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Explication de texte condition de l'homme moderne

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Par   •  31 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 010 Mots (5 Pages)  •  1 157 Vues

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Explication de texte : H.ARENDT, Condition de l’homme moderne, p.187

Penser le rapport au cours : I- 3 : l’intelligence fabricatrice d’outils :

- Bergson : homo faber plutôt qu’homo sapiens : « l’intelligence est la faculté de fabriquer des objets artificiels, en particulier des outils à faire des outils, et d’en varier indéfiniment la fabrication. »

- Marx : la différence entre l’homme et l’animal passe par le travail pensé comme mobilisation des forces intellectuelles, imagination et volonté (9/167) : « l’œuvre exige pendant toute sa durée, outre l’effort des organes qui agissent, une attention soutenue, laquelle ne peut elle-même résulter que d’une tension constante de la volonté. »

- Dossier dans le livre consacré à cette œuvre d’Arendt : 242-245

Ce texte oppose ce que Marx confond : « l’œuvre de nos mains » (homo faber), par opposition au « travail de nos corps » (animal laborans ). « Opposition » ne signifie pas « différence », ou encore « comparaison ». C’est un acte de logique qui refuse de confondre, et qui comprend en distinguant. L’œuvre est la lutte contre la nature, là où le travail est soumission à l’ordre nature : on travaille pour vivre. Le labeur : effort pénible est du côté biologique de ce qu’il faut faire pour survivre : « animal laborans qui peine et assimile » : métabolisme. L’œuvre, « ouvrage »des mains, cultivées par l’intelligence (Aristote : c’est parce qu’il est intelligent que l’homme a des mains) , accomplissement d’un projet de création qui produit un monde à part de la nature : celui des objets inventés par l’homme (« artifice ») en nombre potentiellement infini (« l’infinie variété ») car contingent. Ils ne sont pas faits pour être consommés (disparaître dans l’assimilation du métabolisme), mais pour être utilisés au long du temps : ils ont une valeur d’usage. C’est ce mot qui introduit le concept central du texte : la « durabilité » : un néologisme dont il faut préciser le sens. En effet l’usage instaure une relation temporelle de durée, à la différence de l’instantanéité de la consommation biologique. L’enjeu est anthropologique : elle assure à l’homme une permanence que lui refuse sa nature mortelle, finie et éphémère (finitude). Le monde qu’il crée par son ouvrage, donne à l’homme le lieu où accomplir une vie vraiment humaine : le monde de la culture, qu’il oppose à la nature.

Le deuxième temps va être consacré à la distinction de l’usage et de l’usure : certes (9-15 : « bâtir), l’usage use ; néanmoins (15-fin) : ce que l’usage use, c’est la durabilité », phrase énigmatique, car la durabilité n’est pas un objet. C’est ce qu’il nous reste à comprendre.

En quoi l’usage s’inscrit dans le temps de la perte, de la déperdition, de la consommation d’énergie : « l’usage que nous en faisons l’use, bien que nous ne le consommions pas. » Essentiellement le temps biologique nous consume, ainsi que tout être naturel, ce qui contamine tout artifice : vivre, c’est mourir. Sitôt qu’il est abandonné, qu’il n’est plus utilisé, livré à son sort, il s’abime, il se désagrège, se détruit, l’artifice s’anéantit dans la matière (né

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