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ECO DROIT BTS MUC 2A DEVOIR 1

Étude de cas : ECO DROIT BTS MUC 2A DEVOIR 1. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2017  •  Étude de cas  •  3 128 Mots (13 Pages)  •  3 723 Vues

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1ère  PARTIE : ECONOMIE GENERALE

Les difficultés de financement des petites entreprises

Les entreprises ont besoin de capitaux pour financer leur lancement, leur développement et renouveler leurs équipements. Elles peuvent d’abord faire appel à leurs capacités financières internes pour s’autofinancer ou alors avoir recours à des sources de financement externes.  En 2007, le système financier a été fortement ébranlé par la crise financière des « subprimes ». Les incertitudes sur la solvabilité des banques et les risques liés à leur indépendance engendrent une crise de défiance et de liquidité généralisé. À l’issu de cette crise, les banques sont devenues plus prudentes, exigeant au TPE (toute petite entreprise) et PME notamment, d’importantes garanties pour accorder des crédits. Quelles peuvent être les difficultés de financement rencontrées par les petites entreprises ?

Tout d’abord, nous mettrons en évidence que le contexte global n’est pas propice au financement des TPE (I), contrairement aux grandes entreprises qui peuvent accéder à des sources de financement variées et avantageuses (II). Enfin, nous analyserons les mécanismes des sources de financement et ses impacts possibles sur le potentiel productif d’une économie (III).

(I) Le financement d’une économie requiert des capitaux importants et différents agents économiques tels que les entreprises et les ménages qui ont des besoins de financement liés à leur activité économique.  Il existe deux sources de financement pour les entreprises. La première est une source interne qu’on appelle autofinancement, où les ressources sont constituées par les apports initiaux de l’entrepreneur. La seconde est dite externe : l’entreprise va s’adresser au système financier (emprunt bancaire) pour trouver des fonds. Celui-ci a pour fonction de mettre en relation les agents ayant des capacités de financement et les agents ayant des besoins de financement. Le problème est de savoir comment mettre en relation ces deux catégories d’agents de manière efficiente. Cette mise en relation peut d’abord se faire de façon directe sur les marchés financiers, qui permettent de collecter l’épargne et de la mettre à disposition des entreprises grâce à l’émission et la négociation de titres. Elle peut ensuite se faire de façon indirecte, c’est à dire qu’il se réalise par l’intermédiaire d’un établissement financier qui accorde des crédits aux entreprises.

En France, Les firmes choisissent en premier lieu de s’autofinancer. Si les financements internes sont insuffisants pour financer l’investissement alors la firme recourt au financement externe. Parmi les raisons de cette insuffisante croissance des PME en France, et particulièrement celle des PME indépendantes, l’existence de difficultés de financement est régulièrement mise en avant. En effet, sous la pression des accords de Bâle III, les banques sont devenues plus prudentes, exigeant notamment d’importantes garanties pour accorder des crédits. D’après le document 3, les premières victimes de ce durcissement des conditions bancaires sont les TPE, qui souffrent de la double peine : elles ne peuvent pas se financer autrement que par crédit bancaire, et, en plus, doivent se démener pour l’obtenir. De plus, la plupart des demandes de crédit des TPE sont inférieures à 10 000 € et restent donc insatisfaites puisque la Banque de France ne compte que les demandes de crédits supérieurs à 25 000 €. Ces conditions étant difficile à remplir, les TPE sont contraints de se diriger vers la Médiation du crédit aux entreprises, un service d’État qui aide les entreprises à trouver des solutions de financement et d’assurance-crédit. Or, les TPE ne veulent pas s’engager sur des gros crédits et se tournent donc vers l’affacturage (souvent facturé au prix fort), par lequel les banques apportent de l’argent frais aux entreprises en leur achetant des créances.

(II)  Ce constat de faible croissance de l’ensemble des PME en France concerne plus particulièrement les PME indépendantes dont le développement ne se fait pas dans le giron des grands groupes. En effet, les grands groupes sont favorisés sur les sources de financement, dû notamment au fait qu’ils disposent de marges plus importantes et peuvent emprunter en émettant des obligations sur le marché financier. D’après Philippe Messager, président de l’Association française des trésoriers d’entreprise, les grandes groupent « n’éprouvent pas de difficultés particulières à trouver des financements ». D’une part, ces groupes dégagent un autofinancement confortable : fin juin 2012, les 70 principaux groupes français disposaient de 137 milliards d’euros de trésorerie cumulée, en hausse de 6% sur un an. D’autre part, leur accès à l’endettement est plus aisé que pour les PME : les crédits qui leur ont été accordés ont augmenté de 6% entre juin 2011 et juin 2012, selon la Banque de France. Cela s’explique notamment par une moindre dépendance au crédit bancaire. Enfin, les grands groupent ont accès à d’autre source de financement tel que le financement obligataire, un mouvement qui s’est accentué en réponse à la prudence accrue des banques. Un emprunt obligataire est donc un titre de créance, c’est-à-dire qu’il représente une dette, remboursable à une date et pour un montant fixé à l’avance, et qui rapporte un intérêt. En cours de vie, la valeur d’une obligation évolue à la hausse ou à la baisse.

(III)  Cette forte dépendance aux banques pose particulièrement problème aujourd’hui, car les établissements financiers sont devenus plus exigeants suite à la crise. En effet, les banques sont au cœur du financement des économies et lorsque leur situation financière ne leur permet plus d’assurer cette mission, la distribution du crédit est compromise. Dans le passé, et si on prend en compte l’ensemble des pays, les crises ont entrainé, sur la même période, une charge pour les finances publiques représentant 13% du PIB et une baisse cumulée du PIB de près de 20%. Un système bancaire en crise ne peut assumer correctement sont activité d’intermédiation ; il y arrêt des financements nouveaux et non renouvellement des crédits arrivant à maturité, ce que l’on appelle un « crédit crunch ». Or, les PME française ne subissent pas de « crédit crunch » puisque selon la Banque de France, l’offre de crédit ne leur est pas restreinte et plus de 80% des PME ont obtenues en 2013 au moins les deux tiers des crédits demandés à leurs banques. Pourtant, plus d’un tiers des patrons de PME se plaignent des difficultés à obtenir des financements, surtout à court terme.  En effet, même si les taux d’intérêt se situent actuellement à des niveaux très attractifs pour les entreprises, ils ne font pas tout car encore faut-il que la banque accepte de prendre le risque de faire crédit. Dans un contexte aussi difficile, les TPE se retrouvent dans une position délicate, puisque le durcissement des conditions bancaires les oblige à se démener pour obtenir un crédit bancaire. En ce qui concerne les grands groupes, un processus de désintermédiation a déjà été enclenché et les GE ont de plus en plus recours au marché (boursier ou obligataire) pour financer leurs activités, profitant des conditions de coûts et de durée plus intéressante que celles proposées par les banques. En effet, les modes de financement désintermédiés tel que la titrisation (Technique financière permettant à des établissements financiers de transformer les créances qu’ils détiennent sur des entreprises ou des particuliers en titres négociable) et les émissions obligataires attirent de plus en plus les directeurs financiers des entreprises, de même que les financements participatifs, une technique de financement de projets de création d'entreprise utilisant internet comme canal de mise  en relation entre les porteurs de projet et les personnes souhaitant investir. De plus, comme nous l’avons vu précédemment, les grandes entreprises dégagent un autofinancement confortable, et ont recourent au financement obligataire dont les obligations présentent l’avantage d’avoir une durée beaucoup plus longue que les crédits bancaires et dont les taux l‘intérêt sont particulièrement bas. Enfin, les grandes entreprises bénéficient de l’aide publique à la recherche et développement contraire au PME qui ont un besoin réel d’innover pour monter en gamme.

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