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Théologie de Thomas D'Aquin

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Par   •  16 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 732 Mots (7 Pages)  •  921 Vues

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Introduction à la philosophie médiévale

PHI  1013 Groupe :  40

Travail présenté à Mme. Aline Medeiros Ramos

Exercice de rédaction sur Thomas D’Aquin

 (1455 mots sans ce qui a été souligné à la troisième partie)

Par ca491086

Département de philosophie

Université du Québec à Montréal

29 Mars 2018


        Dans le premier article de la deuxième question, Thomas D’Aquin cherche à savoir si l’existence de Dieu est manifeste et certaine.  

Pour certains, l’existence de Dieu est une évidence puisque nous avons la connaissance de sa réalité naturellement en nous. Pour d’autres, une certaine connaissance de ce que Dieu signifie nous mène à savoir de façon évidente que Dieu existe. Dieu est, conformément à son idée, l’être le plus grand auquel on peut penser et l’être le plus grand doit à la fois être en pensée et en réalité. Dans ces conditions, Son existence est évidente par la compréhension de sa définition. Aussi, on ne peut affirmer que la vérité n’existe pas sans admettre que cette proposition est considérée comme vraie. Donc la vérité existe et Dieu, étant la vérité, existe évidemment.

Pour Thomas D’Aquin, l’existence de Dieu n’est pas une évidence, car certaines personnes athées peuvent penser que Dieu n’existe pas. Étant donné qu’il est impossible d’envisager l’opposé d’une vérité évidente et qu’il est possible de croire en l’inexistence de Dieu, on [a]ne peut affirmer que Dieu existe de façon incontestable et certaine.

En réponse aux objections, Thomas D’Aquin soutient que les propositions peuvent être évidentes de deux façons. Elles peuvent être évidentes en elles-mêmes et pour l’être raisonnable, ou bien évidentes elles-mêmes, mais être incompréhensibles pour l’être raisonnable. L’existence de Dieu peut être évidente de la première manière par l’analyse de la définition du concept de Dieu. Cependant, pour ceux et celles qui ne connaissent pas le sens donné au concept de Dieu, Son existence ne relève pas d’une évidence, car ils ne peuvent envisager ipso facto l’existence de Dieu. Pour Thomas D’Aquin, l’existence de Dieu est évidente de soi, car il est dans l’essence de Dieu d’être. En revanche, par l’ignorance de l’essence de Dieu, Son existence ne peut être évidence pour soi.

Plus précisément, il répondra aux trois objections de la façon suivante. Concernant la connaissance naturelle de l’existence de Dieu, il écrira que chacun a en soi une idée générale et incertaine de ce que Dieu est. Par conséquent, il est impossible de conclure que Son existence est évidente par la connaissance naturelle que chacun a de lui. Ensuite, il exposera de nouveau que sa compréhension du concept de Dieu ne montre pas l’évidence de Son existence puisque certaines personnes ne voient pas Dieu comme le plus grand être que l’on peut concevoir. Ainsi, on ne peut pas arriver à la conclusion que Son existence est certaine. Finalement, à propos du lien entre l’existence de la vérité et celle de Dieu, il écrira simplement que, malgré le fait que la vérité existe, il est plus difficile pour soi de considérer évidente la présence [b]manifeste de Dieu comme vérité première.

        Dans son deuxième article, Thomas D’Aquin se questionne sur la possibilité d’établir et de justifier de façon incontestable l’existence de Dieu.  

Il est possible de prétendre que l’existence de Dieu est non démontrable, mais tout de même vraie et qu’il faut l’accepter par la foi. De même, d’autres croient que la démonstration de l’existence Dieu se ferait par l’étude de sa définition. Cependant, on ne peut prétendre savoir ce que Dieu est, seulement ce qu’il n’est pas. Alors, on ne peut déduire de notre connaissance de Dieu Son existence. Enfin, d’autres diront qu’il n’est pas possible de démontrer l’existence de Dieu, car les seuls éléments que l’on pourrait utiliser pour prouver sa réalité sont les choses qu’il a produites. Toutefois, Dieu étant infini et les choses qu’il produit finies, il est impossible de mettre en évidence Son existence en considérant ses créations.

Pour Thomas D’Aquin, il est possible de démontrer l’existence de Dieu par l’analyse de ses effets dans le monde. Il appuie sa thèse avec les paroles d’un apôtre dans le passage de la bible Rm 1, 20. Cet extrait annonce que les perfections de Dieu se reflètent dans les créations qu’il engendre. De cette façon, il est possible de prouver l’existence de Dieu en raisonnant à partir de ses oeuvres. En effet, s’il est possible de rendre compte de ses caractéristiques par ses oeuvres, elles doivent permettre, d’abord de prouver Son existence. D’Aquin dégage de sa réflexion deux méthodes de démonstration distinctes, l’une par l’étude des causes précédant la chose que l’on veut prouver et l’autre par les conséquences qui nous sont connues pour remonter à leur origine qui nous est inconnue. Il est d’avis qu’il est préférable de commencer par l’étude des effets de Dieu pour appuyer Son existence. Le caractère obscur de Dieu ne peut nous mener à sa démonstration. Les produits eux sont accessibles à l’intellect et une compréhension de la chose produite et de son existence permet de prouver l’existence de sa cause.

Les réponses de Thomas D’Aquin aux objections à l’existence de Dieu sont en premier lieu qu’il est fautif de croire que l’existence de Dieu est un article de foi. La connaissance de Dieu et de son existence sont des préalables à la foi. Par la démonstration, on peut fonder la foi, mais dans le cas où la démonstration est incomprise on peut se remettre à la foi sans que l’existence de la réalité de Dieu soit incertaine. Ensuite, il soutiendra que pour prouver l’existence de Dieu, il faut s’engager dans l’observation de ses effets plutôt que dans la définition de la cause, car avant de connaitre les caractéristiques d’une chose, il faut savoir si elle existe. Finalement, Thomas D’Aquin écrira que malgré le caractère disproportionné entre les créations de Dieu et la grandeur de celui-ci, il est possible de parvenir à démontrer l’existence de Dieu par la connaissance d’un de ses effets. Par contre, il n’est pas possible d’avoir une connaissance complète de Dieu dû au caractère fini de ses créations.

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