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Commentaire sur "Marie, vous avez la joue aussi vermeille..." de Ronsard

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Par   •  26 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 190 Mots (5 Pages)  •  13 377 Vues

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Commentaire sur « Marie, vous avez la joue aussi vermeille... » de Pierre de Ronsard

        Les muses ont été une grande source d’inspiration pour les poètes, et notamment ceux du XVI siècle. C’est le cas avec Pierre de Ronsard, « prince des poètes » et connu pour avoir eu plusieurs sources d’inspiration comme la paysanne Marie à qui, justement, il écrit le poème que nous allons étudier : « Marie, vous avez la joue aussi vermeille... ». Ce sonnet en alexandrins, écrit en 1556, parle d’un amour à la fois inaccessible et éternel. Mais comment, à travers la description de la femme aimée, Ronsard nous transmet ses idées philosophiques ? C’est ce que nous essaierons d’expliquer en étudiant d’abord l’amour présent dans le poème, puis en analysant cette femme apparemment inaccessible. Enfin, nous verrons que cette description de la femme aimée permet au poète d’évoquer le temps qui passe.

« Marie, vous avez la joue aussi vermeille » un poème d’amour pour Marie, une très belle femme que Ronsard apprend à désirer et à connaître.

        Dans son poème, Ronsard fait l’éloge de sa muse pour lui déclarer son amour

Le champ lexical de l’amour est omniprésent : « mignarde » (v.5), « cœur » (v.14), « savoureux » (v.6), « rose » (v.2), « Amour » (v.7). La comparaison avec la rose est utilisé car cette fleur est le symbole de l’amour. Il s’adresse directement à elle comme nous le voyons avec cette apostrophe à Marie dans le vers 1 :  « Marie ». De plus, Ronsard utilise régulièrement le pronom « vous » (v.1,2,5,8,9,13 et 14) pour lui exprimer son amour. La répétition « vous avez » l’accentue. Puis, il exprime la noblesse de son amour pour sa belle, il fait appel à des références mythologiques comme : « Amour » (v.7), « Junon » (v.12), « Aurore » (v.13) et « les Grâces » (v.12).  Il s’est inspirée des Dieux pour lui déclarer tout son amour selon la Pléiade. Enfin, dans le vers un et deux, l’évocation du printemps et la comparaison conventionnelle avec la fleur nous fait penser aux temps qui passe et donc à l’épicurisme qui est un mouvement littéraire du XVI ème siècle dans lequel la plupart des registre des poésies étaient lyriques. Ce poème est donc de registre lyrique et est dédié à sa muse de l’époque, Marie.

         Pour déclarer son amour à Marie , il met en valeur sa beauté.

        Aux yeux de Ronsard, Marie est une très belle femme, il l’idéalise car elle rivalise d’éclat avec les éléments naturels comme nous le montre le champ lexical de la nature : « rose » (v.2), « abeille » (v.5), « lionne » (v.14), « châtaignes » (v.3), « pommellent » (v.10,11), « monts » (v.9), « printemps » (v.10). La joue de Marie est comparée à la « rose de mai » (v.2) car la rose a une valeur symbolique : c’est la reine des fleurs, de plus le mois de « mai » symbolise la jeunesse de Marie. Elle est donc à la fois belle, douce, lisse, fraîche et jeune comme une « rose de mai ». La métaphore  méliorative de l’ « abeille » et du « doux miel savoureux » (v.6) sur ses lèvres nous montre que Marie est une femme douce, envoûtante et avec une bouche attirante. Ensuite le champ lexical de la rondeur comme « entrefrisés » (v.3), « autour » (v.4), « châtaigne » (v.3), « monts » (v.9) nous prouve que Marie est un femme délicate et douce. La répétition du verbe mélioratif « pommellent » (v.10 ;11) insiste sur la rondeur et la douceur de Marie et contribue à rapprocher sa beauté de la nature et des fleurs. Puis, Ronsard utilise des parallélismes et des répétitions pour accentuer la beauté de Marie : « vous avez... » (v.1 et 2). Il utilise aussi des enjambements « ...vous avez la joue aussi vermeille »  (v.1), « Qu’une rose de mai... » (v.2) pour mettre en valeur les débuts de vers qui renvoient à la nature. La métaphore « deux boutons que leur chasse environne » (v.11) donne à Marie une image de trésor sacré, un aspect divin, unique et précieuse. Enfin, pour montrer que sa beauté est parfaite et divine, il l’idéalise en faisant référence à la mythologie et aux Dieux dans de nombreuses métaphores (Amour, Junon, Python, Grâces et Aurore).

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