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Est-ce par crainte que l'on obéit au droit? (Philosophie)

Dissertation : Est-ce par crainte que l'on obéit au droit? (Philosophie). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2020  •  Dissertation  •  1 119 Mots (5 Pages)  •  550 Vues

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                                                Dissertation

Philosophie

Sujet : « Est-ce par crainte que l'on obéit au droit ? »

        Tout d'abord, tâchons de définir les termes sujet : trois termes sont essentiels pour mener à bien cette dissertation : la « crainte », le verbe « obéir » et enfin le « droit ».

La crainte est, selon le Larousse, le « fait de craindre quelque chose, quelqu'un » ; cela signifie que l'on a peur, généralement d'une force supérieure qui contraindrait à respecter le droit, à l'aide d'un moyen d'action comme la police. Le verbe obéir signifie ici se soumettre à la volonté de quelqu'un, à un règlement ; quant au droit, il peut être de deux natures : droit naturel, ou droit positif.

 Le droit naturel, droit de la nature humaine inscrit dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, sont les droits naturels et inaliénables de l'Homme ; ils sont universels, et imprescriptibles. Dans le cadre de cette dissertation, le respect du droit naturel par le citoyen et par la majorité est une évidence, et on n'éprouve aucune forme de crainte à le respecter.

 En revanche, le droit positif, lui, est problématique ; en effet, est-ce par crainte d'une sanction que l'on s'y soumet, par obligation physique, ou par respect, par obligation morale ?

 Dans une première partie, nous étudierons l'absence totale de droit positif, dans une seconde partie, nous verrons l'obéissance au droit comme une obligation physique, par peur. Enfin, dans une troisième partie, nous étudierons l'obéissance au droit comme une obligation morale.

         L'absence de droit positif peut se définir par la négation de ce droit, ainsi que du droit naturel, par les « plus forts » : le callicléisme défini par Platon, en effet, prône la négation, non seulement du droit naturel, mais aussi du droit positif, institué par les « plus faibles » pour se protéger des « plus forts », et servant à les effrayer avec ce droit positif pour éviter que ces derniers ne prennent le dessus. Ce droit positif serait injuste pour les « plus forts », et devrait être aboli, mais le callicléisme se contredit à de multiples reprises, et n’est donc pas valable. On peut également définir l’absence de droit positif par l'hypothèse de l'état de nature, défendu par Thomas Hobbes. Cette hypothèse suggère qu'avant d'instituer un état de société régi par le droit positif, l'Homme est d'abord passé par l'état de nature, c'est à dire un état de guerre civile perpétuelle, une guerre de tous contre tous, où il n’y a aucune loi, aucun droit, où tout le monde se méfie de tout le monde et où chacun peut perdre la vie à tout instant ; chaque individu se bat pour son propre intérêt, et est violent envers  ses autres congénères ; règnent alors l’anarchie, le chaos, car chacun fait sa propre loi. Il apparaît bien vite qu’un tel état, s’il avait existé, n’aurait pas pu durer éternellement, du fait que l’être humain ne cherche que sa prospérité et son intégrité ; bien que l’être humain soit naturellement violent pour Hobbes, il se serait rapidement organisé en état de société, régi par le droit positif qui limiterait la violence de l’Homme. Nous avons donc déterminé deux aspects de ce que serait une « société » sans droit positif, tâchons maintenant de répondre à la question.

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