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Le capitalisme de Karl Marx

Mémoire : Le capitalisme de Karl Marx. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2020  •  Mémoire  •  39 456 Mots (158 Pages)  •  792 Vues

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Université de Strasbourg

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MARX ET LE CAPITALISME NUMERIQUE

Mémoire préparé sous la direction de M. Fischbach

Présenté et soutenu par M. Laporte

Année universitaire 2018-2019

Remerciements

J'adresse mes remerciements aux personnes qui m'ont aidé tout au long de la réalisation de ce mémoire.

En premier lieu je remercie Monsieur Fischbach, professeur à l'Université de Strasbourg qui a dirigé ce mémoire. Il m'a donné de son temps, guidé dans mes recherches, par ses conseils et ses enseignements lors de mes deux années de Master.

Je souhaite également remercier toute l'équipe pédagogique du département de philosophie de l'Université de Strasbourg pour les nombreuses aides qu'ils ont pu m'apporter à travers leurs cours respectifs.

Enfin j'aimerais mentionner Monsieur Lanthaume et Madame Dudragne, respectivement professeur de philosophie au Lycée Jeanne d'Albret et professeur de français à l'Institut Notre Dame qui m'ont tous les deux transmis leur passion pour la philosophie.

        

Index

Table des matières

Introduction :        1

Partie 1 : Le Capitalisme de Marx        9

I- Les trois concepts qui fondent les interactions des rouages du capitalisme        9

1: La marchandise        9

2. Les relations d'échanges        16

3. La monnaie et l'argent/ circulation des marchandises        19

II- Le système capitaliste et son fonctionnement.        27

1. La formule générale du capitalisme et ses contradictions.        27

2. La production de la plus-value : le cœur du système capitaliste.        31

3. La plus-value relative, ou comment augmenter la productivité durant la journée de travail.        40

4. Division du travail et grande industrie comme outil de création de la plus-value.        42

III-Accumulation du capital, aliénation du travailleur et de la société.        48

1. Armée de réserve des travailleurs        48

2. Lutte des classes et union des travailleurs        51

Partie 2 : Notre monde et son fonctionnement, le nouveau capitalisme.        55

I- Le capitalisme Numérique        57

1. Révolutions industrielles et NTICs        57

2.  Le temps capitaliste, crises des subprimes et perte de contrôle         62

II- Société de consommation, aliénation sociale et politique        66

1. Le pouvoir politique dépassé et soumis au capitalisme.        66

2.  Réorganisation des espaces et société de consommation comme une seconde aliénation.        68

3. Big Data, Big Brother, ultra consumérisme, la dernière victoire du capitalisme ?        72

III- Un capitalisme à deux visages qui dévore le monde.        77

1. Un désastre écologique        77

2. Un système à deux vitesses, l'industrie des pays émergents : le représentant du capitalisme de Marx.        79

3. La fin d'une ère, une transition vers une nouvelle société ?        81

Bibliographie :        88

  1. Introduction :

        

        « Toute classe qui aspire à la domination doit conquérir d'abord le pouvoir politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l’intérêt général. »[1] Cette citation de Marx nous invite à la plus grande prudence quand à l'acceptation de la pensée et des valeurs prônées par la société qui sont trop peu souvent remises en question. Notre modèle économique et le consumérisme font partie de ce qu'il faut critiquer même si ils sont aujourd'hui à la base de nos sociétés. Nous vivons dans un monde qui semble être dans une évolution sans précédent. Le progrès technologique au cours de l'histoire de nos sociétés a été souvent une source de révolution pour toutes les strates de la vie des individus. En terme de travail, de confort, de santé, engendrant même des évolutions au sein même des liens sociaux liant notre société. Que ce soit l'invention de la roue ou encore celle de la machine à vapeur on peut dire que nombre de ces découvertes ont orienté d'une manière ou d'une autre le sens que suis notre Histoire. Pourtant aujourd'hui nous semblons avoir perdu ce recul historique dans l'étude de nos espaces. Le progrès et la révolution informatique semblent avoir rebattu les cartes, nous plaçant dans un épais brouillard. Les médias aiment à rappeler que l'avenir est incertain mais ils se posent rarement  la question du passé, comme si nos sociétés, nos systèmes de vie étaient déracinés du monde, en dehors de l'histoire. Nous pouvons pourtant dire que, aussi importants que soient les changements contemporains, nous restons figés dans une suite chronologique d’événements. Si le progrès technique nous donne l'illusion que tout change il reste pourtant une chose qui n'a pas disparue. Une toile de fond qui perdure depuis longtemps, les sociétés passent, les régimes politiques s'effondrent et de nouveaux émergent mais une chose reste. Trop rarement remise en question, elle règle pourtant nos vies dans une mesure qui paraît déraisonnable, nous parlons ici d'une forme de commerce qui s'est installée et qui a su s'adapter pour survivre : le capitalisme.

        « Si l'argent, comme dit Augier, '' vient au monde avec des taches de sang naturelles sur une joue '', le capital quant à lui vient au monde dégoulinant de sang et de saleté par tous ses pores, de la tête aux pieds. »[2] Nous voici à la phrase qui a lancé notre réflexion. Cette phrase écrite par Karl Marx est brutale, elle qualifie le capital comme une chose qui est par naissance non souhaitable. Il nous faut être clair, le capital concentre l'un des deux facteurs essentiel à la production, il est constitué par ce que Marx appelle les « moyens de productions ». On retrouvera donc dans le capital ce qui est autre que la force humaine, par exemple les machines ou les usines qui vont permettre la production de biens. De l'autre côté on trouvera les travailleurs qui s'occuperont de vendre leur force de travail, c'est à dire leur capacité à produire grâce aux moyens donnés par les capital. Ce système engendre également la forme que l'on connaît du salariat, bien qu'elle ait beaucoup évolué dans sa forme depuis Marx, le fond du concept reste le même : un employeur paye une personne pour qu'elle travaille dans un but productif en usant des moyens de productions que le travailleur ne peut posséder sans un apport massif de capitaux. Or notre objectif est de comprendre comment le capitalisme, aujourd'hui plus que jamais dressé en système absolu, peut et doit être critiqué. Marx avait prévu que ce système s’écroulerait de lui-même à cause des ses contradictions internes, nous nous pencherons sur celles-ci plus tard dans notre démarche. Pourtant il est toujours debout et les crises successives ne semblent pas y mettre un terme. Mais comment un système critiqué avec autant de virulence par Marx a t-il pu perdurer ? Pour étudier une pensée, ou critiquer un système, une façon de vivre ou une tradition, il est important de le contextualiser avec les éléments majeurs de son époque. Nous avons parlé de la révolution informatique, c'est le changement majeur qui est en train de façonner notre temps et peut-être les suivants d'une manière bien plus profonde que l'on pourrait le penser au premier abord. Si la découverte de ces technologies est si différente des précédentes, c'est par l'accès à des dimensions situées bien au delà des champs d'actions humains. On développera par la suite ces points  pour expliciter notre propos. La question que l'on se pose est donc : comment le capitalisme, qui était pourtant voué à disparaître selon Marx, est devenu plus fort qu'auparavant, entraînant l'élan de consommation que l'on observe aujourd'hui et l'explosion des marchés financiers. Il faut pour mieux comprendre le problème, passer notre capitalisme numérique moderne à la loupe de celui du monde de Marx, prendre note de ce qui est semblable et de ce qui diffère. On cherche donc à savoir si l'auteur de l'Idéologie Allemande s'est trompé ou si ses principes sont encore valables, nous avons fait de grandes avancées technologiques mais celles-ci ont pu combler les paradoxes du capitalisme. Si c'est le cas alors se peut-il que le capitalisme se soit amélioré ou au contraire a t-il gardé les défauts déjà pointés par le philosophe allemand au XIXème siècle.

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