LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L'oisiveté et la valorisation du travail

Cours : L'oisiveté et la valorisation du travail. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2013  •  Cours  •  525 Mots (3 Pages)  •  2 506 Vues

Page 1 sur 3

On a l'habitude de dire que l'oisiveté est la mère de tous les maux. On recommande le travail pour empêcher le mal. Mais aussi bien la cause redoutée que le moyen recommandé vous convaincront facilement que toute cette réflexion est d'origine plébéienne (1). L'oisiveté, en tant qu'oisiveté, n'est nullement la mère de tous les maux, au contraire, c'est une vie vraiment divine lorsqu'elle ne s'accompagne pas d'ennui. Elle peut faire, il est vrai, qu'on perde sa fortune, etc. ; toutefois, une nature patricienne (2) ne craint pas ces choses, mais bien de s'ennuyer. Les dieux de l'Olympe ne s'ennuyaient pas, ils vivaient heureux en une oisiveté heureuse. Une beauté féminine qui ne coud pas, ne file pas, ne repasse pas, ne lit pas et ne fait pas de musique est heureuse dans son oisiveté ; car elle ne s'ennuie pas. L'oisiveté donc, loin d'être la mère du mal, est plutôt le vrai bien. L'ennui est la mère de tous les vices, c'est lui qui doit être tenu à l'écart. L'oisiveté n'est pas le mal et on peut dire que quiconque ne le sent pas prouve, par cela même, qu'il ne s'est pas élevé jusqu'aux humanités. Il existe une activité intarissable qui exclut l'homme du monde spirituel et le met au rang des animaux qui, instinctivement, doivent toujours être en mouvement. Il y a des gens qui possèdent le don extraordinaire de transformer tout en affaire, dont toute la vie est affaire, qui tombent amoureux et se marient, écoutent une facétie et admirent un tour d'adresse, et tout avec le même zèle affairé qu'ils portent à leur travail de bureau.

La thèse : Kierkegaard réfute la condamnation de l'oisiveté et dénonce la valorisation du travail. L'oisiveté s'oppose à l'ennui et au travail ; elle est condition de bonheur et doit constituer la finalité de l'existence humaine.

Les enjeux : Le texte pose la question de la destination du travail et de celle de l'oisiveté. En quoi l'oisiveté est-elle valorisée ?

La structure : Le premier mouvement du texte montre que la condamnation de l'oisiveté est d'origine populaire (lignes 1 à 5). C'est l'ennui qui doit être condamné et non l'oisiveté (lignes 5 à 10) ; cette proposition constitue le second mouvement du texte. Le troisième mouvement du texte (lignes 10 à 18) présente l'oisiveté comme condition du bonheur et accomplissement d'une véritable humanité. Ainsi le travail produit l'affairement des hommes qui s'ennuient, ce dernier mouvement du texte indique que c'est le travail qui doit être condamné et non l'oisiveté (lignes 18 à 26).

kierkegaard : Adversaire des systèmes et, en particulier, de la philosophie hégélienne, Kierkegaard affirme l'importance de la subjectivité. Il est le fondateur de l'existentialisme. Créateur d'une philosophie originale, il influencera profondément la pensée contemporaine.

bien : Ce qui est avantageux ou utile à une fin donnée. Ce qui possède une valeur morale, ce qui est juste, honnête, louable. Souverain Bien : norme suprême de l'ordre éthique, que l'homme poursuit en vue de lui-même, et non en vue d'obtenir un autre bien. En économie,

...

Télécharger au format  txt (3.2 Kb)   pdf (56.7 Kb)   docx (8.9 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com