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Débat entre Alain Renaut et Jürgen Habermas sur les paradigmes dont : le sujet et la communication

Commentaire de texte : Débat entre Alain Renaut et Jürgen Habermas sur les paradigmes dont : le sujet et la communication. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  1 359 Mots (6 Pages)  •  1 242 Vues

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INTRODUCTION

Le texte soumis à notre réflexion est un extrait du livre de Jürgen Habermas « L’éthique de la discussion et la question de la vérité », (pp. 11-25).

En effet, cet extrait nous présente le débat entre Alain Renaut et Jürgen Habermas sur les paradigmes dont : le sujet et la communication. Renaut cherche à montrer la complémentarité entre ces deux paradigmes, alors que Habermas justifie le fait que ces deux paradigmes n’ont pas de complémentarité.

Ainsi au cours de notre travail, nous présenterons les raisons qui opposent les deux auteurs puis les raisons qui les rapprochent.

LES RAISONS QUI OPPOSENT ALAIN RENAUT ET JÜRGEN HABERMAS

Les points de vue de Renaut

Si nous entendons cerner le projet éthique en général en tant qu’il passe par l’affirmation de la responsabilité, ne sommes-nous pas contraints de mobiliser une référence incontournable à un horizon d’autonomie ou de subjectivité sans la visée duquel il est difficile de comprendre comment la conscience pratique pourrait s’éprouver comme de quoi que ce soit ? De plus, pour penser cette prétention, où se joue la responsabilité, à être la racine de ses choix et de ses décisions, une référence au paradigme de la conscience n’est-elle pas indispensable ?

En effet, en ce sens, il y a la nécessité de sortir des querelles de famille qui agitent aujourd’hui le « kantisme élargi », et estimer que les deux paradigmes dont « sujet » et « communication » sont indispensable, car ils correspondent aux deux problèmes posés par les vérités pratiques. De plus, au terme d’une délibération argumentative de type dialogique, la reconnaissance du meilleur argument ne passe-t-elle pas par un moment d’adhésion qui engage le rapport de soi à soi et non celui de soi aux autres ? Ainsi, un moment de monologisme doit être assuré et thématisé. Par ailleurs, il est anormal de considérer le paradigme de la subjectivité comme périmé et devrait être abandonné au profit d’un changement de paradigme. Puisque le sujet doit se reconnaître comme fondement d’adhésion ultime au résultat de l’argumentation, qui est certes produit selon le paradigme de la discussion, mais qui est assumé par chacun comme un devoir selon le paradigme de la subjectivité et de la conscience. Il faut reconnaître alors qu’il n’y a aucune incompatibilité entre les deux paradigmes. Ainsi, le rapport de soi à soi qu’il, le sujet, légitime les principes obtenus, et non pas parce qu’ils proviennent de la discussion. En effet, au sortir de la discussion, il faut que le sujet réinterprète les principes obtenus comme s’ils étaient posés par sa liberté autonome, ainsi, il évitera de les recevoir comme venus de l’extérieur et les subirait de manière hétéronome. Sans cette dimension d’adhésion et de reconnaissance, qui suppose, non plus le rapport à l’autre, mais ce rapport de soi à soi où le sujet peut se reconnaître dans cette part de soi-même qui a participé à la discussion et qui a produit la loi ou le principe de justice. En ce sens, il n’y a pas de contradiction entre les deux paradigmes. Ainsi, la « querelle de famille » apparue dans l’héritage contemporain du kantisme ne renvoie-t-elle pas plutôt à deux problématiques différentes et complémentaires, dont rien n’indique pourquoi celle qui correspond à l’éthique de la discussion serait plus profonde et plus incontournable que l’autre ?

Les points de vue d’Habermas

Pour Habermas, les individus sont des personnes qui ne s’individualisent qu’au sein de processus de socialisation. De même, il n’est pas possible de rejeter la stratégie visant à conceptualiser la subjectivité comme l’accomplissement de relations à soi, épistémiques et pratiques, qui procèdent et se trouvent enchâssées dans des relations à autrui.

En outre, Habermas fait deux remarques pour illustrer cette stratégie. La première remarque est le fait que la notion kantienne d’« autonomie » diffère, d’un point de vue essentiel, de la notion de liberté subjective que nous a léguée la tradition empiriste. De plus, dans le cas de la liberté subjective, la volonté est portée par les maximes de la prudence, c’est-à-dire, par toute préférence ou tout motif rationnel propre à une personne donnée. Dans ce cas, l’acte de la liberté paraît relever de la conscience

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