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Vie politique internationale

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Par   •  26 Septembre 2015  •  Cours  •  14 822 Mots (60 Pages)  •  1 030 Vues

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Chapitre 3 : Accélération de la mondialisation et « nouvel ordre mondial », repères en quelques grands ouvrages

Introduction :

Il s’agit d’apporter des éléments sur la mondialisation, la globalisation, ce cours va faire une synthèse des débats autour de certains grands ouvrages.  L’idée  c’est de dire que les ouvrages dont on va parler, sont des thèses importantes. C’est également des livres qui ont pu avoir un impact dans la mesure où ils sont devenus des schémas.

Questions importantes :

La fin de l’histoire ? Débat qui a opposé Francis Fukuyama et Samuel Huntington, ça renvoie à la façon dont on pense le monde après la fin de la guerre froide et après le 11 septembre. On  va préciser les thèses et on va regarder à quel moment elles sont apparues et pourquoi elles ont eu tant d’écho.

La question de la fin de l’Etat avec la dimension très économique de la mondialisation actuelle, et le développement des structures infra et supra nationales, déclin de l’Etat. On présentera l’ouvrage de Susan Strange « le retrait de l’Etat » et deux perspectives de globalisation de l’Etat, François Bayart qui dit que l’Etat est renforcé et l’autre … dit que l’Etat est modifié.

Question de l’espace, accélération des flux matériels et immatériels et changement dans la nature de la globalisation, et dans le politique l’existence d’Internet change des choses au niveau politique et géopolitique.

  1. La « fin de l’histoire » ? La démocratie libérale comme point final ou le « choc des civilisations »
  1. Fin d’un monde bipolaire et « fin de l’histoire » (Francis Fukuyama) :

Est-ce que la dynamique de globalisation du monde correspond à la fin de l’Histoire ? La notion de monde multipolaire n’est plus au top mais ça a était une notion très en vogue. Comment après la chute du mur comment on a un nouvel ordre mondial ? Chute de l’URSS, ce monde multipolaire ce termine par les attentats du 11 septembre, événements majeures qui structurent.

  1. La démocratie libérale comme « point final de l’évolution idéologique de l’humanité » :

La fin d’un monde bipolaire qui correspondrait à la fin de l’histoire, chez Fukuyama, dans un article puis dans un livre, il dit que la démocratie libérale sur un modèle nord américain pourrait bien constituer le point final de l’évolution de l’idéologie définitif et la forme finale de tout gouvernement humain => caractère définitif. Cela ne veut pas dire que dans certaines démocraties stables (France) il n’y a pas de problèmes sociaux, il propose que ces problèmes viennent de ce que l’on a réalisé de manière incomplète. Dans l’idéal la démocratie libérale est un aboutissement. La chose ultime c’est ce modèle de la démocratie libérale et avec la fin de la GF on arrive à ça.

  1. L’ouvrage et le contexte de sa réception (1989) :

On essaye de comprendre ce qui se passe : son écho peux être compris si on le replace dans son contexte : été 1989, ce politologue enseignant à Washington publie dans une revue « the national interest », un article court de 15 pages qui s’appelle la fin de l’histoire et il a un point d’interrogation à la fin du titre qu’il enlèvera pour son livre. Il reprend le propos qu’il avait présenté à l’université de Chicago. Certains auteurs pensent que le communisme ne disparaîtra jamais mais 9 novembre 1989 => chute du mur, et enchaînement de circonstances, radicalisation du communisme chinois. On a toute une dynamique qui s’enclenche qui valide cette thèse. 25 décembre 1991, chute de l’URSS, on voit l’expansion de la démocratie libérale à l’ensemble de la planète, en 1992 il développe sa thèse sur 500 pages.

  1. Perspectives critiques : la fin des événements ? La fin de l’action politique ?

Du point de vue des perspectives critiques : la fin de l’histoire voulait dire la fin des événements ? Première critique qui prend trop au pied de la lettre. Critique qui se base sur les mots du titre et non sur ce que Fukuyama voulait réellement dire.

Deuxième débat : pose la question de la supériorité intrinsèque, qui renvoie à la centralité de l’individu, les droits de l’Homme sont présentés dans le livre comme idéals et indépassables, parfaits…

Troisième critique faite par les néoconservateurs américains qui est de dire que ce livre suggère trop que c’est la fin de la politique, de la puissance qui fera dire a Robert Cagagne* ? Finalement le 11 septembre a marqué un retour à la normale, qui repose à nouveau sur l’équilibre des grandes puissances fondé sur l’intérêt national et la rationalité de l’utilisation de la force et c’est ça pour qui la réalité => donc pas de fin de l’histoire on peut parler de parenthèse historique entre la GF et le 11 septembre.

Plus globalement, le problème de la fin de l’histoire et que cela veut dire que c’est un monde qui va aller de lui même vers la démocratie libérale. Ce qui est intéressant ce sont les débats autour, au moment où cette thèse émerge et de la décennie 90’s.

  1. Le 11 septembre et « le choc des civilisations » (Samuel Huntington) :
  1. Vers l’affrontement généralisé entre civilisations plutôt que vers la fin de l’histoire :

« Le choc des civilisations », Samuel Huntington. C’est l’ouvrage d’un prof de Harvard qui a écrit beaucoup de choses, il réfléchit au nouvel ordre mondial post guerre froide, il essaye de comprendre quelles ont été les logiques d’affrontement successives au niveau international dans l’histoire. Guerre 17e,18e pour conquérir, guerre pour l’émergence d’une nation, entre nations, et il classe la 1ere GM la dedans. Guerre idéologique pour la GF, également pour caractériser la 2eme GM. Maintenant que la guerre froide est finie, quels sont les clivages du monde contemporain ? Qu’est ce qui va générer des conflits, des clivages ?

Sa réponse c’est de dire que les conflits majeurs auxquels nous allons assister sont des conflits identitaires qui ne s’expriment pas à l’échelle des nations mais des civilisations (notion beaucoup plus englobante).

L’identité= une représentation de soi.

Ces identités très englobantes qu’il appelle civilisations, c’est la qu’il y aura les affrontements principaux dans le monde post GF. Pour lui, une civilisation c’est la religion dominante qui marque une civilisation. Samuel est spécialiste des processus de démocratisation dans ses cours à Harvard, il veut s’opposer à Fukuyama en disant que sa thèse est très surréaliste, il dit qu’on va plutôt vers un affrontement généralisé entre civilisations que vers une extension tendancielle de la démocratie libérale. Le choc des affrontements entre civilisations c’est ce qui va diriger la politique mondiale.

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