mieux le monde politique qui nous entoure. La science politique c’est parler de politique et sans faire de politique. Il faut mettre ses opinions politiques de côté. Il faut oublier tout ce qu’on croit savoir sur la politique.

C’est la condition pour aller au-delà de ce qui nous semble évident ou qui nous est imposé comme une évidence.

Max Weber (« Le savant et politique » 1919) disait que la science politique devait désenchanter le monde. La science politique montre que l’avènement. Le but étant de porter un regard désenchanteur, de démystifier la réalité politique d’une certaine manière. Logique de l’engagement politique. L’engagement pour la cause est une des raisons défendues du militantisme.

C’est une des raisons qu’ils défendent pour ne pas parler des vraies raisons. Premièrement quand les individus s’engagent, ils n’ont pas une idée très claire des raisons de leur engagement. Les individus s’engagent aussi pour l’obtention de rétribution matérielle et les rétributions symboliques. La fierté d’avoir participé à un mouvement. Surreprésentation des célibataires, pour être moins seul dans les mouvements.

Le monde politique est déterminé en France par le suffrage universel. On est tous égaux devant le suffrage et devant la politique. La fin du régime censitaire c’est en 1944, lorsque la France a accordé le droit de vote aux femmes. Que ce cens soit déterminé par l’impôt ou par le sexe. Il y a encore cens qui détermine le rapport à la politique. Ce cens, l’origine censitaire cachée continue de travailler dans le régime. On n’est pas égaux devant le suffrage, il y a une inégalité au niveau de la compétence politique. Cette compétence politique est inégalement distribuée dans la société. Moins vous appartenez au classe sociale supérieure, moins vous êtes diplômés moins vous avez envie de participer en politique. Cela produit une inégalité devant le suffrage. Essayer de voir tel qu’il est et non pas tel qu’il nous est donné à voir ?

 Troisième objectif, objectif de subversion, c’est donner envie de faire de la science politique.

II) Organisation du cours, bibliographie et modalités d’examen

Plan + Manuel de Jean Yves Dormagen et Daniel Mouchard, « Introduction à la sociologie politique » + exam : Dissertation avec sujet au choix parmi deux ou trois sujet.

Partie I : Qu’est ce que la science politique ?

I) Pourquoi définir la science politique ?

Le premier fondement de la démarche scientifique, c’est commencé par définir les choses qu’on étudie. Cette règle a été posée par Emile Durkheim dans un ouvrage qui s’appelle Les règles de la méthode sociologique publiée en 1895. Définir les choses permet de rompre avec les prénotions. Les prénotions désigne tous les a priori que on va pour avoir d’un sujet, d’un objet ou d’une question. Plus on a un rapport familier avec le sujet, plus il va être difficile d’étudier ce sujet avec objectivité. Bourdieu appelait cela l’illusion du savoir immédiat.

Sans fixer les choses, il faut en avoir une petite idée, il faut donc donner un premier sens à un objet, pas un sens commun, mais un sens scientifique. Il y a trois difficultés qui émerge rapidement, il y a pas d’accord au sein de la discipline sur ce que peut être la science politique. Certains on utilisé l’appellation science politique, d’autres sociologie politique ou politologie. Ce désaccord s’exprime même dans le nom de la matière. Est-ce qu’on parle d’une forme d’organisation sociale ? Est ce qu’on parle d’une ligne de conduite ? Est-ce qu’on parle du contenu d’une politique donné ? Troisième difficulté. Qu’est ce qu’on doit entendre par science dans sciences politiques ? Est-ce qu’on peut considérer que la science politique est une science comme les autres ?

II) Science politique ou sociologie politique ?

Certains

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