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La Déchéance d'un homme / Osamu Dazai

Synthèse : La Déchéance d'un homme / Osamu Dazai. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2022  •  Synthèse  •  2 580 Mots (11 Pages)  •  948 Vues

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Analyse de la déchéance d’un homme.

La Déchéance d'un homme est un roman japonais de Osamu Dazai publié en 1948. Œuvre aux thématiques sombres et en partie autobiographique, la Déchéance d'un homme est écrit quelques mois avant le suicide par noyade de l'auteur. Le roman est considéré comme l'un des écrits majeurs de Dazai et de l'ensemble de la littérature japonaise.

La Déchéance d'un homme se présente comme le témoignage à la première personne d'un jeune homme nommé Ōba Yōzō qui peine à montrer son vrai visage à son entourage. Le récit est divisé en trois parties distinctes qui décrivent chacune une période de la vie de Yōzō, marquées par le suicide, l'alcool ou le sexe. Ces trois parties étaient originalement 3 carnets laissées par Yozo après sa mort et qui fut relayer plus tard à Osamu Dazai, l’auteur. Il mérite largement sa place dans les chefs d’œuvres de la littérature japonaise.

  1. MON AVIS

La déchéance d’un homme est livre très intéressant. Il en est aussi bien qu’il en est terrifiant. On suit la vie tragique de Yozo, un personnage si antipathique par moment, que l’on ressent de la honte lorsque l’on se retrouve chez lui. Ce livre permet de se faire une idée de la face cachée du conformisme dans la société japonaise, avec le témoignage d’un individu qui n’arrive pas à trouver sa place et qui pour surmonter cette différence qui le ronge au quotidien, se crée un masque afin d’être acceptés socialement. Yozo était un homme qui a été tué par la société et qui était à l’antipode de ses valeurs. Ce qui lui fera défaut est aussi le fait qu’il restera jusqu’à ses derniers moments, conscients de comment il vit et de l’horreur qu’est notre monde. Ce livre nous donne un témoignage cru de ce que nous ne souhaitons pas nous avouez.

  1. ANALYSE GENERALE

La Déchéance d’un homme nous témoigne de la vie d’Oba Yozo. Il se comporte normalement extérieurement, il est le comique de sa classe et dit toujours des blagues. Cependant, il cache un sombre secret. Il ne semble pas être capable de comprendre les humains et leurs sentiments ce qui lui fait sentir à l’écart d’eux, comme s’il n’était pas un. Cette si grande différence le conduira vers sa dépression qui le collera jusqu’au jour de sa mort. L’œuvre m’a d’abord été introduit grâce à un anime (intitulé : bungo stray dogs) dont l’un des mystérieux personnages est inspiré directement par l’auteur. Il est présenté comme un personnage comique mais qui a une obsession étrange : ils souhaitent absolument commettre un double suicide avec une femme. Ce personnage m’a toujours intrigué et j’ai toujours voulu savoir d’où lui venait cette obsession si singulière. Ils existent d’autres adaptations de la déchéance d’un homme tout aussi intéressantes tel que le manga et film « La déchéance d’un homme » ainsi que le travail de Junji Ito, un auteur et illustrateur japonais connu pour ses dessins horrifiques.  C’est donc le personnage de cette anime qui me poussera aujourd’hui à écrire l’analyse de ce livre et que vous lisez à l’heure actuelle. Je vais donc vous présenter la courte semi-biographie d’Osamu Dazai.

Le livre en lui-même ne contient que seulement 177 pages mais, il n’empêche pas qu’il contient une matière qui suffit à remettre en question l’être humain et nos vues sur les problèmes mentaux. Nous sommes témoin de la douce descente en enfer de notre personnage principal. Plus on continue dans le livre, plus on voit Yozo se perdre et s’émanciper. Il cherchait dans les noirceurs quelque chose qu’il avait en lui depuis le début.  Il était incapable de comprendre ce qui faisait de lui sa propre personne : ses émotions.

En vérité, tout le monde peut penser et ressentir, même le plus insignifiant des insectes ou un chien que l’on croise dans la rue peut être triste. Cependant, aucun animal ne pourra ressentir comme l’humain ressent. Typiquement, ils vivent vie avec peu de jugement de leur semblable.  Mais pour nous, nos égaux auront toujours leurs yeux braqués sur nous, perçant notre âme comme de fins couteaux. Ce que l’on cherche réellement est la validation de nos sentiments, d’être réconforter ou féliciter. Même si on ne se l’avoue pas, c’est ce qu’il en est. On désire toujours ardemment la validation des autres. Cette faim de validation l’emporte sur tout et c’est pour cela qu’on dit des blagues, que l’on pleure ou bien même qu’on se contrarie : nous n’en avons jamais assez. A quel point les humains peuvent-ils être pathétiques ? Et si ces sentiments qui nous distingue d’un singe n’apparait-il pas ? Sommes-nous un singe comme un autre ? Non, parce que même un singe ressent. Tout comme nous, ils se recroquevillent de peur, regrettent et ont honte. Mais la honte animale ne dépassera jamais celle humaine. La honte des choses qu’on ne puisse jamais dire. En réalité, même la personne la plus proche de toi pourrait, sans même que tu le saches, tremblé de honte. En réalité personne n’est humain. Qu’importe combien on essaie, on ne pourra jamais comprendre une autre personne et surtout pas notre propre personne. On fait semblant de comprendre les personnes que l’on côtoie et on finit par leur donner un fardeau, le fardeau de l’image que l’on a d’eux et ils finissent par être obligés de le porter. Ce que tu sais de ton meilleur ami peut être égal à ceux tu sais d’un inconnu. Sommes-nous vraiment proche de qui que ce soit ou sommes-nous proche parce que notre monde de jugement nous dit qu’il est mieux d’être accompagné que seul ? On cache la partie de nous que les autres ne veulent pas voir parce que l’on ne vit pas comme des singes mais bien avec le sévère jugement des autres. Certains désirent ce jugement parce qu’ils pensent que cela leur donne le droit de le donner en retour. Nous ne sommes pas normaux et nous ne le serons jamais, en vérité, nous sommes dégoutants. Yozo avait raison, sommes humain ? Si on en croit en la base de la biologie alors oui, mais, si nous étions tous comme Yozo incapable de comprendre nos émotions et les humains la chose que nous prétendons être, sommes-nous réellement humains ? En réalité, nous ne sommes que des monstres qui vivent avec une façade et une anatomie humaine. Nous sommes honteux et répugnants.

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Yozo.

Yozo me rappelle une chanson de mitski appelé « crack baby » que je recommande fortement. Voici une courte analyse de cette chanson : on nous présente une personne qui désire quelque chose dont elle ne connait rien mais cherche quand même à avoir. Elle essaie tout pour combler ce vide, mais n’y parvient pas. Pour Yozo, ce vide était sa dépression. Il aurait fait tout pour le remplir à l’aide de femmes, d’alcools, de drogues et de sexe. Cependant, ce vide ne disparait jamais ; On utilise tout et n’importe quoi pour reboucher ce vide malgré toutes les concessions que nous devons faire, le prix ne sera jamais plus important que d’oublier ne serait-ce qu’un instant notre douleur. On essaye de se remplir jusqu’au jour où l’on finit par se détruire complétement. Nous ne savons pas ce que nous voulons mais, nous le savons tous, on en a besoin plus que tout. Pour Yozo, depuis qu’il était enfant, non, même depuis qu’il est né, il ne pouvait pas se comprendre. Son erreur fatale fut de résider dans les ténèbres avec une question qui était en lui depuis le début. Il a vécu bêtement sans se rendre compte qu’il y avait de la lumière dans ces ténèbres. Cependant, tout n’était pas de sa faute. Depuis était jeune, Yozo n’avait pas la vie facile. Il gardait sa façade de clown à chaque instant à cause de sa peur de son père et de celle de ne pas se faire accepter par les autres, et par conséquent, d’être vu comme différent. (suite à faire)

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