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Sommes-nous responsables de nos désirs?

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Par   •  8 Janvier 2017  •  Dissertation  •  1 351 Mots (6 Pages)  •  10 599 Vues

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Sommes- nous responsable de nos désirs ?

Intro : le mot « désir »du latin desiderae : « désirer, regretter l’absence de (quelqu’un ou quelque chose). L’étymologie suggère donc que le désir est manque, voire souffrance. En effet, il est tout d’abord basé sur un vide, sur l’obtention de ce que l’on n’a pas et se traduit par une négativité, comme nous l’illustre Platon avec sa célèbre phrase : « ce qu’on n’a pas, ce qu’on n’est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l’amour. Il peut être néanmoins envisagé positivement comme une force qui pousse à l’action, qui pousse à l’insatisfaction et à l’excès.

-Nous allons donc nous demander si nous sommes responsables de nos désirs.

-Dans une première partie, nous allons voir en quoi l’homme est responsable de ses désirs. Ensuite nous verrons que le désir est également indépendant de l’homme, ce qui ne le rend pas maitre de ses désirs et donc le déresponsabilise. Pour finir, nous observerons que le mieux pour l’homme serait de concilier désir et liberté.

I) Selon Bachelard : « L’homme est une création du désir, non une création du besoin ». Cela montre que le désir est une caractéristique qui définit l’espèce humaine et qui prend donc sa source dans l’essence même de l’homme. Ainsi l’Homme serait responsable de ses désirs.

Tout d’abord, le désir exprime notre nature. En effet, le désir est le reflet de notre personnalité. Pour Donjuan, c’est son âme d’insatisfait conquérant, son goût pour une forme de résistance, son attirance pour les femmes qui sont à l’origine de ses désirs pour ces dernières. Donjuan est donc condamné à être esclave de ses désirs du fait de sa personnalité, à l’image du tonneau des Danoïdes,  qui illustre l’esprit de ce personnage. De même, les désirs varient en fonction de la construction, de la structure de l’individualité d’une personne. Comme nous le montre Spinoza : « on ne désire pas une chose parce qu’elle est bonne, c’est parce que nous la désirons que nous la trouvons bonne. » Cette phrase renforce bien l’idée que désirer une chose dépend de la vision, du rapport que la personne a avec la chose et donc de la figure de l’individu. Chaque sujet développe alors de nombreux désirs qui sont reliés à leur personnalité. De ce fait, le désir exprime notre nature tout entière, ce qui montre que nous sommes responsables de nos désirs.

De plus, selon la thèse de Sartre, l’homme est responsable de son irresponsabilité. En effet, si nous n’arrivons pas à maîtriser nos désirs, c’est que nous le voulons bien. C’est ce qu’il souhaite démontrer par sa célèbre phrase : « L’homme est condamné à être libre ». Il avance, ici, que l’existence précède l’essence, c’est-à-dire que l’homme est libre de déterminer son existence lui-même. Ainsi, il est totalement responsable de ses choix ; c’est sa liberté qui le condamne à être entièrement responsable de ses choix. De ce fait, l’homme est responsable s’il ne peut limiter ses désirs. De même, tout sujet possède une force de volonté lui permettant de renfermer certains de ses désirs qu’il juge préjudiciable. En effet, nous savons par nous-mêmes que nous pouvons éprouver des désirs néfastes qui sont estimés immorales et donc repoussés par  notre conscience morale. Tout sujet ne possédant pas de trouble pathologique est alors à même de résister par la volonté ou en restant lucide sur leur dangerosité. Quiconque peut donc réprimer ses désirs s’il en a la volonté ; ce qui responsabilise l’homme des désirs qu’il possède.

Dans cette partie, nous avons vu que le désir n’était que l’écho de la nature de tout sujet et que la volonté de chacun pouvait permettre de maîtriser même les désirs les plus intense. Tout cela affirme que nous sommes responsables de nos désirs. Cependant, certains ne dépendent pas l’homme et peuvent lui échapper.

II)

Premièrement, le désir est tout ce qui est contraire à la raison. Il réside effectivement de l’ordre de l’irrationnel et fait donc partie de l’inconscience psychique de l’homme. Il n’y a vraisemblablement pas d’explication rationnelle au désir.  Ce qui est renforcé par la citation de Pascal au 17 Siècle : « le cœur a ses raisons que la raison ignore. » Nous pouvons alors penser que le désir est indépendant de l’homme, qu’il est dû à une force extérieur à l’homme et qui le dépasse. Ce qui affirme l’idée que l’homme a aussi une part irresponsable de ses désirs.

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