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Culture générale, paix et justice

Dissertation : Culture générale, paix et justice. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2021  •  Dissertation  •  1 151 Mots (5 Pages)  •  482 Vues

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Sujet : « On sacrifie la justice sur l’autel de la paix, finalement on n’a ni paix, ni justice » -Denis MUKWEGE, Prix Nobel de la Paix, 2018

Denis MUKWEGE, docteur congolais et Nadia MURAD, ancienne esclave sexuelle aux mains de Daesh, fortement engagés dans la reconstruction psychologique mais également physique des femmes victimes de viol et de violence ont donné une interview en 2018 dans laquelle ils ont affirmé que « Il ne suffit pas d’aller en justice, il ne suffit pas de reconnaitre le tort mais il faut aussi réparer les préjudices causés (...) ».

Denis MUKWEGE fait écho à de nombreux processus au cours desquels la justice n’est pas rendue comme le voudrait le modèle traditionnel, au profit d’autres procédés, quel que soit le type de conflit.

Afin d’appuyer et d’éclairer ses propos quant au sacrifice de la justice, il s’agira d’établir quels moyens ne rendent pas entièrement voire pas du tout, justice aux victimes et à la société en générale, mais également dans quelle mesure cette justice n’est pas rendue.

Tout d’abord, il est nécessaire d’aborder les différentes stratégies de justice et les modes alternatifs employés à la suite d’un conflit.

Les États optent pour des solutions qui ne sont pas les mêmes, leur choix se fonde essentiellement sur le niveau de difficulté à rendre la justice de façon traditionnelle, en effet, de nombreux éléments entrent en compte dans cette manière de penser. Premièrement, les États considèrent la difficulté de rendre justice selon le nombre de personnes impliquées, comme prévu par l’article 25 de la Cour Pénale Internationale, il est difficile d’apprécier de manière certaine ce nombre. La quantité de victimes entre aussi en jeu, puisque le terme de victime est large et peut intégrer les victimes directes, comme les victimes par ricochet, leur nombre étant trop important certains États se voient dans l’impossibilité de leur offrir un procès équitable. Parfois, les États ne s’estiment pas en capacité de répondre aux actes commis par la justice, de par leur droit et juridictions internes, on peut ici citer le procès d’Adolf Eichmann, personnage clé du régime nazi durant la seconde guerre mondiale, dont le procès s’est tenu en Israël, or le droit interne israélien n’était pas en capacité de juger un tel crime. Après un conflit d’une grande les États ne sont parfois pas en mesure d’assurer une justice décente du fait de nombreuses pertes humaines et/ou matérielles. Enfin, il demeure compliqué pour les États de procéder à une purge de ses hauts fonctionnaires, dès lors, plusieurs de ses membres ayant contribués, de près ou de loin, au conflit dans sa globalité, restent sur le devant de la scène administrative ou politique.

C’est en ce sens que les États choisissent d’adopter d’autres moyens pour mettre un terme définitif aux conflit subis.

Parmi ces différents processus on retrouve l’idée de ne pas rendre la justice tout simplement. L’État dispose de plusieurs solutions pour se faire, il peut décider de l’immunité, dans ce cas précis la loi d’amnistie est employée et les auteurs de crimes, génocide, crime contre l’humanité ou autre, ne seront pas pénalement sanctionnés. Il y a également l’oubli, le pays décide de ne pas faire mention de l’évènement comme un crime. Enfin la justice restauratrice, qui est tournée vers la réparation de la victime et non la sanction des auteurs.

Un grand nombre d’État ont pris la décision d’utiliser ces procédés, comme la France, puisqu’après la seconde guerre mondiale, la France met en place un système de désanction de la puissance

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