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Les droits de l'homme

Dissertation : Les droits de l'homme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2013  •  Dissertation  •  487 Mots (2 Pages)  •  776 Vues

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ùl^l$Article paradoxal en apparence : pourquoi s'échiner à "conserver" des droits qu'on déclare par ailleurs "naturels" et "imprescriptibles" ? Si tel était effectivement le cas, ils devraient se "conserver" tout seuls, sans nul besoin d'une aide extérieure. Pourtant, le préambule nous prévient : d'aucuns peuvent "ignorer", "oublier" ou "mépriser" leurs droits - raison d'ailleurs pour laquelle les "déclarer" s'avère nécessaire. Par voie de conséquence, il faut enseigner aux individus quels sont leurs droits, les leur rappeler et les leur faire aimer : tel est le but de toute association politique - à commencer par le gouvernement, bien sûr, mais aussi les partis. Telle formation qui prône la "préférence nationale" au mépris de l'égalité en droits, telle autre qui préconise l'abolition de la propriété privée, doivent être considérées comme anticonstitutionnelles. Aucun citoyen averti de ses droits ne peut leur accorder son suffrage.

Parmi tous les droits de l'Homme, la liberté, la propriété, la sûreté (la sécurité physique) et la résistance à l'oppression forment en quelque sorte une catégorie à part. Il s'agit des quatre pilliers sur lesquels toute la Déclaration s'appuie, et l'on ne peut en supprimer un sans faire effondrer les trois autres. Imaginons un régime, par exemple, qui garantirait la liberté, la propriété et la résistance à l'oppression, mais pas la sûreté : les agents de l'Etat ayant alors la faculté de brutaliser les citoyens, la résistance à l'oppression n'existerait plus que sur le papier, et la liberté ne serait plus qu'un vain mot, pendant qu'il serait impossible à un citoyen de faire respecter sa propriété privée. De même, certains régimes ont cru possible de supprimer la propriété privée au nom de l'égalité ; mais sans propriété privée, il n'existe plus de lieu où d'éventuels opposants pourraient se regrouper en vue de coordonner une action contre le gouvernement. L'Etat s'immiscerait alors dans tous les aspects de la vie des citoyens, faisant ainsi disparaître la vie privée dans un système littéralement totalitaire : adieu à la résistance à l'oppression, donc adieu à la liberté, donc adieu à la sûreté. Les quatre "droits naturels et imprescriptibles" s'avèrent indissociables les uns des autres. En méconnaître un, c'est les détruire tous, et verser dans la dictature.

Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Un brigand qui frappe exerce assurément une puissance ; mais il ne s'agit pas d'une autorité politique. Le citoyen a donc le droit de lui résister. Toute autorité politique émane de la Nation entière, c'est-à-dire du peuple souverain. Ce point entraîne des conséquences capitales. Par exemple, tel député de droite élu dans une circonscription du Gard n'est pas le représentant de la majorité qui l'a porté au pouvoir, ni du parti

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