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Vérité Dans L'apparence

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Par   •  17 Mars 2015  •  2 402 Mots (10 Pages)  •  1 447 Vues

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L'apparence est définit comme une perception de la réalité propre à chaque individu. Elle se caractérise par une perception sensitive : à travers la vue, le toucher, l’ouïe, l'odorat et le goût, l'homme élabore une image de ce qu'il étudie. Les apparences sont donc la perception d'une réalité pour un homme, tel que l'on l'observe par « nos yeux ». Pourtant, cette perception de la réalité, que l'on nomme apparence, est parfois qualifié de trompeuse. Cet aspect extérieur nous donne une idée de l'entité qui émet une apparence tel que nous la voyons, et non pas forcément tel qu'elle l'est réellement. Par exemple, les illusions d'optiques nous montrent bien que les apparences sont trompeuses : Descartes illustre cette idée avec l'image du bâton droit, qui lorsqu'il est plongé à moitié dans l'eau, devient tordu. L'apparence nous montre que le bâton est tordu, mais en réalité, l'est il vraiment ? L'apparence se révèle trompeuse. On peut cependant dire que le bâton plongé dans l'eau reste droit, et que c'est un défaut de la vision humaine qui fait apparaître cette apparence trompeuse. Dans ce cas ci, il y a une part de vérité qui est contenue dans l'apparence.

Car en effet, bien que les apparences se révèlent occasionnellement trompeuse, on peut aussi dire qu'elles apportent une part de vérité, dans la mesure ou l'on ne peut pas faire apparaître chez l'homme des vertus qu'il ne possède pas : Par exemple, un homme A qui pour une population est perçut comme un homme méchant,sera probablement une personne méchante, car il a commis des actes qui sont retenue comme néfaste, et qui prouve qu'il possède cette « vertu » en lui. Néanmoins, si un autre homme B rencontre l'homme A et que l'homme A fait preuve de bienveillance, il sera normal que l'homme B qualifie l'homme A de gentil, puisqu'il a fait preuve d'acte vertueux et possède donc cette vertu en lui. L'homme A ne peut pas feindre d'être gentil s'il ne possède pas la vertu. Dans cette mesure, l'apparence montre bien la vérité, et n'est en aucun cas trompeuse.

L'apparence, souvent mêlée à l'illusion, laisse donc penser qu'elle ne donne pas accès à la vérité.

On peut alors se demander si nous pouvons trouver la vérité dans l'apparence.

Car si l'apparence laisse paraître des qualité qui sont contenue en l'homme (1), cette apparence peut être manipulé afin de se donner les qualité que l'on désire (2), mais il s'avère que pour trouver la vérité contenue dans les apparences, on doit dépasser celles-ci (3).

Pour Pascal, les apparences sont plus fortes que l'homme lui même et donne nécessairement accès à une vérité. Dans Qu'est ce que le moi ?, il montre que les qualités surpassent l'apparence : Pascal s’interroge d'abord sur l'apparence d'une personne. Il se demande si on aime une personne pour ce qu'elle semble être ou pour ce qu'elle est, qu'il qualifie de « moi ». Pascal dit ensuite que ceux qui aiment pour l'apparence n'aime pas le « vrai moi ». Il prend pour exemple la vertu de la beauté, qu'il met à l'épreuve de la perte. Il remarque que lorsque l'on perd la beauté, on n'est plus aimé. Quand une personne en apparence belle attrape la variole (qui défigure), soudainement son apparence change et elle n'est plus aimée. On peut donc dire que la beauté ne faisait pas parti de la nature de la personne, puisque cette vertu peut être retiré de la personne. Or, il est toujours supposé que le changement physique d'une personne peut changer la nature d'une personne. Si un homme perd ses jambes suite à un accident, il y a peu de chances pour que son attitude ne change pas radicalement (vis à vis de son handicap). Si on prend le cas de Phineas Cage, l'apparence donne un part de vérité. Suite à son accident qui lui toucha la tête, son physique fut profondément altéré : cicatrices, œil percé... Et il s'avère que son caractère aussi. Phineas était plus colérique, moins patient, etc. L'apparence de l'homme a changé, et l'individu aussi. Le « moi » de Phineas Cage est altéré par l'apparence, ce qui montre que l'apparence peut donner une part de vérité sur l'individu.

Platon continue, et dans la suite de Qu'est ce que le moi ?, donne la phrase suivante : « Aimerait-on la substance de l'âme d'une personne abstraitement, et quelques qualités qui y fussent? Cela ne se peut, et serait injuste. » Pour Pascal, il s'agit de l'apparence qui prime sur la vérité. Pour le philosophe, on ne peut pas apprécier une personne pour une vertu qu'il ne laisse pas transparaître. Cela introduit l'idée que lorsque l'on laisse paraître une vertu, il est nécessaire de la posséder pour pouvoir la faire apparaître. Une personne qu'on peut qualifier de peureuse, ne pourra pas créer la vertu du courage. En fait, quand elle fera preuve d'acte de courage, par exemple sauter d'un pont dans l'eau pour sauver une personne, cela veut nécessairement dire qu'elle disposait de cette vertu auparavant. Cette vertu n'a pu être crée par cette personne. A cet instant, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'un calcul de la personne pour faire croire qu'elle est courageuse, puisque l'acte qu'elle a commis a nécessité du courage. Cette personne est donc courageuse, et l'apparence donne donc la vérité. L'apparence d'une personne est donc révélatrice de la vérité de celle ci.

C'est pour cela que Pascal conclue en écrivant : « On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités. » : Pour Pascal, les qualités, passant par des apparences, passent par dessus l'homme et donc devient la vérité. Pour le philosophe, ce sont les qualités qui prennent l'ascendant, car elle révèlent la nature de l'homme. Les actes courageux où bienfaisant montrent que l'on a affaire à un homme vertueux pour Pascal, car faire preuve de ces actes montre que l'on possède ces vertus. On voit donc bien ici que l'apparence mène à la vérité pour Pascal, et que donc, si un homme fait un acte de cruauté une fois, il possède ce trait de caractère en lui et donc peut être qualifié de méchant.

Pour Pascal, l'apparence est nécessaire à l'accès de la vérité. Néanmoins, cette apparence peut être manipuler dans un but, ou si on a une approche pascalienne de la vérité, de faire paraître

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