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Histoire des idées politiques cas

Cours : Histoire des idées politiques cas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2016  •  Cours  •  2 912 Mots (12 Pages)  •  1 028 Vues

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Le but de ce cours est de comprendre comment la question du pouvoir à travers les époques et les régimes va évoluer, de la Grèce antique au XVIII ème siècle et les révolutions atlantiques. Ces révolutions atlantiques vont marquer l'avénement du régime représentatif, moment représentatif toujours actuel.

Introduction : Penser l'histoire et les idées

                I. Les idées font-elles l'histoire

                        A. Les ouvrages subversifs pendant la révolution française

        L'affirmation que les idée font l'histoire est une croyance qui s'est rependu depuis la révolution française. Très souvent la philosophie des Lumières est présentée comme une des principales causes de la rupture révolutionnaire. Les œuvres philosophiques d'un certain nombre d'auteurs comme Diderot, Voltaire, Rousseau, ou encore de savants comme Lavoisier sont considérés comme des sources de l'esprit révolutionnaire.

L'un des auteurs qui a le mieux exprimé l'idée que le philosophe est au cœur de la révolution, c'est Alexis de Tocqueville dans son ouvrage « L'ancien régime et la révolution ». Finalement, le peuple français a été totalement éduqué, sa mentalité totalement façonné par les philosophes, de telle manière que le peuple a finit par agir en philosophe.

        C'est une idée extrêmement rependu, et l'imputation d'un événement révolutionnaire aux philosophes s'est retrouvé dailleurs notamment dans le « Petit livre rouge » de Mao (comme le bréviaire de tous les révolutionnaires), mais aussi lors des révolutions bolcheviks. Cette idée n'en est pas moins contestable, discutable, puisqu'elle repose sur trois idées implicites :

  • Les idées neuves sont portées par l'esprit 
  • La force de persuasion de la lecture
  • L'histoire est la mise en œuvre de la pensée écrite

        Roger Chartier et Robert Darnton ont travaillé sur la diffusion des livres au moment de la révolution française. Ils ont constatés qu'effectivement la lecture est une pratique qui s'est énormément développée tout au long du XVIII ème siècle. 

Le taux d'Hommes alphabétisés sont 29% en 1690, et 47% en 1790, pour les femmes sur la même période on passe de 14% à 27%. La pratique de la lecture se développe beaucoup puisque pour lire il ne faut pas forcément avoir les moyens d'acheter des livres car existent de nombreux cabinets de lecture. Il est possible d'aller y lire, ce sont des sortes d'ancêtre des bibliothèques publiques.

        Au XVIII ème siècle, Chartier remarque un effondrement des ouvrage religieux, et un grand développement des livres de science et d'art. Tout ça semble pour l'instant ressembler à l'observation d'Alexis Tocqueville. A l'époque, Robert Darnton a montré que les livres les plus lus sont des livres clandestin qui échappaient à la censure royale.

On retrouve d'ailleurs à la Bastille, des tonnes de ces livres saisit par l'administration royale, et dans ce stock de livres subversifs se retrouve, et l'inventaire dressé nous permet de connaître ces livres. Ce sont des pamphlets (ouvrage qui dénonce avec violence une cause), des ouvrages pornographiques, des livres d'auteurs qui nous sont totalement inconnus. Dans un grand nombre de ces pamphlets, Marie Antoinette est la cible privilégiée. On la décrit comme une nymphomane lubrique. Il est écrit qu'elle vampirise la virilité masculine, notamment celle de Louis XVI, « elle aspire le foutre avec son sexe éponge », « c'est une sensu qui bois le sang des français », « elle vide les bourses des français ». Ce qu'on reproche à Louis XVI c'est de ne pas être suffisamment viril, et d'être dominé sexuellement par la reine. Ce qu'on reproche aux femmes, c'est d'enlever aux roi leur énergie, leur virilité, leur foutre (sperme en vieux français), pour pouvoir les dominer et les gouverner à leur place. Si on s'intéresse aux ouvrages des Lumières, on saperçoit qu'ils ont eu beaucoup moins de succès. Ces pamphlets renvoient à cette pensée que la femme en général entrave la voie du roi. Elle aurait même, selon ces pamphlets, masturbé son fils pour le séduire et avoir une influence sur lui plus tard.

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