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La malbouffe : un problème de société?

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Par   •  13 Juillet 2015  •  Dissertation  •  1 142 Mots (5 Pages)  •  2 148 Vues

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La malbouffe : un problème de société?

(Nombre de mots : 1095)

par

Michèle Vitabile Cantin

Dissertation finale présentée à

monsieur Richard Vaillancourt

Collège de Bois-de-Boulogne

Éthique et politique 340-210-BB

Le 13 mai 2014

    Le mot « malbouffe », inventé par le scientifique Joël de Rosnay en 1979, servait à décrire un mode d’alimentation inappropriée et riche en gras. Le terme comme tel ne veut rien dire, il n’est qu’une étiquette inventée par quelques personnes critiquant ce type d’alimentation. Ce mot a été utilisé non seulement par les chaînes de restauration rapide, mais aussi pour désigner la nourriture contenant trop de gras ou de sucre, comportant donc peu de nutriments sains pour la santé. Les experts (médecins, biologistes, nutritionnistes, diététiciens) sont catégoriques, il existe des liens incontestables entre la surconsommation de malbouffe et la plupart des maladies. Ce problème est observable dans le monde entier, donc non spécifique au Québec. Les maladies cardiaques, l’obésité, la dégradation de la qualité de vie des aînés, l’hypertension et le diabète, n’en sont que quelques exemples. Selon Statistique Canada, un Québécois sur deux ne respecte pas le Guide alimentaire canadien, ne mangeant pas cinq portions de fruits et légumes au quotidien. Chez les moins de 18 ans, les hot-dogs, les hamburgers et les frites font partie de leur menu périodiquement. C’est au ministre de la Santé que revient la responsabilité d’agir, mais est-ce vraiment son rôle? Devrait-il mettre en place des mesures pour réfréner les problèmes reliés à la consommation de malbouffe? Dans l’affirmative, quelles mesures pourraient être appliquées? Ce texte démontrera non seulement que l’intervention du ministère de la Santé est futile, mais également que des mesures concrètes pourraient être instaurées. Ceci se fera à l’aide d’une analyse de l’enjeu moral, d’une confrontation des positions des philosophes et d’une position personnelle.

    La problématique est d’ordre moral, puisqu’elle fait appel à des exigences supérieures, comme la liberté (manger ce que l’on veut), la responsabilité (envers soi-même), l’État minimal (le moins d’intervention de l’État), l’humanité (sa préservation) et la santé. L’enjeu majeur lié à la présente situation se situe au niveau des problèmes de santé qui sont en constance progression, comme l’obésité, les maladies cardiaques, le diabète, etc. Quelques conséquences directes liées à cette problématique sont des coûts croissants en soins de santé, un rendement au travail en perte d’efficacité attribuable à l’embonpoint, car les personnes travaillent moins vite moins fort et moins longtemps, et un taux de mortalité en perpétuelle hausse, imputable aux nombreuses maladies.

    Hans Jonas, philosophe allemand du début du 20e siècle, a fondé l’éthique de la responsabilité prônant les valeurs de la morale. L’individu doit protéger et respecter la personne chez qui il reconnaît une certaine valeur, c’est un devoir. Par exemple, le parent désirera le mieux pour son enfant, il le protégera alors de la malbouffe, car il sait qu’elle est nocive pour la santé. Il a une responsabilité absolue à l’égard de la vie future de son enfant. Cette responsabilité vient du fait que l’être est vulnérable face à ses actions et que l’existence est fragile et incertaine. Cela fait référence à l’archétype humain émis par Jonas, la responsabilité parentale. Par ailleurs, la personne ayant le pouvoir d’agir sur les décisions des individus vulnérables peut le faire seulement si ceux-ci se trouvent dans la sphère d’action de la première. En exemple, l’État agira sur la population si celle-ci est vulnérable face à un problème de santé publique, comme la malbouffe. Jonas émet ensuite le principe d’impératif catégorique de la survie de l’humanité, où chacun a la responsabilité de protéger celle-ci. Alors, si les humains continuent à consommer de la malbouffe, l’humanité court à sa perte, les maladies seront de plus en plus nombreuses et les populations ne seront plus en santé. Pour finir, Jonas a parlé de la responsabilité prospective, étant un devoir d’assumer, en partie, nos actes futurs lorsque nous avons le savoir ou la capacité d’agir, afin de secourir ou de protéger un individu. Bref, Jonas approuverait l’intervention du gouvernement afin d’aider au niveau de la population, mais en même temps, cela va à l’encontre de ses principes voulant que l’humain doive se responsabiliser lui-même. Les mesures et politiques gouvernementales seraient à proscrire pour ce philosophe.

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