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Problématiques de l’économie contemporaine

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Par   •  4 Février 2023  •  Cours  •  17 891 Mots (72 Pages)  •  191 Vues

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Problématiques de l’économie contemporaine

THÈME 1 : LA PROTECTION SOCIALE

Cela fait partie des débats récurrents depuis les années 80-90 concernant son contenu, ses formes et son devenir. Les français sont attachés à cette valeur qui leur est propre. Les origines de la protection sociale viennent notamment de l’égalité qui est un fondement principal des sociétés modernes. C’est un principe qui s’est instauré au moment de la Révolution française. Il est essentiel dans notre socle défendu par des auteurs comme Tocqueville qui visait à réduire voire supprimer les inégalités. Parallèlement, dans les causes plus récentes, il y a le solidarisme et la cohésion sociale. Les précurseurs sont souvent d’origines religieuses qui visent à protéger les pauvres, mendiants, invalides, malades etc. L’aspect social commence également à voir réellement le jour avec des volontés de transformations sociales. Ce sont donc ces évènements et phénomènes qui ont amené cette notion de protection social.

Définition : c’est un système de prise en charge, par la société, de conséquences financières des risques sociaux individuels. On parle de protection collective. Les administrations publiques organisent les versements aux personnes placées sous la tutelle de l’Etat. Les risques prennent en compte la maladie, la retraite, les congés maternité. Ces évènements impactent le niveau de vie de chaque individu. Mais il est vrai qu’il existe une grande diversité de déclinaisons (Esping-Anderson).

  1. Les différents modèles de protection sociale
  1. Le modèle corporatiste continental

Il a été créé par Bismarck (1881) = premier ministre de l’empereur Guillaume Ier qui était très conservateur. Il apparait très tôt et dans un pays qui est gouverné par des conservateurs qui ne sont pas très sensibles à la question sociale. Néanmoins, il est confronté à des problèmes économiques et sociaux, l’Allemagne se distingue des autres pays européens par l’influence et l’importance des syndicats, mais également du SPD qui compte plusieurs dizaines de députés. Ce système a évolué mais il a répondu à des attentes sociales.

Les principes :

  • Le travail est producteur de droits sociaux = c’est le fait de travailler et d’avoir en contrepartie une rémunération déclarée.
  • Les actifs et ayant-droits bénéficient d’une prise en charge socialisée des risques individuels = si le conjoint ou les enfants ne sont pas actifs, ces personnes vont pouvoir bénéficier de droits grâce au travail professionnel de leur père ou conjoint.
  • Les cotisations des actifs et des employeurs financent le système.
  • Le système est fondé sur l’assurance socialisée = on s’assure pour soi-même et pour les autres.

On peut parler d’un système assurantiel = une assurance collective. Ce système est géré par des corps intermédiaires, ce sont des organisations qui ont une fonction d’intermédiation entre les individus et l’organisme qui va traiter et gérer ce système (= organismes sociaux). Mais ce système est également financé par les employeurs, ils participent donc à la gestion de ce système indirectement. L’Etat n’est pas absent.

  1. Le modèle universaliste nordique

Churchill a sollicité un économiste britannique : Lord Beveridge, il va réfléchir à un système social qui serait différent du système continental.

Les principes :

  • L’appartenance à la communauté est source de droits.
  • Les droits sociaux sont accessibles à tous.
  • Financement des prestations sociales par l’impôt.
  • Système fondé sur la solidarité nationale

L’impôt fournit une recette importante à l’Etat. On peut parler d’un système d’assistance qui sera géré par l’Etat directement. Ce modèle a été mis en place en Grande-Bretagne, qui ne l’a pas conservé longtemps mais également dans les pays scandinaves.

  1. Le modèle libéral anglo-saxon

Il a été mis en place progressivement aux États-Unis. Il a été ébauché en 1933, sous la présidence de Roosevelt, c’est donc la version sociale du New-Deal.

Les principes :

  • Responsabilité individuelle : chacun doit assumer personnellement ses risques.
  • Importance des assurances privées : elles sont très importantes dans ce modèle, elles doivent être financées personnellement. Mais aux États-Unis, les grandes entreprises, pour attirer des salariés, vont prendre en charge cette assurance pour leurs employés = offre d’une couverture sociale.
  • Dans les faits, une protection sociale résiduelle : elle se limite à une fraction de la population, seuls les plus démunis bénéficient d’une couverture sociale.

Etats-Unis : Medicare (+65 ans) et Medicaid (1965, pour les personnes les plus démunies quel que soit leur âge), et l’Obamacare (2010).

L’Obamacare est un principe simple, toute personne aux Etats-Unis doit obligatoirement souscrire une assurance privée, l’objectif est de mettre fin à la zone grise (personnes non-assurées). Tous les ménages gagnant moins de 80 000$ par an ont une prise en charge par l’Etat d’une partie de leur souscription d’assurance, 20 millions d’américains sont couverts ce qui ramène à 9% de la population qui n’est pas couverte contre 15% avant l’Obamacare. La zone grise est donc plus faible mais subsiste. Les assurances privées, avec l’Obamacare, se sont vues interdire tout refus de prise en charge. Il n’existe pas d’organisme aux Etats-Unis, l’Etat fédéral a passé des contrats d’assurances avec des organismes pour venir en aide aux plus démunis.

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