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Texte " l'oubli Est nécessaire Au Bonheur " Selon Nietzsche

Mémoires Gratuits : Texte " l'oubli Est nécessaire Au Bonheur " Selon Nietzsche. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2015  •  1 043 Mots (5 Pages)  •  4 055 Vues

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Si c’est un bonheur, un besoin avide de nouveau bonheur qui, dans un sens quelconque, attache le vivant à la vie et le pousse à continuer à vivre, aucun philosophe n’a peut-être raison autant que le cynique : car le bonheur de la bête, qui est la forme la plus accomplie du cynisme, est la preuve vivante des droits du cynique.

Le plus petit bonheur, pourvu qu’il reste ininterrompu et qu’il rende heureux, renferme, sans conteste, une dose supérieure de bonheur que le plus grand qui n’arrive que comme un épisode, en quelque sorte par fantaisie, telle une idée folle, au milieu des ennuis, des désirs et des privations.

Mais le plus petit comme le plus grand bonheur sont toujours créés par une chose : le pouvoir d’oublier, ou, pour m’exprimer en savant, la faculté de sentir, abstraction faite de toute idée histo-rique, pendant toute la durée du bonheur. Celui qui ne sait pas se reposer sur le seuil du moment, oubliant tout le passé, celui qui ne sait pas se dresser, comme le génie de la victoire, sans vertige et sans crainte, ne saura jamais ce que c’est que le bonheur, et, ce qui pis est, il ne fera jamais rien qui puisse rendre heureux les autres.

Imaginez l’exemple le plus complet un homme qui serait absolument dépourvu de la faculté d’oublier et qui serait condamné à voir, en toute chose, le devenir. Un tel homme ne croirait plus à son propre être, ne croirait plus en lui-même. Il verrait toutes choses se dérouler en une série de points mouvants, il se perdrait dans cette mer du devenir. En véritable élève d’Héraclite il finirait par ne plus oser lever un doigt.

Toute action exige l’oubli, comme tout organisme a besoin, non seulement de lumière, mais encore d’obscurité. Un homme qui voudrait ne sentir que d’une façon purement historique ressemblerait à quelqu’un que l’on aurait forcé de se priver de sommeil, ou bien à un animal qui serait condamné à ruminer sans cesse les mêmes aliments.

Il est donc possible de vivre sans presque se souvenir, de vivre même heureux, à l’exemple de l’animal, mais il est absolument impossible de vivre sans oublier. Si je devais m’exprimer, sur ce sujet, d’une façon plus simple encore, je dirais : il y a un degré d’insomnie, de rumination, de sens historique qui nuit à l’être vivant et finit par l’anéantir, qu’il s’agisse d’un homme, d’un peuple ou d’une civilisation.

Paragraphe 3: conséquence de ce constat et thèse : l’oubli est nécessaire au bonheur.

- Rien n’importe plus que la quête d’un bonheur infime ou durable.

- Et celui-là réside dans la sensation immédiate de l’instant vécu pleinement sans souvenir du passé.

- Car si chaque événement est pensé à travers les aléas de la durée humaine, règnent alors la peur, la conscience de l’instabilité de toute action.

- On doit donc nier le passé, la mémoire destructrice, inhibitrice, pour aller de l’avant.

Remarques :

- La particularité de ce texte est son style poétique très imagé ; il convient de garder cette énonciation parti-culière au début (le philosophe s’adresse à l’homme à la deuxième personne du singulier).

- Les exemples argumentatifs (animal, enfant) doivent être repris car ils constituent l’armature logique du texte.

Schéma d’ensemble :

- Paragraphes 1-2: exemples introductifs présentant le bonheur animal

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