Voulons-nous toujours connaître la vérité ?

Voulons-nous toujours connaître la vérité ?

On dit souvent qu’on veut savoir la vérité. Pourtant dans notre vie nous avons souvent des situations où on ne veut pas connaître la vérité ou encore l’admettre et parfois même on s’y oppose. Dans quels cas voulons-nous connaître la vérité ? Dans quel autre nous ne la recherchons pas ? Y-a-t-il des vérités que l’on n’accepte pas ?

Dans un premier temps, nous verrons dans quel but nous voulons la vérité. Ensuite nous montrerons qu’on ne recherche pas toujours la vérité. Enfin nous montrerons qu’elle n’est pas toujours acceptée.

La volonté de connaître la vérité peut avoir plusieurs objectifs.

Ce peut être une nécessité ou un impératif (moral, social, scientifique…) afin d’imposer une certitude, mettre fin à un doute.  Par exemple on veut savoir la vérité pour juger si une personne qui a commis une mauvaise action est coupable ou pas. Cette recherche de la vérité est une volonté collective car elle implique plusieurs personnes : les victimes de l’action qui veulent que justice soit faite et obtenir réparation du préjudice subit ; les forces de l’ordre qui s’appuient sur des faits, des preuves, des témoignages et des expertises scientifiques afin de confondre la vérité ; les juges qui arbitrent en apportant leur sagesse et leur impartialité et imposent des certitudes afin de lever le doute pour rendre justice. Ainsi, la vérité ne peut être contestée et doit être acceptée par tous. Elle est nécessaire  pour faire régner l’ordre, appliquer les lois, rendre justice surtout si la vie d’un homme en dépend.

 La recherche de la vérité peut aussi être une volonté de certaines personnes (chercheurs, scientifiques, philosophes…) afin d’approfondir leurs connaissances. Selon Aristote les premiers philosophes se sont livrés à la philosophie pour « échapper à l’ignorance » et « ils poursuivaient la science en vue de connaître et non pour une fin utilitaire ». Ainsi les philosophes ne veulent pas rester dans l’ignorance et poursuivraient leurs recherches dans le seul but de savoir et connaître. Mais n’est ce pas aussi un désir de satisfaction et de reconnaissance ? En effet, lorsque Archimède a crié « Eurêka » dans la rue, n’étais-ce pas parce qu’il était heureux de sa découverte et réclamait la reconnaissance de son génie. Le désir est la recherche d’un objet que l’on imagine et que l’on pense être source de satisfaction. Dans ce cas, la recherche de la vérité fait l’objet d’un désir personnel qui apporte satisfaction et demande reconnaissance.

Ainsi, nous voulons connaître la vérité pour lever un doute et imposer des certitudes afin qu’elle soit indiscutable et acceptée par tous ou alors dans le but de savoir et de connaître pour satisfaire un désir personnel.

Néanmoins, recherchons-nous toujours la vérité ?

On ne cherche pas toujours à connaître la vérité mais la première explication qui vient souvent de traditions ou de croyances religieuses.

Les traditions sont des coutumes, légendes ou doctrines transmises de génération en génération, et la croyance est l’ensemble des certitudes que nous tenons pour vraies mais elles ne peuvent être prouvées. Comme ce sont des rhétoriques millénaires, elles ne nous donnent pas forcément la vérité et au fil du temps, elles peuvent être déformées à cause de la transmission orale, des traductions et des interprétations qu’on en fait. En effet, différentes religions ont une interprétation différente de la Bible. Ainsi, nous ne recherchons pas forcément la vérité mais nous avons besoin d’explications même si celles-ci sont fausses. Puisque nous ne recherchons pas toujours la vérité, qu’est-ce que nous voulons vraiment ?

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