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Devoir 1 eco droit bts muc

Étude de cas : Devoir 1 eco droit bts muc. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2017  •  Étude de cas  •  1 850 Mots (8 Pages)  •  1 885 Vues

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Devoir 1 Economie/Droit

Première partie : Economie

   Au cours de 2013, le monde a consommé pour la première fois plus de quatre millions de tonnes de cacao, soit 32% de plus qu’il y a 10 ans. Le marché du cacao est devenu l’un des plus convoités par les consommateurs, à tel point que la demande devient trop forte par rapport à l’offre et par conséquent une pénurie de cacao s’annoncerait d’ici 2020.

Un marché est un lieu d’échange réel entre des offreurs et des demandeurs. Le marché mondial du cacao a connu depuis le début des années 1990 un mouvement de libéralisation. De plus, le cours du cacao a progressé de 9% en 2011, atteignant le record historique d’après le Wall Street Journal.

   Dans un premier temps, nous allons étudier le marché du cacao et l’évolution de son prix. Puis, dans un second temps, nous analyserons le marché du cacao au Cameroun qui ne fonctionne pas de façon optimale. Et enfin, dans un troisième temps, nous verrons l’externalité engendrée par la production du cacao en Afrique de l’Ouest.

   Tout d’abord, le marché du cacao est un marché en pleine essor, il a différentes caractéristiques. Ce marché à également une particularité ; à terme une hausse du prix génèrera probablement une hausse de l’offre.

Le marché du cacao est un lieu d’échange de bien entre des offreurs (les producteurs) et des demandeurs (les consommateurs). La demande de cacao est plus forte que jamais, de nouveaux consommateurs venus de pays émergents, en particulier la Chine et l’Inde, où les consommateurs se sont pris soudainement de passion pour le chocolat. Cependant, la récolte du cacao effectuée majoritairement par des petits fermiers indépendants basés dans les pays d’Afrique de l’Ouest (70% de la production mondiale) a du mal à suivre. Il est nécessaire au cacaoyer d’avoir un climat humide, ombragé et chaud pour se développer (les zones proches de l’équateur sont idéales). La réduction de la zone géographique pour les plantations de cacao ajoute une contrainte à ce marché très convoité. Mais il y a également l’expansion de ces plantations, qui est très complexe, il faut compter à peu près huit ans pour qu’un cacaoyer devienne mature et produise des cabosses. Or, notre consommation ayant augmenté de 32% en 10 ans, le cacao pourrait très vite devenir un bien de luxe au vue de l’offre insuffisante de cacao en comparaison de la forte demande. Par conséquent, dans les années à venir, on pourra s’attendre à une hausse du prix du cacao ainsi qu’à une hausse de l’offre.

Selon l’Organisation internationale du Cacao « dans plusieurs années la demande sera supérieure à l’offre », ce qui entrainera une pénurie de cacao. Afin d’arriver à diminuer la demande, il va falloir mettre en place la formation du prix d’équilibre, c’est-à-dire mettre en application la loi de l’offre et de la demande. L’élasticité de la demande par rapport au prix va alors permettre de mesurer l’effet qu’entraîne une évolution du prix sur la consommation d’un produit, c’est-à-dire plus l’élasticité est forte, plus la variation du prix à un effet important sur la consommation. L’effet recherché sur ce marché est d’augmenter le prix de la tonne du cacao, dans le but que l’offre augmente. Cette augmentation du prix permettra alors aux producteurs d’investir pour augmenter leurs productivités.

   D’autre part, le Cameroun fait partie des pays les plus producteurs au monde mais ses producteurs sont confrontés à certaines difficultés. L’apparition d’indicateur de qualité du cacao va permettre d’améliorer de fonctionnement du marché.

Les producteurs de cacao au Cameroun reçoivent entre 8% et 15% du prix international moyen pour chaque kilo de cacao vendu au moment de la récolte. La plupart d’entre eux, ont peu de chance d’obtenir un prix équitable pour leurs produits. N’ayant pas d’accès internet, ils ne savent pas combien les marchés sont disposés à payer, tandis que les acheteurs et les exportateurs sont bien mieux informés en particulier de la qualité requise par les marché international et du cours international de référence au jour le jour. Cette inégalité de l’information nuit fortement à l’efficacité des marchés et aggrave ainsi la situation des petits producteurs. Par ailleurs, ils sont également confrontés aux enjeux de la préservation de l’environnement et de la biodiversité alors qu’il existe des zones potentielles de nouvelles terres dans la forêt. Le manque d’information et l’impossibilité d’étendre leurs plantations contraignent les petits producteurs à se tourner vers d’autres cultures telles que l’huile de palme ou le caoutchouc.

Pour l’avenir du marché du cacao, des pays producteurs tels que le Cameroun vont mettre en place une amélioration de la qualité du cacao en affichant les différences de qualité. L’apparition récente d’indications géographiques et d’appellations sont très encourageantes. Ils viennent ainsi compléter les dispositifs de valorisation de la qualité, tels que le « commerce équitable » ou le « cacao biologique ». Ces derniers dispositifs sont très appréciés par les acheteurs.

De plus, les petits producteurs n’ayant pas d’accès internet vont aussi être en mesure d’obtenir prochainement les mêmes informations que les acheteurs et les exportateurs puisque deux fois par jours ils auront accès aux émissions radiodiffusées. Par conséquent, ils pourront fixer des prix équitables et réalistes.

   Pour finir, l’externalité du marché du cacao en Afrique de l’Ouest est amoindrie par l’intervention de l’Etat. L’Afrique de l’Ouest réalise 70% de la production mondiale de cacao. La limite est très faible entre le respect de l’environnement et le besoin d’augmenter l’offre au vue de la forte demande. Par conséquent, l’intervention de l’Etat est nécessaire et permet de ne pas franchir totalement la limite et aide ainsi les producteurs à combler ce manque de production tout en respectant la nature.

Une défaillance du marché et du bien commun est visible. Il y a plusieurs défaillances du marché du cacao en Afrique de l’Ouest, dont notamment une asymétrie d’information c’est-à-dire que les producteurs sont plus informés que les producteurs eux-mêmes concernant les prix du cacao. Le marché du cacao peut aussi être défaillant dans le domaine de l’allocation des ressources en présence de biens communs et d’externalités. L’externalité désigne une situation économique dans laquelle un acte de production d’un agent a un effet direct positif ou négatif sur la situation d’un autre agent. Durant de nombreuses années, la culture du cacao a entrainé un vaste mouvement de déforestation en Afrique de l’Ouest, qui est un élément majeur du réchauffement climatique. C’est alors une externalité négative car le mouvement de déforestation engendre des coûts négatifs qui sont supportés par l’ensemble de la communauté concernée par les conséquences négatives.

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