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Dissertation sur le bonheur

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Par   •  28 Mai 2013  •  Dissertation  •  1 695 Mots (7 Pages)  •  1 338 Vues

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A force de rechercher le bonheur, on ne le trouve pas. Le bonheur ne se recherche pas, celui ci vous arrive comme çà. La vie est trop courte pour courir après des idées et rêves qui ne se réaliseront pas. Il faut plutôt se concentrer sur notre entourage, car de lui peut jaillir la source de notre bonheur. Cela pourrait être une personne, un événement ou autre. Mais surtout, il faut toujours considérer que la source du bonheur est dans notre tête. Christian Boiron

Heureux, Christian Boiron, 50 ans, l’est, visiblement. Remarié depuis peu, père d’une petite fille, PDG des premiers laboratoires d’homéopathie au monde, il habite, près de Lyon, une maison pleine de lumière, de couleurs et de tableaux, dont beaucoup sont de lui.

S’il s’est intéressé un certain temps à la politique (il fut adjoint au maire de Lyon entre 1989 et 1992), il se passionne depuis toujours pour la sociologie, la psychologie, la philosophie, bref, les ressorts de l’âme humaine. Il les étudiait dans Et si nous pensions autrement la vie ? (Albin Michel, 1993), et dans son dernier livre, La source du bonheur est dans notre cerveau (Albin Michel, 1998), il propose une chose très simple : découvrir la machine à fabriquer le bonheur que chacun porte en soi. Ce qui la fait marcher ? L’intelligence.

Psychologies : Qu’est-ce qui vous a poussé, vous, chef d’entreprise, à écrire un essai sur le bonheur ?

Christian Boiron : Adolescent, j’avais tout pour être heureux. Or je ne me sentais pas complètement satisfait. De plus, je me sentais coupable de ne pas être content de mon sort. Etudiant, j’ai foncé dans l’action. Mai 68 m’a marqué plus que je ne le pensais alors. Une nouvelle conviction m’est apparue : le bonheur était possible sur cette terre, et il était le sens du progrès. Ce livre en est la preuve.

Mai 68, c’est loin. Par quelles étapes êtes-vous passé ?

Tout en m’occupant de l’entreprise familiale, j’ai commencé à travailler sur l’origine de la souffrance humaine et les moyens d’y remédier. Je me suis intéressé aux récents développements de la psychologie, puis à la philosophie. Chacune de ces techniques avait quelque chose d’intéressant, mais, à part Watslawicz et l’école comportementale de Palo Alto, aucune ne proposait une analyse cohérente et efficace du comportement humain. C’est alors que j’ai rencontré le médecin Jacques Fradin, un chercheur français qui étudiait le fonctionnement du cerveau (voir l’encadré ci-dessous). Ce n’est qu’après cinq ou six ans de travail avec Fradin qu’un beau jour je me suis posé « la » question : le bonheur ne serait-il pas la sensation qui résulte du « bon » fonctionnement du cerveau, de son fonctionnement « physiologique » (par opposition à « pathologique ») ? Ne serait-ce pas cet état de bien-être et de plénitude qui signale l’entente entre les trois cerveaux ?

Cette définition du bonheur, fondée pour la première fois sur des bases scientifiques, entraînait logiquement celle du malheur : le « malheur » provient d’un désaccord entre les trois cerveaux et se manifeste par un « état d’urgence de l’instinct».

Que sont les états d’urgence de l’instinct ?

On a commencé à parler de ces états d’urgence avec le film d’Alain Resnais, “Mon oncle d’Amérique”, réalisé avec le professeur Henri Laborit ; il s’agit de la fuite, de la lutte, de l’état d’inhibition d’action qui entraînent respectivement des émotions de peur, de colère ou de déprime. Mais leur déclenchement est beaucoup mieux cerné par Fradin.

Chez l’animal, ces stress proviennent d’un signal de danger externe ; chez l’homme, le danger peut être également interne, quand le reptilien constate un désaccord entre les deux autres cerveaux : celui des conditionnements, le limbique, et celui de l’intelligence, le néocortex. A l’adolescence, alors que le néocortex continue de se développer, il lui arrive de ne pas être d’accord avec son collègue le limbique, celui qui a reçu l’enseignement social sous forme de programmes de comportement.

Le cerveau reptilien envoie alors un signal à la conscience — c’est l’état d’urgence —, qui entraîne colère, anxiété ou abattement. Longtemps, on a considéré que ces émotions étaient justifiées. Se mettre en colère, par exemple, prouvait un certain tempérament. Etre abattu après l’annonce d’une mauvaise nouvelle représentait une réaction normale. Aujourd’hui, il me paraît clair que ces émotions sont pathologiques puisqu’elles témoignent d’un désaccord entre nos croyances conditionnées et notre jugement personnel. Le fait de ne pas être en urgence ne signifie pas qu’on ne souffre pas, mais qu’on ne rajoute pas une souffrance psychique à une souffrance physique.

Un exemple ?

Imaginez une jeune femme, Sophie, en train de vaquer à ses occupations. Elle ouvre un magazine et tombe sur la publicité d’un produit amaigrissant. Sans qu’elle s’en rende compte, son système limbique enchaîne des pensées automatiques, du style : « Je suis trop grosse, je devrais essayer ce produit. Et puis, qu’importe ! ça ne marche jamais. Ce qu’il faudrait, c’est que je commence un vrai régime, et que je le suive vraiment. J’ai déjà essayé, mais je n’ai pas de volonté. C’est pour ça que je suis toujours seule... Qu’est-ce que je suis nulle ! »Ce monologue intérieur,

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