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Descartes - le cogito

Dissertation : Descartes - le cogito. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  9 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 996 Mots (8 Pages)  •  358 Vues

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Orane Cubizolles – numéro étudiant : 3200697

        

DM 1 méthodologie

        Cet extrait de La métaphysique d’Aristote est en réalité l’introduction de l’ouvrage. Aristote dans ce premier chapitre affirme la supériorité de la Sagesse, proprement dite de la Philosophie, science des causes premières, à toutes autres disciplines. Ainsi dans cet extrait, Aristote traite des notions de sensation, de souvenir, d’expérience, d’art et de science qui œuvrent dans sa démonstration. Il remarque que la connaissance humaine provient de l’expérience. L’expérience est l’insistance d’une sensation qui permet à l’homme l’apprentissage et la connaissance. De plus Aristote affirme que l’homme, contrairement à l’animal, fait preuve d’élévation de l’esprit. Cette capacité permet à l’homme l’accès aux raisonnements, à l’art et à la science. Dès lors il question d’outre passer les sensations et l’expérience afin d’atteindre l’épanouissement de l’esprit, l’accomplissement de sa nature. Comment l’homme, qui semble dépendant de ses expériences sensitives dans l’accès à la connaissance, est capable d’élever son esprit aux disciplines supérieures telle que la Philosophie ? Tout d’abord, à l’aide d’une brève esquisse de la vie mentale des animaux, Aristote prouve l’aptitude des hommes à apprendre et connaître grâce à leur de désir désintéressé de connaissances et leur faculté de mémoire. L’expérience qui résulte des sensations est, selon Aristote, le phénomène permettant à l’homme de hiérarchiser les activités de l’esprit et d’accéder à l’art et à la science.

        Aristote prouve tout d’abord que l’homme est un être capable d’apprentissage, et qu’il en va de sa nature de désirer acquérir toutes connaissances.

        L’essence de l’homme, son dessein, est d’accomplir sa rationalité. En effet, selon Aristote “l’homme est un animal rationnel ”. C’est-à-dire que l’homme est naturellement doté de capacités lui permettant d’apprendre et de connaître. Il lui est nécessaire de développer ces dispositions et d’exercer sa raison afin d’accomplir sa nature. «Tous les hommes désirent naturellement savoir» (l.1), ici “savoir” est employé au sens vulgaire de connaître. Il n’est pas question de prétendre à la vérité et à la connaissance absolue mais d’avoir conscience des choses et de leur présence à l’esprit.

Savoir est alors présenter comme un besoin, l’homme, consciemment ou non, comble un manque, celui causé par l’ignorance. Ce manque, par définition, absence ou insuffisance d’une chose nécessaire engendre un désir. Aristote prouve l’existence de ce désir par la présence d’un «plaisir» (l.1). La satisfaction éprouvée témoigne de l’accomplissement d’un manque antérieur. Aristote prend à titre d’exemple le plaisir «causé par les sensations» (l.2). Nos sens nous transmettent sans cesse des informations. Ces informations viennent à nous sans que nous les provoquons et pourtant elles nous procurent satisfaction et ce même «en dehors de leur utilité»(l.2). Les sensations «nous plaisent par elles-mêmes» (l.2). Il est facilement explicable que nos sensations nous plaisent lorsque nous désirons entendre une discussion, voir un coucher de soleil, puisqu’elles répondent à une attente précise. Or ici Aristote affirme qu’elles nous plaisent même lorsqu’elles ne sont pas sollicitées dans le but d’accomplir un besoin. Ainsi Aristote démontre que le désir de savoir de l’homme est désintéressé. La connaissance n’a pour fin qu’elle même. Aristote illustre son propos grâce à l’exemple des sensations visuelles. En effet «pour agir, mais même lorsque nous proposons aucune action, nous préférons la vue à tout le reste» (l.4-5). Nous nous complaisons dans l’observation des choses, la vue nous permet l’appréhension du monde dans la distinction des formes, des couleurs, de la lumière. Elle nous «fait acquérir le plus de connaissances et nous découvre une foule de différences» (l.5-6). La vue est la sensation la plus à même à combler notre manque de discernement. Elle permet la perception d’informations diverses et constitue une première approche de la connaissance du monde et des choses. Aristote alors met en lumière l’importance des différents sens dans l’accomplissement de la nature de l’homme. L’ouïe permet la distinction entre l’aigu et le grave, le goût entre l’acide et l’amer. Les sensations perçues par l’homme sont primordiales, elles témoignent d’un désir de connaissances désintéressé et permettent un premier accès au savoir.

        Dès lors Aristote distingue la vie mentale des animaux à celle des hommes. Ainsi il est capable de rendre raison des capacités naturelles de l’homme pour apprendre et bâtir des connaissances stables. Les animaux sont également dotés de sensations. Faut-il comprendre que ces dernières leur causent également du plaisir par la simple transmission d’informations ? Aristote mentionne d’abord la faculté de mémoire qui n’est pas présente chez tout animal. Alors que tous «sont doués de sensation», «chez les uns elle n’engendre pas la mémoire, tandis qu’elle l’engendre chez les autres» (l.7). Nous comprenons que les animaux ont différentes natures, dès lors leurs dispositions ne sont pas les mêmes. Par exemple, il n’est pas question chez les animaux d’accomplir leur rationalité, puisque n’en possèdent pas. Les sensations ont pour unique but de transmettre des informations utiles dans leur vie pratique. Le plaisir des sensations et des connaissances ne leur est d’aucun secours dans le dessein que la nature leur prête. Or Aristote évoque que les animaux dotés de mémoire sont «plus intelligents et plus aptes à apprendre que ceux qui sont incapables de se souvenirs» (l.8-9). Quel intérêt ont les animaux à apprendre et faire preuve d’intelligence quand la sagesse et les connaissances supérieures ne leur sont pas destinées ? Lorsque Aristote évoque leur intelligence, il l’emploie au sens large, comme la capacité de l’esprit qui comprend suffisamment son environnement pour s’adapter et orienter ses actes vers la réalisation d’un bien pratique. C’est-à-dire l’adaptation naturelle de l’animal pour accomplir les actes de la vie pratique. La connaissance supérieure des choses reste propre à l’homme. Quant à la faculté d’apprendre elle est associée à la mémoire et aux souvenirs. Aristote dévoile un processus d’apprentissage qui permet aux animaux une meilleure appréhension de leur environnement et aux hommes l’accès à la connaissance. L’origine de se processus est contenu dans les sensations porteuses d’informations. Ces informations sont traitées et grâce à la mémoire, peuvent conduire à un apprentissage. Aristote précise que «la faculté d’apprendre appartient à l’être qui, en plus de la mémoire, est pourvu du sens le l’ouïe» (l.12). Il distingue les animaux qui n’ont ni la mémoire ni faculté d’apprendre et qui sont donc moins intelligents, des animaux qui sont seulement intelligents mais incapables d’apprendre puisque incapables d’entendre, comme les abeilles. Aristote ne développe pas cette observation qui consiste à établir un lien entre la mémoire et l’ouïe, mais elle lui permet de classer les êtres vivants selon l’usage de leur mémoire jusqu’à l’homme, qui lui est capable de se souvenir et d’apprendre.

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