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Répondre à un désir est-ce le satisfaire ?

Dissertation : Répondre à un désir est-ce le satisfaire ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Octobre 2018  •  Dissertation  •  1 181 Mots (5 Pages)  •  1 407 Vues

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Dissertation

        L’homme éprouve sans cesse des désirs ; désirer semble faire corps avec l’élan même de la vie qui sans cesse nous entraîne au-delà de nous-mêmes : vers les objets extérieurs pour nous les approprier, ou vers ce que nous voudrions être mais que ne nous sommes pas. L’ambiguïté du désir est déjà explicite : témoin douloureux d'un manque profond au sein d’une existence, il fait tendre cependant vers une plénitude possible et concentre un être entier vers sa réalisation pourtant toujours insatisfaite. Le désir se différencie de l’instinct animal en tant que celui-ci exige une satisfaction immédiate tandis que chez l’homme il représente une tendance qui dirige l’action (« Conatus » selon Spinoza). L’homme vis à vis de son désir doit répondre à ces signes de la condition humaine. Nous voudrions savoir si répondre à un désir est-ce le satisfaire ? Alors pour essayer de répondre à la problématique nous allons diviser notre étude en axes, d’abord le désir est un manque, ensuite on verra qui est vraiment esclave de son désir et finalement, le réglage du désir par le psychisme.

        Platon, philosophe grec (427 AC) nous donne une définition très représentative de ce qui est le désir. Il dit « Chacun cherche sa moitié ». Ce fait de chercher, exprime le manque de sa moitié, c’est ce fait de ne pas avoir sa moitié que le désir naît. Un exemple très clair qui peut représenter cette citation. C’est le mythe d’Aristophane, qui essayait d’expliquer comment est-ce que le manque produit par le manque d’amour va entrainer un manque. Ce mythe repose sur une représentation antienne des humains, en une forme ronde, parfaite, combiné avec un autre. Ils étaient extrêmement agiles, extrêmement forts, presque parfaits. Ces Hommes décidèrent attaquer les Dieux et pour les punir, et enlever du pouvoir, les Dieux les ont coupés par la moitié. Alors le fait de pouvoir trouver son amour reviendrais à être trouer son autre moitié. Par contre, on peut voir aussi que le désir est paradoxal, car il veut guérir une blessure dont il est coupable, le but de l’amour dans ce cas n’est pas de simplement d’éprouver un simple plaisir, mais de combler un manque existentiel. Mais lorsque on parvient à satisfaire le désir, alors on devrait n’avoir plus à désirer, et quand on n’a plus rien à désirer il n’y aurait donc plus d’amour. Alors le manque propre au désir est impossible à le combler. C’est l’idée de Schopenhauer, philosophe allemand, (1788 – 1860) qui dit : « La vie donc oscille, comme un pendule de droite à gauche de la souffrance à l’ennui ». Donc la satisfaction du désir ne nous donne pas un bonheur, c’est plutôt de la douleur du désir.

Mais si on considère le désir comme un manque, alors pourquoi on est si dépendants de lui, on est presque des esclaves.

Plusieurs types de désir se présentent dans ce cas, on observe d’abord les besoins vitaux, que sont les nécessités pour survivre, c’est à dire boire, manger. Et par contre on a aussi les besoins « artificielles » ceux-ci sont les besoins et désirs crées par la société et c’est quelque chose de subjectif, puisque le désir de chaque individu qui peut l’apporter du bonheur est différente pour chacun. Le désir loin de n’être qu’une simple détermination de la source, il serait constitutif de l’image de l’homme qui se fait lui-même. Chez Hegel, philosophe allemand (1770-1831), donne l’image de l’esclave, c’est le maitre qui est destiné à consommer les objets de son désir formés par son autre. Le maître désire, puis il ordonne à l'esclave de lui servir, cette attitude, passive et en rupture avec toute logique du désir instaurant directement le sujet face à l’objet. En revanche, il offre à l'esclave, qui travaille pour le désir d'un autre, la possibilité de se libérer des besoins immédiats, en façonnant l'objet du désir du maître à son image. L'esclave se détache de sa dépendance vis-à-vis de la nature, en la modelant, en y apposant son empreinte.

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